Cameroun – Conduite : 250 000 FCfa pour une formation en…

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Written By MilleniumRc

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C’est l’une des résolutions adoptées à l’issue de l’assemblée générale des promoteurs des auto-écoles de la région du Centre le 22 décembre dernier à Yaoundé.

Le diagnostic posé par le promoteur de l’auto-école dans la région de Tengah pointe à lui seul l’urgence d’entreprendre des démarches vers une véritable professionnalisation au sein de l’entreprise.

D’où l’urgence de convoquer une Assemblée Générale des promoteurs des auto-écoles de la région de Tengah, le 22 décembre à Yaoundé, avec pour thème : « Les auto-écoles face au défi de la professionnalisation » avec plus d’une centaine de participants ; contrairement aux réunions précédentes qui ont toujours échoué en termes de participation. « Organiser l’Assemblée générale aujourd’hui, c’était nous regarder en face, nous parler dans les yeux et laver le linge sale en famille ; faire comprendre à tous les avantages d’une bonne formation, à savoir le paiement d’une redevance de 250 000 FCfa pendant deux mois ; respect de 40 heures de cours théoriques et 20 heures de cours pratiques. L’auto-école a décidé de sortir de l’ombre. Il ne faut plus tromper le peuple camerounais. Pour une formation à 50 ou 60 000 FCfa, on ne peut vraiment pas vous donner même le quart du temps réglementaire. Cet A.G a remis les pendules à l’heure. On pense aux accidents de la circulation et à l’immoralité routière qui sévit dans notre ville », a déclaré Serge Yoba, promoteur de l’auto-école.

Ignace Kegne, président régional de la National Driving School Operators Association for Centers, membre de ce comité de réflexion de l’AG, a expliqué : « Nous avons dit non ! nous devons faire une pause; il faut mettre fin à ce genre de pratique pour aller vers le professionnalisme ; que nous devenions de vrais professionnels, en formant 20 heures de cours pratiques, 40 heures de cours théoriques. Si on s’entend bien et que tout le monde suit cette ligne, on pense que l’auto-école s’en sortira. Ensemble, nous donnerons une bonne image de notre profession ; que les auto-écoles ne sont plus une option lorsque des accidents surviennent sur nos routes. A chaque fois, on accuse une mauvaise formation. Ceux qui le disent n’ont pas tort ; quand un conducteur ne sait pas lire les panneaux de signalisation, même s’il a un permis de conduire, c’est grave. Il y a aussi des administrations qui interviennent dans la profession en devenant nos concurrents à travers nos confrères.

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Des formateurs clandestins qui n’ont même pas de structure, se formant pour ensuite aller rencontrer un promoteur frauduleux, abandonner leur candidat ont été retrouvés. « C’est l’administration qui ne cesse de s’immiscer dans les affaires de l’auto-école. Ils (responsables administratifs, ndlr) avaient des candidats qui n’avaient reçu aucune formation, et qui rencontraient aussi des promoteurs frauduleux, les inscrivaient et à l’examen, c’était devenu un attrape-tout. Ils sont aussi obligés de soudoyer des membres louches du jury », accuse Serges Yoba.

Pour atteindre cet objectif de professionnalisation, le Code de déontologie des promoteurs d’auto-écoles placé sous l’égide du Ministère des Transports a été adopté et signé par tous. Cela permet désormais de garantir à ceux qui passent l’examen du permis de conduire de le faire dans des conditions optimales, avec un enseignement de qualité, mais aussi la certitude d’obtenir les bases nécessaires à une conduite responsable. C’est une véritable révolution que nous conduisons dans ce secteur du transport routier. Plus rien ne sera comme avant.

Tarifaire imposable pour la formation

Achille Chountsa