Il l’avait fait pour la première fois, c’était en 2009. Jean-Pierre Habold, de Plousganou, avait déjà traversé l’Atlantique à la rame avec succès. Depuis, il est devenu rameur et créateur de l’Ocean Rowers Clan, qui compte 80 membres de toutes nationalités. Partir est une obsession, mais aussi une thérapie. « Lorsque vous êtes isolé pendant 30 jours, vous récupérez un instinct animal, des sens, des capacités que vous pensez avoir perdus. Cet instinct de survie m’a permis de continuer dans la vie. Je veux être dans l’action, pas dans la réaction comme disent les footballeurs. « Je suis un peu fou et je le revendique. J’avais trop envie de retenter l’expérience, alors je me prépare à y aller, malgré mes 70 ans.
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La team Atlantique Nord constitué
Ronan Merlateau, déjà de l’aventure en 2009, est le préparateur technique du bateau et membre de ce qu’il faudrait appeler l’équipe Atlantique Nord. Avec lui, Yann Quenet, qui vient de faire un tour du monde sur un voilier de 4,50m, prêt à inspecter le « Toy » dans les moindres détails et surtout son étanchéité, le système électrique, les panneaux solaires, les équipements.
Jean-Pierre Habold souhaite donc partir en mai ou juin, car « il faut arriver en Europe avant la marée d’équinoxe. Pour moi, la première côte sera la bonne. J’aimerais atterrir en Bretagne, mais débarquer sur le Les îles Scilly en Angleterre sont plus sûres car il y a moins de courants ».
Trouver des sponsors
« Matthieu et Daniel Rault, mécaniciens à Plouaret qui m’ont prêté le hangar, sont mes premiers associés. J’ai aussi ABC sérigraphie à Morlaix et Melazen Beauté à Ploubezre comme parrains. J’ai investi toutes mes économies, l’augmentation du prix du transport vers New York et des équipements m’oblige à revoir mon budget.
Je ne vais pas proposer de comparaître dans l’affaire et rien d’autre. J’ai des idées alléchantes pour leur faire plaisir. »
New York, ça en jette
Dans le hangar du Vieux-Marché, le bateau jaune de 8 mètres de long trône fièrement, bien amarré sur des tréteaux et porte déjà son nom : Toy 267. « La première fois que j’ai quitté le Sénégal pour rejoindre Cayenne. J’avais pris 52 jours. Je ne referai pas la même traversée, mais aborderai l’Atlantique Nord depuis New York. C’est nul, n’est-ce pas ? « . Habituellement, les aventuriers partent de Cape Cod, le point le plus à l’est, mais les gens ne savent pas où c’est ! Ce sera plus compliqué pour moi, mais au moins plus significatif d’un point de vue médiatique ». C’est vrai qu’au point où il en est, Jean-Pierre Habold n’a pas peur des cent milles supplémentaires, lui qui veut boucler l’affaire en 100 jours.
Contact
Jean-Pierre Habold au 06 14 69 95 60.