Mercredi 25 mai dans la matinée, Jean-Luc Mélenchon s’est rendu au Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg. Le but : s’entretenir avec le collectif de soignants qui a lancé la minute de silence pour « la mort annoncée de l’hôpital public ». L’occasion pour eux de faire entendre leurs revendications concernant leurs conditions de travail difficiles.
Assis autour d’une table en bois à l’ombre, Jean-Luc Mélenchon écoute les témoignages d’une dizaine de soignants du Nouvel hôpital civil (NHC) de Strasbourg. Il est de passage dans la capitale alsacienne ce mercredi 25 mai au matin. Sandra Regol et Emmanuel Fernandes, respectivement candidats de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dans les première et deuxième circonscriptions du Bas-Rhin, sont de leur côté.
Parmi les plus grosses plaintes liées au corps médical, une augmentation des salaires, la mise en place d’un plan massif de formation des infirmiers et aides-soignants ou encore la fin de la tarification à l’acte, un système de financement des hôpitaux que les syndicats accusent d’importantes coupes budgétaires. .
Ce n’est pas un hasard si Jean-Luc Mélenchon a choisi l’hôpital de Strasbourg pour sa visite. C’est ici que la minute de silence « pour la mort annoncée de l’hôpital public » a été initiée. Un mouvement construit dans toute la France : « On est surpris que ça ait si bien marché », se félicite Vincent Poindron, docteur en immunologie.
« Si on continue, nous allons vers une crise de l’hôpital »
Le personnel soignant des HUS de Strasbourg traverse une période difficile, notamment après la signature du « contrat d’avenir » avec l’Agence régionale de santé (ARS). Un contrat qui oblige les HUS à augmenter leur activité sans embaucher… et à réduire le nombre de postes de personnel non médical jusqu’en 2026 en même temps.
La visite de Jean-Luc Mélenchon au SNH a donc été l’occasion pour lui de tirer l’alarme face au déclin du service public hospitalier. Le candidat autoproclamé Premier ministre pointe la volonté du gouvernement actuel de réduire « la durée moyenne de séjour à l’hôpital » ainsi que la « charge de service ». Il critique la logique financière et de performance qui « progresse dans le monde hospitalier ». « Si on continue comme ça, on se dirige vers une grave crise sanitaire », conclut Jean-Luc Mélenchon.
Mettre en lumière la Nupes
La conférence de presse ci-dessus, quelques infirmières, parmi la cinquantaine de personnes présentes, se rendent à Jean-Luc Mélenchon. L’occasion de discuter avec lui et de prendre un selfie pour immortaliser la rencontre. « Je vais le montrer à mes enfants ce soir. » Nous sommes nombreux à admirer Mélenchon ici. Pour moi, c’est la seule personne qui tape du poing sur la table et qui comprend les problèmes des soignants », souligne Flore, aide-soignante hospitalière (ASH). Elle salue la création du Nupes, qui fédère plusieurs partis de gauche pour les législatives, et espère voir Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre.
Les rebelles ont profité de son passage dans la capitale alsacienne pour rencontrer Jeanne Barseghian (EELV), la maire de la ville. C’est aussi l’occasion pour lui d’attirer l’attention sur les candidatures de Nupes en Alsace. Presque tous les candidats étaient de son côté mercredi 25 mai dernier. La photo de famille prise, Jean-Luc Mélenchon est rentré à Paris pour présenter en soirée le « plan d’urgence pour le pouvoir d’achat » du Nupes.