Si le déploiement du compteur de connexion Linky touche à sa fin, environ 3,8 millions d’utilisateurs refusent toujours d’en profiter. Une sanction sera infligée à ces Français qui auront choisi de refuser l’installation d’un compteur Linky à partir de début 2023, comme le prévoit la CRE, dans son délibéré du 24 février.
10 % des consommateurs ont encore un ancien compteur
Débuté en 2015, le déploiement du compteur Linky dans les foyers français aurait dû s’achever fin 2021. Pourtant, de nombreux consommateurs se sont opposés à l’installation – rendue obligatoire – du compteur connecté. En effet, environ 10 % des bénéficiaires du parc Enedis disposent encore de compteurs « ancienne génération ». Les raisons de ce refus sont diverses : peur du surcoût, dangers du Linky, peur des ondes, risques d’incendies domestiques, exploitation des données personnelles… autant d’inquiétudes ont été soulevées pour s’opposer au déploiement du dispositif. Comme nous le rappelle un gestionnaire de réseau :
Un montant annuel de 61 euros
C’est pourquoi, dans une discussion le 24 février 2022, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a promis de régulariser la situation pendant la période de déploiement diffus, qui durera de 2022 à 2024. La CRE considère que « les clients empêchent toujours l’installation Un compteur connecté pendant cette phase de déploiement diffus devra supporter les coûts de ce comportement ». Ces frais évoqués devraient donc représenter un montant annuel de 61 euros, soit environ 5 euros par mois selon Challenges.
Les clients concernés pourront toutefois relever eux-mêmes leurs relevés de compteurs au moins une fois par an. Dans ce cas, aucun frais supplémentaire ne leur sera facturé. Interrogé sur les Challenges, Enedis a également confirmé qu' »un technicien Enedis ne fera pas de lecture si le client a fait son auto-relève ». Cependant, cette échappatoire ne s’appliquera que pendant deux ans.
A partir de 2025 débutera la deuxième phase dans laquelle « tous les clients non équipés de Linky se verront facturer un coût résiduel de relevé égal à 5,33 €/mois dans le cadre du renforcement des interventions d’Enedis sur le terrain ». D’ici deux ans, Enedis se permettra donc de facturer les coûts « générés par le relevé des derniers compteurs d’ancienne génération aux seuls clients qui génèrent ces coûts », précise la sienne dans le magazine Challenges.