ASSURANCE PRÊT IMMOBILIER. L’assurance prêt immobilier est indispensable pour tout particulier qui a contracté un prêt.
Dans le cadre d’un achat immobilier, l’assurance de prêt immobilier, aussi appelée assurance emprunteur, correspond à une assurance qui permet le paiement des échéances de remboursement ou du principal dû sur un prêt résiduel en cas d’événement significatif (décès, perte totale d’autonomie , invalidité permanente, perte d’emploi, etc.). Si elle n’est pas obligatoire, l’assurance emprunteur est souvent indispensable à l’obtention d’un crédit immobilier. L’établissement de crédit « demandera presque systématiquement à l’emprunteur de s’assurer : contre les risques de Décès et Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) dans le cas d’un investissement locatif ; contre les risques de Décès, Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA), Invalidité et Incapacité de Travail (ITT), voire Perte d’Emploi en cas d’Acquisition d’une Résidence Principale », peut-on lire sur le site Assurance Banque Epargne Info Service de la Banque de France.
Sommaire
En quoi consiste l’assurance d’un prêt immobilier ?
En théorie, l’assurance prêt immobilier n’est pas obligatoire pour contracter un crédit immobilier, mais en pratique, le prêteur peut contraindre l’emprunteur à en contracter une. L’assurance emprunteur couvre généralement les éventualités telles que le décès de l’emprunteur ou d’un co-emprunteur, la maladie et l’invalidité, qu’elle soit temporaire ou permanente, suite à un accident et la perte d’emploi.
La banque propose généralement à l’emprunteur sa propre assurance prêt immobilier. Cependant, il est libre d’en choisir une autre s’il trouve celle de sa banque trop chère et de procéder à ce qu’on appelle une procuration d’assurance. A condition toutefois que le contrat sur lequel il porte enfin son regard offre le même niveau de garantie offert par l’établissement de crédit. Il est donc important que l’emprunteur puisse comparer les différentes options d’assurance prêt hypothécaire qui s’offrent à lui.
Depuis le 1er octobre 2015, les banques sont tenues de fournir à chaque emprunteur et co-emprunteur une fiche standardisée détaillant les principales caractéristiques de l’assurance emprunteur proposée, comprenant notamment le coût total de l’assurance de prêt immobilier sur la durée du prêt, exprimé en euros, ainsi que que les caractéristiques des garanties minimales exigées par le prêteur pour les obtenir. Si l’emprunteur souscrit l’assurance proposée par la banque et s’aperçoit plus tard qu’elle est chère par rapport à celle proposée par la concurrence, il peut la changer. Il est très important de choisir la bonne assurance emprunteur et de comparer les offres disponibles : le coût de l’assurance de prêt immobilier peut en effet représenter plus de 30% du coût total du crédit immobilier.
Quand débute l’assurance d’un prêt immobilier ?
L’emprunteur est couvert par les garanties du contrat d’assurance emprunteur à compter de la date d’entrée en vigueur qui y est indiquée. C’est donc vous qui marquez la date d’entrée en vigueur du contrat, et non la date à laquelle le document a été signé.
Quel est le prix d’une assurance prêt immobilier ?
Il faut savoir que les tarifs des assurances prêt immobilier peuvent varier considérablement. Ils dépendent de la politique de l’organisme, mais surtout de l’âge et de l’état de santé des emprunteurs ainsi que des risques couverts.
Quel est le calcul de l’assurance prêt immobilier ?
Le calcul du coût de l’assurance prêt hypothécaire offerte par le prêteur est basé sur le montant du capital emprunté. Le taux d’assurance emprunteur reste donc inchangé pendant toute la durée du prêt. Pour calculer les mensualités moyennes à payer au titre de l’assurance de prêt immobilier, il suffit donc de multiplier le taux de l’assurance emprunteur par le capital emprunté et, enfin, de diviser le montant ainsi obtenu par 12.
Exemple : si le taux de l’assurance prêt immobilier est de 0,42 % pour un principal emprunté de 250 000 €, la mensualité à rembourser dans l’assurance emprunteur sera de 87,5 € (250 000 € x 0,42 % / 12 = 87,5 €). Dans le cas d’une délégation d’assurance, le calcul des mensualités à payer, et donc du coût de l’assurance emprunteur, ne s’effectue plus sur le montant du capital emprunté mais sur le montant du capital résiduel dû.
Ainsi, la mensualité est recalculée chaque année selon un tableau d’amortissement et son montant est dégressif. Pour obtenir un calcul proche de la réalité de l’assurance de prêt immobilier, l’idéal est d’utiliser l’un des nombreux simulateurs disponibles sur Internet. Saisissez le montant, la durée et le taux du prêt, le calculateur vous propose le taux moyen d’assurance que vous pouvez modifier. En un instant, le simulateur calcule le montant des mensualités avec le détail du remboursement de l’assurance.
Remboursement de l’assurance prêt immobilier : comment ça marche ?
Comme les risques couverts par l’assurance prêt hypothécaire sont difficiles à estimer, les assureurs surestiment le montant des primes d’assurance, ce qui entraîne une augmentation du coût de l’assurance et, in fine, du coût total du prêt hypothécaire. Toutefois, la loi laisse le droit aux emprunteurs de rembourser une partie de la prime d’assurance versée à la fin de chaque année lorsqu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre les garanties prévues par le contrat. Sans compter que les primes d’assurance sont placées par les assureurs et génèrent donc des intérêts. La loi prévoit également que les intérêts ainsi produits seront partiellement reversés aux emprunteurs. Le problème est que les assureurs reversent aux banques les sommes à restituer aux emprunteurs mais ils ne les redistribuent pas. On parle de 40 % du montant des primes d’assurance à rembourser aux emprunteurs pour les crédits immobiliers, soit une moyenne de 3 021 euros par habitant pour les emprunts contractés entre 1996 et 2012.
Une situation qui a poussé l’UFC-Que Choisir à assigner en justice les grandes banques françaises en 2007. Par une décision du 23 juillet 2012, le Conseil d’État a donné raison à l’association. Cependant, il ne mentionne pas spécifiquement l’assurance emprunteur comme étant éligible au remboursement des primes d’assurance aux emprunteurs. Il ne précise pas non plus s’il s’agit d’un contrat d’assurance décès collectif. Cela laisse les banques libres d’interpréter en leur faveur la décision de 2012. En pratique, il est donc très difficile de recouvrer son dû en entamant une démarche individuelle auprès de sa banque, c’est pourquoi ActionCivile a initié une action collective en 2014, que Hamon loi le permettait à condition de réunir au moins 100 000 plaignants. La part en question collectée a plus que doublé : 215.148.
De plus, au terme de son crédit immobilier, un assuré peut théoriquement prétendre au remboursement des prestations de son assurance de crédit immobilier. Pour cela, trois conditions sont nécessaires :
Pour se faire rembourser l’assurance emprunteur, il existe deux voies : engager une action individuelle ou une action collective.
Comparateur d’assurance prêt immobilier, où le dénicher ?
Utiliser un comparateur Internet, comme ceux de Meilleurtaux, LeLynx, Magnolia ou Lesfurets, peut vous aider à choisir l’assurance la plus avantageuse. Certains outils de simulation prédisent la survenue d’une maladie ou la perte d’un emploi, ce qui n’intéresse pas forcément les fonctionnaires par exemple.
Comment changer d’assurance prêt immobilier ? Résiliation
Les conditions de changement d’assurance emprunteur ont beaucoup évolué ces dernières années. Premièrement, la loi Hamon permettait aux emprunteurs de se retirer de l’assurance emprunteur au profit d’un contrat alternatif offrant les mêmes garanties à tout moment de l’année suivant la signature du crédit, via une simple lettre de résolution, idéalement avec accusé de réception, envoyée par lettre recommandée à votre assureur au plus tard 15 jours avant la fin de la période de 12 mois.
Puis le législateur, à travers la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique de 2016, dite loi Sapin 2, a introduit une disposition qui permet la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur à la date anniversaire, mais cette disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel. Lors de la réunion du 17 janvier 2017 en commission paritaire, sénateurs et députés ont approuvé la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur (amendement Bourquin). Ainsi, pour les offres de prêt émises à compter du 22 février 2017, l’emprunteur peut résilier l’assurance de la banque même après la première année moyennant un préavis adressé à son assureur au plus tard 15 jours avant l’échéance mais au moins 2 mois avant. , indiquant la date d’entrée en vigueur du nouveau contrat d’assurance accepté par le prêteur.
Disposition qui serait étendue à tous les contrats de prêt à partir de janvier 2018. Mais cela sans compter les institutions financières qui à l’été 2017 ont saisi le Conseil d’État, ainsi que le Conseil constitutionnel pour obtenir l’annulation de l’extension à tous les contrats. Or, le 12 janvier 2018, le Conseil constitutionnel s’est prononcé en faveur de la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur, validant cette possibilité pour tous les contrats. Depuis, les emprunteurs peuvent donc, même après plusieurs années, faire une procuration d’assurance.
On passe maintenant à la 3ème étape qui permet à l’emprunteur de changer de contrat d’assurance à tout moment, sans frais. Cette disposition a été définitivement adoptée par le Parlement en février 2022 et entre en vigueur le 1er juin 2022 (et le 1er septembre 2022 pour tous les contrats). La loi Lemoine édicte plusieurs mesures qui permettent un meilleur accès au marché de l’assurance emprunteur, largement dominé par le secteur bancaire : référé (lire paragraphe suivant), et fin du questionnaire médical pour les crédits immobiliers inférieurs à 200 000 € (400 000 € pour un couple), remboursé avant l’âge de 60 ans. Si la loi Lemoine est censée accroître la concurrence et faire baisser les tarifs, certains assureurs en profitent pour augmenter les tarifs, notent Les Echos. La conclusion du questionnaire médical détermine, selon eux, une augmentation des risques, le document qui permet d’identifier les emprunteurs qui fument ou souffrent de maladies graves, des profils jugés moins sûrs. Selon l’UFC-Que Choisir, la disparition du questionnaire médical entraîne une hausse des prix comprise entre 8% et 25%.
En cette période de forte inflation, cherchez-vous à épargner ? A partir du 1er septembre 2022, la loi Lemoine permet à tout emprunteur de changer d’assurance emprunteur, sans attendre la date anniversaire du contrat. On parle de résiliation « intra-annuelle ». A compter du 1er juin, pour les nouveaux contrats, elle s’applique désormais à tous les contrats, quelle que soit l’expiration de leur signature. Pour changer d’assurance emprunteur, rien de plus simple. Une fois que vous avez trouvé le contrat idéal, vous devez envoyer un courrier à votre banque qui dispose d’un délai de 10 jours pour vous répondre. Il vous enverra un avenant au contrat que vous devrez transmettre au nouvel assureur. Consultez notre brief maintenant pour en savoir plus :