Auto-école en ligne : Ornikar affiche une ambition dévorante

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Written By MilleniumRc

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En 2014, Ornikar a fait sensation sur le marché de l’apprentissage automobile avec une plateforme permettant de mettre en relation des enseignants indépendants avec des étudiants cherchant à réduire leurs coûts. Quatre ans et neuf tests plus tard, la start-up peut enfin lancer son plan de développement et afficher ses ambitions. vient de lever 10 millions d’euros auprès d’Idinvest Partners, Partech Ventures, Elaia Partners et Brighteye Ventures, quatre fonds de capital-risque réputés pour leur capacité à soutenir des pépites technologiques à l’international.

Car en plus du marché français, c’est le monde que son co-fondateur, Benjamin Gaignault, cherche à conquérir : « Dès le début, j’ai voulu aller très vite, très haut, très loin. Nous voulions révolutionner l’examen de conduite. et nous avons démontré la faisabilité de notre modèle en France. Le monde entier, à l’exception des États-Unis et du Royaume-Uni, est un marché qui n’a pas évolué et qui reste à conquérir. Première étape, donc, trouver les pays où la plateforme peut être dupliquée : l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie sont en lice et au moins l’une d’entre elles sera couverte en 2018.

Ornikar affiche 120.000 élèves en 2018

Mais l’ambition de Benjamin Gaignault et Flavien Le Rendu ne s’arrête pas là. Freinée par des procès intentés par des acteurs historiques et certains syndicats professionnels, la start-up a un appétit d’ogre. « Nous voulons accompagner nos clients tout au long de leur vie de chauffeur », précise le jeune co-fondateur. Nous voulons être un intermédiaire entre lui et sa voiture et nous allons démarrer cette année avec deux partenariats, l’un pour lui permettre d’acheter une voiture neuve à moins de 100 euros par mois, et l’autre pour lui trouver une assurance. moins de 500 euros par an, contre 800 en moyenne. « Avec une projection de 120 000 étudiants cette année, Ornikar pèse dans la négociation et veut aussi se connecter à l’écosystème de l’économie collaborative, comme la start-up Drivy (location entre particuliers), pour faire baisser le coût de restitution de la voiture.

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Développer les sources de revenus

Cette perspective pourrait changer un modèle économique qui jusqu’alors reposait sur la commission entre l’enseignant et son élève. Autre modalité de ressource en forte croissance, celle des auto-écoles qui entendent digitaliser la formation. Si la pépite compte 300 professeurs indépendants, elle revendique aussi une vingtaine d’auto-écoles partenaires, dont 3 ont abandonné leurs installations physiques, cassant ainsi leurs frais fixes. Avec des acteurs comme Auto-Ecole.net, qui rémunère ses professeurs, Ornikar s’est ouvert un marché qui n’a que très peu évolué depuis des décennies.

D’autres acteurs pourraient en profiter pour combler l’écart, mais la startup a la rapidité d’exécution pour conserver son leadership : « Nous sommes une entreprise technologique, pas une auto-école. 33 personnes composent aujourd’hui notre équipe, et nous allons en recruter une vingtaine cette année, dont la moitié de développeurs. Avec les nouveaux moyens, la start-up va également investir dans la publicité télévisée, radiophonique et graphique pour accroître sa notoriété.

La question de la pérennité d’un mode de transport qui a été freiné par l’arrivée des véhicules autonomes et semi-autonomes reste en suspens : « Nous sommes assez sereins sur ce sujet, tranche Benjamin Gaignault. La question éthique sous-jacente n’est pas près d’être résolue et nous sommes suffisamment agiles pour adapter nos partenaires aux évolutions des modes de conduite. 🇧🇷