On apprenait il y a quelques jours dans un article du Journal de Montréal qu’une jeune fille nommée Éléonore Genest est décédée dans un accident de voiture le lendemain de l’obtention de son permis de conduire. Face à face avec un lourd fardeau qui pourrait le tuer et que nous essayons toujours d’expliquer. Car Éléonore a simplement dévié de sa voie et a percuté un camion qu’elle n’a pas pu éviter.
Ce malheureux accident me rappelle deux de mes amis qui, à l’âge de 17 et 18 ans, quitteront également notre monde lorsqu’ils auront quelques semaines de conduite. Caroline se rend avec son ami (Raphael) à Sutton Park. Elle est entrée en collision avec une voiture, qui l’a tuée ainsi que son passager. Le conducteur de la voiture s’en est sorti avec deux jambes cassées.
Mélanie, pour sa part, a perdu le contrôle de la Pontiac 6000 de son père sur la route 104 dans le secteur de Saint-Luc, a traversé un fossé et a percuté une Honda Civic qui roulait en sens inverse et un adolescent se trouvait à bord. . Bilan, trois morts…
Il m’est impossible d’oublier ces deux drames qui ont manifestement provoqué des tensions dans leurs familles et dans notre cercle d’amis. Une dure leçon de vie qui me prouverait rapidement à quel point il est important d’être en sécurité avant de prendre la route, et qu’obtenir un permis de conduire ne suffit pas.
Personnellement, j’ai vu ma petite sœur en même temps essayer d’obtenir son permis de conduire. La routine qu’elle faisait involontairement depuis qu’elle vivait à Montréal, son besoin n’était plus là. Comme sa passion. Elle a finalement obtenu son permis de conduire à l’âge de 25 ans, après avoir pris la bonne décision à un jeune âge de mettre ce travail de côté car elle n’était pas prête.
Aujourd’hui, je vois la même chose avec ma fille : elle ne s’intéresse pas aux voitures et à la conduite. Bien qu’elle ait un permis de conduire probatoire, elle n’a jamais été intéressée par la conduite. De peur de vexer son père qui mange des voitures ? Elle n’osera pas me le dire ! Cependant, même si elle a un permis de conduire qui lui permet de conduire seule, je ne la laisserais jamais partir en forêt sans compagnon. Parce qu’elle n’était pas préparée, son esprit vagabondait, l’idée de conduire était accablante et elle était complètement hors de sa zone de confort.
Il s’agit d’un facteur que la Société de l’assurance automobile du Québec ne mesure pas lors de la délivrance des permis de conduire. Facilité, confort, confiance du conducteur. Parce qu’on nous apprend à respecter les règles, mais pas à être avec notre voiture.
Aujourd’hui âgée de 18 ans, Rosalie (ma fille) compte sur ses parents et amis pour rester. Cela dépend aussi des transports en commun, même si dans le quartier où nous habitons, l’idée des transports en commun est risible. Honnêtement, parfois je rêve du jour où ma fille sera à l’aise au volant, pour ne pas avoir à héler un taxi. Cependant, parce que je sais à quel point la voiture peut faire peur à beaucoup de jeunes comme elle, je continuerai à la conduire où elle voudra, tant qu’elle n’aura pas d’assurance. Encore une fois, le document reçu de la SAAQ n’est qu’une approbation. Mais conduire, c’est bien plus que cela.
Nous essayons donc de comprendre ce qui explique le décès de la jeune Éléonore depuis cet événement tragique survenu en août dernier. Malheureusement, force est de constater que le manque d’expérience, de confiance et d’opinion a conduit à sa chute. A tous les amoureux de Mademoiselle Genest, mes plus sincères condoléances.