Assurance-vie : une facture met…

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Written By MilleniumRc

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Réduire les coûts et favoriser la concurrence. C’est l’objet du projet de loi pour « renforcer la protection des épargnants », voté mardi en première lecture au Sénat, et qui contient notamment une disposition sur la cessibilité des contrats d’assurance-vie.

Le texte proposé par le rapporteur principal du budget, Jean-François Husson et son prédécesseur Albéric de Montgolfier, vise notamment à améliorer l’information des particuliers afin qu’ils puissent, selon M. Husson, « choisir les produits les plus rentables et les plus des produits adaptés à leur besoin ».

Monsieur. de Montgolfier a défendu un « moyen de mieux protéger les Français dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et de recherche de profits, notamment en réduisant les coûts ».

Parmi les dispositions qui ont été discutées, un article prévoit la possibilité « d’assurer la possibilité de transférer les contrats d’assurance-vie au sein d’une même compagnie d’assurance ».

Transfert externe des contrats d’assurance vie

Mais elle ouvre aussi, en plus des huit années de souscription, la possibilité de cession externe des contrats d’assurance-vie entre compagnies d’assurances. « Outre le libre choix des assurés, l’objectif est de créer une plus grande concurrence entre les produits disponibles sur le marché », selon les auteurs du texte. Une mesure qui revient régulièrement dans les débats, notamment en lien avec l’adoption de la loi Pacte en 2019.

S’il s’est dit favorable à la proposition, le délégué ministériel Jean-Noël Barrot a fait part d’une « appréciation différente » du gouvernement vis-à-vis du transfert externe. Il a pointé « un risque important pour la stabilité financière », estimant que « les épargnants seraient les premiers perdants ». « La négociabilité externe est mauvaise pour les épargnants, elle est mauvaise pour l’économie française et surtout elle est injuste », a-t-il insisté.

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En revanche, les sénateurs, en accord avec les auteurs du texte, ont supprimé un article qui prolongeait jusqu’en 2026 le bénéfice de l’incitation fiscale instaurée par la loi convention pour transférer les sommes investies dans un contrat d’assurance-vie vers un régime de retraite. plan d’épargne (PER).

Le socialiste Rémi Féraud a estimé que ce n’était « pas du tout approprié » en « pleine manifestation contre la réforme des retraites ». « Ce texte encourage toujours une retraite par capitalisation par défaut », a relevé Pascal Savoldelli (CRCE à majorité communiste). L’écologiste Daniel Breuiller a pour sa part regretté d’avoir dû interrompre sa présence à la manifestation sur les retraites pour participer aux débats dans les six mois. Les sénateurs ont également adopté des amendements d’Hervé Maurey (centriste) et de Vanina Paoli-Gagin (indépendants) réglementant les frais bancaires des successions. Le texte poursuivra prochainement son examen en assemblée.