Assurance chômage 2023 : le changement renforce encore les règles…

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Written By MilleniumRc

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ASSURANCE CHÔMAGE. La réforme de l’assurance chômage prévoit de réduire la durée d’indemnisation du chômage en fonction du nombre de demandeurs d’emploi. Une réduction de 40% s’appliquera si le taux de chômage descend en dessous de 6% et une réduction de 25% si le taux de chômage est inférieur à 9%.

[Mise à jour mercredi 28 décembre 2022 à 12h40] Le gouvernement durcit encore la réforme de l’assurance-chômage. Le 23 décembre dernier, à la veille du week-end de Noël, l’exécutif a discrètement transmis aux organisations syndicales et patronales la version finale du décret qui permet de moduler la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi en fonction du taux de chômage du pays. Cette mesure phare de la nouvelle réforme de l’assurance chômage doit permettre à l’exécutif de réduire de 40% la durée d’accès aux allocations si le taux de chômage passe en dessous de 6%. Une surprise pour les syndicats CGT, FO, CFDT et CFE-CGC, qui regrettent à l’unisson de ne pas avoir eu connaissance de cette disposition lors de la négociation du texte. Les centrales dénoncent une mesure qui a dérapé « dans la clandestinité et sans concertation » alors que le gouvernement n’avait jusque-là annoncé qu’une réduction de 25% de la durée de l’allocation chômage au cas où le nombre de demandeurs d’emploi passerait sous la barre des 9%. Ainsi, les deux mesures qui modulent la durée d’indemnisation des assurés en fonction du taux de chômage seront bien appliquées. La réforme sera promulguée le 1er février 2023.

Pour rappel, la méthode de calcul du taux de chômage choisie par le gouvernement est celle du chômage au sens de l’OIT (Bureau International du Travail) utilisée par l’Insee. Une méthode de calcul souvent critiquée car elle ne prend pas en compte les données de l’INSEE. Seuls les chômeurs en recherche active d’emploi sont comptabilisés. Cela exclut de fait les parents qui ont décidé de se consacrer à l’éducation de leurs enfants, les personnes qui reçoivent un traitement médical les empêchant de travailler, les demandeurs d’emploi qui, pour trouver plus facilement un emploi, choisissent de se former. Il est clair que le chômage, tel que défini par l’OIT, ne comprend que les chômeurs de la catégorie A, les anciens travailleurs.

Macron triche, remplace les chiffres DARES PE par les chiffres BIT, omet les catégories B C D E, expulse 2% des salariés vers de faux indépendants)

En effet, il existe 6 618 300 catégories de chômeurs A B C D E

Dont seulement 1 sur 2 est indemnisé

Sommaire

Une durée d’indemnisation raccourcie en 2023 ?

20% des travailleurs sont au chômage

Par ailleurs, la nouvelle réforme de l’assurance chômage va restreindre l’accès à l’assurance pour les salariés en CDD ou en intérim qui refusent de transformer deux fois leur contrat en CDI. Dans le même esprit, les salariés qui quittent leur lieu de travail ne pourront plus bénéficier de l’assurance-chômage. Enfin, du côté des employeurs, la réforme envisage d’introduire un bonus malus aux cotisations chômage pour les entreprises qui ont souvent recours à des contrats de courte durée. La réforme de l’assurance chômage a été votée au Parlement puis validée par le Conseil constitutionnel. Le texte doit entrer en vigueur à partir du 1er février 2023.

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Menée depuis 2019, la réforme de l’assurance chômage a connu de nombreuses modifications au cours des années 2021 et 2022. Initié par le gouvernement, le texte prévoit une indemnisation des travailleurs indépendants et des travailleurs démissionnaires, pour autant que ces derniers suivent une reconversion ou fondent une entreprise. . Pour accéder à l’assurance chômage, vous devez avoir travaillé au moins 6 mois sur une période de 24 mois précédant la fin de votre dernier contrat. La durée d’indemnisation est appliquée selon le principe suivant : une journée travaillée donne droit à une journée d’indemnisation. La durée maximale pendant laquelle un demandeur d’emploi peut percevoir des allocations est de 24 mois pour les moins de 53 ans, 30 mois pour les 53-54 ans et 36 mois pour les plus de 55 ans.

Une baisse des droits de 40% ?

C’est l’un des fondements de la nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Le projet de loi autorise le gouvernement à modifier, par décret, la durée des prestations d’assurance-chômage, selon que la situation de l’emploi est « verte » ou « rouge ». Dans le détail, la « période verte » correspond à une situation économique où le taux de chômage est inférieur à 9% et n’augmente pas de plus de 0,8 point en un trimestre. La « période rouge », en revanche, équivaut à un taux de chômage supérieur à 9% ou à une hausse de ce taux de 0,8 point en un trimestre. Ainsi, même si le taux de chômage est de 4 %, le système passe dans le « rouge » s’il monte à 4,9 % en trois mois.

Un coefficient réducteur de 0,75 sera appliqué lorsque la situation du marché du travail est considérée comme « verte ». A l’inverse, aucun coefficient ne sera appliqué pendant la période « rouge ». La réforme ne concernera que les personnes dont le contrat a été rompu après le 1er février 2023. Ainsi, les chômeurs qui ont déjà ouvert ou ouvriront des droits à l’assurance chômage ne sont pas concernés avant cette date. D’autres exclus du nouveau dispositif : artistes intermittents, pêcheurs, débardeurs et habitants des départements d’outre-mer. La modulation prévue par le gouvernement sera mise en place par décret le 1er février 2023 et s’appliquera jusqu’à la fin de l’année. Ensuite, pour modifier à nouveau la durée de l’indemnisation des chômeurs, les pouvoirs publics devront publier un nouveau décret.

Réforme de l’assurance chômage : qu’est ce que ça change pour mon contrat de travail ?

Le coefficient de 0,75 correspond à une baisse de 25 % des droits à l’assurance chômage. Voici quelques exemples de l’impact qu’aura cette mesure :

Pas d’allocations chômage après un abandon de poste ?

Une autre réduction de la durée d’indemnisation est prévue par la réforme de l’assurance chômage. En cas de taux de chômage inférieur à 6 %, le coefficient de réduction appliqué à la durée d’indemnisation serait de 0,6. Cela signifie une réduction de 40 % des droits à l’assurance-chômage. Concrètement, alors que la durée initiale de l’allocation est fixée à 24 mois, un chômeur ne pourra percevoir l’allocation que pendant 14 mois.

Il faut cependant tenir compte du fait que les chômeurs devront bénéficier, au minimum, d’une allocation pendant 6 mois, quel que soit le coefficient appliqué.

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Vers un prolongement du bonus-malus pour les employeurs ?

Députés et sénateurs initialement opposés au texte de la réforme de l’assurance-chômage, ont finalement trouvé un compromis lors d’une commission paritaire le 9 novembre. Un durcissement du texte a notamment été imposé par des sénateurs de droite. La mesure contenue dans le texte final de la réforme prévoit la privation d’allocations de chômage pour les travailleurs qui refusent par deux fois de convertir leur CDD ou leur destination temporaire en CDI. Afin d’appliquer cette mesure, Olivier Dussopt, a confirmé qu’il appartiendrait aux employeurs de notifier à Pôle Emploi ces refus. Précisément, le ministre du Travail a expliqué que « Pôle Emploi n’a aujourd’hui aucun moyen de savoir si un travailleur a précédemment refusé un poste avec un contrat à durée indéterminée, donc le système d’information et de transmission des informations doit être réorganisé ». Au locataire de la rue de Grenelle de préciser qu’un dispositif simple sera mis en place pour éviter la surcharge administrative des chefs d’entreprise.

Désormais, les salariés qui quittent leur emploi ne seront plus bénéficiaires de l’assurance-chômage. Jusqu’à présent, les employeurs lançaient des procédures de licenciement à l’encontre des salariés qui quittaient volontairement leur emploi sans démissionner. Cependant, la nouvelle réforme précise que le fait de quitter un emploi sera désormais considéré comme une « présomption de démission », qui ne donne pas droit à une allocation de chômage. La personne dont l’abandon serait guidé par des motifs légitimes (par exemple, si sa santé ou sa sécurité étaient menacées) pourra saisir les prud’hommes.

Les juges auront alors un mois pour décider de renverser ou non la présomption de renonciation. De son côté, l’employeur doit fixer un délai après lequel le travailleur doit justifier son absence ou son retour sur son lieu de travail. Dans le cas contraire, cela équivaudra à une renonciation. L’employeur est tenu d’informer le salarié du fameux délai par lettre recommandée au porteur.

Assurance chômage privée, pour qui ?

Ce dispositif, appliqué à partir du 1er septembre 2022 dans les secteurs d’activité ayant régulièrement recours aux contrats courts, sera prolongé jusqu’au 31 août 2024. Concrètement, la mesure consiste à moduler les cotisations patronales dédiées à l’assurance chômage en fonction du recours des employeurs aux contrats courts. -emploi à durée déterminée. contrats Les abuseurs paient une pénalité (jusqu’à 5,05 % des cotisations, contre 4,05 % en temps normal), tandis que ceux qui jouent le jeu bénéficient d’un bonus (cotisations réduites jusqu’à 3 %).

Affiliation au régime d’assurance chômage

Le montant de l’allocation chômage est calculé sur la base du salaire journalier de référence (SJR). Ce dernier est obtenu en additionnant tous les salaires perçus par le travailleur au cours des 24 mois précédant la fin de son dernier contrat de travail (36 mois pour les allocataires âgés de 53 ans et plus). Cette somme doit ensuite être divisée par le nombre de jours correspondant à la durée de l’indemnisation, c’est-à-dire les jours travaillés et les périodes d’inactivité, pendant lesquels la rémunération réduite a été perçue (congé de maladie, congé parental, congé de maternité, travail à temps partiel ). Le quotient résultant de cette formule constitue le salaire journalier de référence (SJR).