Bateau atypique, économique et construit individuellement… C’est ainsi que se résume l’annonce de ce catamaran au passé mouvementé, mais qui représente une opportunité intéressante pour son prix de vente, son habitabilité et ses possibilités.
*** Ce catamaran est vendu depuis la parution de cet article ***
Certaines occasions ont une histoire. C’est le cas de ce Saint-Jacques, un catamaran à moteur. Le navire dessiné par Dolto-Dubois est né en 2001, sur les chaînes de montage du chantier Gib’Sea. Un moule est réalisé, la première coque est démoulée et immédiatement motorisée avec 2 x 50 chevaux inboard. Malheureusement, le chantier naval a fait faillite et Naval Force 3 a acheté la coque. Samuel Boudon dresse alors les plans, qui prévoient quatre versions d’aménagement, dont une destinée à accueillir quatre cabines et deux salles de bain, ce qui, dans une unité de seulement 9 mètres de long et 4 de large, n’est pas peu de chose…
Un bateau de cinéma
Cette prouesse n’est évidemment possible que grâce au concept de catamaran qui démontre une fois de plus tout son potentiel en terme d’habitabilité. Dans la cabine, un passage central devait permettre l’accès à la cabine derrière laquelle se trouvait une cuisine, face à l’échelle d’accès au flybridge, que devait en principe posséder ce catamaran. L’idée du chantier à l’époque était de créer un bateau abordable dont le volume serait utilisé au maximum avec une utilisation mixte mer et rivière. Au fil du temps, le projet a été arrêté.
C’est en 2007 que Bernard Deguy, alors conseiller marine pour le film Océans de Jacques Perrin (et entre autres skipper du Loxo 32 présenté aux Iles Scilly dans le n° 333), la repère et décide que la production la rachète. Il sera modifié pour les besoins du long métrage et après la traversée La Rochelle-Canal du Midi, il restera à Toulon, pour les essais de caméras torpilles, et servira plus généralement de plateforme aux équipes de tournage. Une fois le film terminé, il retourne à La Rochelle, dans Naval Force 3, où il est à nouveau modifié pour devenir un bateau de plaisance, en l’état et aux aménagements minimalistes, comme ils le sont aujourd’hui. Enfin il part pour Ouistreham où il est utilisé pour des balades en mer, des parties de pêche etc.
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Une double motorisation hors-bord à poste
Depuis, il est au sec et ses moteurs sont hivernés depuis trois ans. Ce sont deux Suzukis 2007 de 175 ch avec 200 heures chacune. Côté électronique, il intègre un Garmin Map 188C associé à un GPS et une VHF Navman 7200. Le mouillage est correct, équipé à la fois d’une ancre CQR et d’un taquet de 15kg. Le matériel de sécurité côtier est à compléter, mais le reste de l’inventaire est assez généreux (pare-battages, bidons, échelle de bain, etc.).
L’aménagement, spartiate mais volumineux, consiste en une cuisine sur la coque bâbord qui comprend un réchaud et un évier avec pompe à eau douce. Voici également l’accès à l’avant, qui peut être transformé en cabine. Dans la coque tribord un espace est réservé aux toilettes chimiques. De même, l’avant peut être utilisé comme cabine double couchette, il y a beaucoup d’espace. A l’extérieur, la timonerie est ouverte, mais peut être fermée à l’aide d’un auvent vertical transparent.
Un « coup financier » ?
Aussi atypique soit-il, ce catamaran s’adresse aux clubs nautiques ou aux écoles de voile pour une utilisation comme bateau d’assistance ou pour des régates, mais aussi aux particuliers qui pourraient être séduits par le concept, notamment les pêcheurs recherchant une bonne stabilité et de l’espace dans la zone. cabine De plus, des francs-bords élevés seront utilisés pour s’arrêter lors des actions de pêche. Quant à la maison, qui est plutôt basse, elle ne gênerait pas le lancement. Cependant, l’expérience sera nécessaire pour vérifier l’état de la coque et des moteurs.
La vérité est qu’à 10 000 € (pour commentaire), ce catamaran peut être un « succès » financier, ne serait-ce qu’en raison des deux moteurs hors-bord avec lesquels il est vendu. Du point de vue de L’Argus du Bateau, un hors-bord n’a plus de valeur au-delà de dix ans mais, par exemple, une Suzuki 175cv de 2010 coûte actuellement 7 990 €*.