A Genève, certains loyers augmentent à cause de l’inflation

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Si vous êtes locataire et que votre loyer est lié au coût de la vie, vous pourriez subir une augmentation de loyer en raison de l’inflation. Près de 2.000 locataires ont déjà contacté Asloca Genève, un nombre record, a appris la RTS.

Les locataires concernés à Genève devront débourser en moyenne 250 francs de plus par mois, selon les informations de l’émission Forum de samedi. Il s’agit de la clause d’indexation au coût de la vie que l’on retrouve sur certains baux de cinq ans prorogeables. Couplé au calcul de l’inflation, il permet d’augmenter ou de diminuer le montant du loyer après l’augmentation.

Il existe en fait plusieurs types de loyers. Les plus courants sont ceux qui sont indexés sur les taux hypothécaires. D’autres loyers dépendent du coût de la vie, c’est-à-dire de l’indice des prix à la consommation (IPC).

Et c’est précisément l’indice qui permet de calculer l’inflation. Évidemment, plus les prix sont élevés, plus ce type de loyer est susceptible d’augmenter. Cependant, s’il n’y a pas d’inflation, ces loyers restent stables voire diminuent.

Hausse massives

Au cours des dernières semaines, lorsque l’inflation a gagné du terrain, des augmentations massives ont été observées. Au cours de la seule première quinzaine de novembre, plus de 100 personnes ont contacté l’association de défense des locataires Asloca Genève à ce sujet.

Une habitante d’un quartier populaire de la ville, qui a souhaité garder l’anonymat, a récemment reçu une lettre de sa direction l’informant que son loyer avait augmenté de 125 francs par mois.

Cette mère de deux enfants doit donc débourser 2522 francs au lieu de 2400, hors charges. Ceux-ci sont également en hausse. Le locataire a confié à la RTS en direct depuis « dans un grand état de stress, pris au piège comme un rat, sans perspective d’aide ».

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Face à cette augmentation de son loyer liée à l’indice des prix, la locataire n’a d’autre choix que de payer, aucun recours n’est possible.

Hausse légale

Car cette augmentation est légale, encadrée par la loi fédérale : Pour les loyers indexés au coût de la vie, les propriétaires ont le droit de les réévaluer une fois par an. Il convient également de noter que, selon Asloca, jusqu’à cette année, ces loyers étaient plus avantageux que ceux basés sur les intérêts hypothécaires.

Mais tout a changé ces derniers mois. L’inflation s’est propagée à travers l’Europe et la Suisse n’a pas été épargnée avec une inflation à 3,3%, du jamais vu depuis 2008.

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Discussion possible

Sur les quatre grandes collectivités genevoises contactées par la RTS, seuls Pilet et Renaud ont accepté de répondre et ont confirmé avoir bien envoyé des augmentations de loyer indexées sur l’inflation.

La direction confirme que : Pour les locataires qui perçoivent une augmentation importante, elle peut envisager une discussion et une solution amiable. Comme le rappelle l’Union Suisse des Propriétaires, un bailleur n’a aucun intérêt à ce que le locataire ne puisse pas payer son loyer.

Ces discussions sont à peu près le seul recours pour les locataires concernés. Si les discussions avec le propriétaire et la direction n’aboutissent pas, leur seul recours sera de chercher un logement moins cher ou d’attendre que l’inflation se calme.