Ceci est un conseil gratuit pour éviter la hausse des prix de l’électricité le 1er septembre

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Des fournisseurs d’énergie envisagent des augmentations de tarifs comprises entre 80 et 110% aux mois de septembre et octobre. Pour se prémunir, il existe une solution simple et gratuite. On vous explique.

Si aujourd’hui personne ne peut prédire l’avenir énergétique, pour certains ménages de grandes échéances se profilent à l’horizon. En effet, le bouclier tarifaire du gouvernement, qui gèle les prix du gaz et plafonne les prix de l’électricité à 4 % jusqu’à la fin de l’année, ne protège pas tous les consommateurs. Malgré cette décision inédite, le prix de l’électricité et du gaz – les deux sont liés – continue de grimper sur le marché de gros, obligeant certains fournisseurs à prendre des mesures drastiques.

Une augmentation des mensualités, la résiliation de contrats arrivant à échéance, l’activation de nouveaux contrats repoussée à 2023 sont autant de menaces qui pèsent à l’approche de l’hiver. Certains clients français d’Iberdrola, quelque 10 000 d’entre eux, ont été sommés par courrier de « s’approvisionner ailleurs » en raison de deux ou trois augmentations de prix à la fin de leurs contrats. « Ils doivent prendre une décision pour pouvoir continuer à utiliser les tarifs réglementés avec d’autres fournisseurs », conseille Iberdrola. Mais le fournisseur espagnol n’est pas le seul à annoncer de mauvaises nouvelles.

Un dépôt de garantie de 500 euros

Le fournisseur Ohm prévoit une hausse de +84% du tarif réglementé de l’électricité (TRV) à partir du 1er septembre 2022. Il durcit également les conditions de souscription… désormais uniquement possible à partir d’avril 2023. Il exige également un dépôt de garantie de 500 € auprès de certains clients pour que leur contrat soit resté actif, précise le comparateur HelloWatt. Ceux qui refusent le prélèvement automatique et préfèrent le paiement à réception de facture sont particulièrement visés.

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Supplier Mint a annoncé une augmentation de prix de 111 % à compter du 1er octobre 2022 pour ses offres classiques, en ligne et intelligentes. La cliente a expliqué sur LinkedIn avoir reçu une lettre pour l’électricité dans laquelle elle annonçait une augmentation de sa facture mensuelle de 30 à 336 euros. Une augmentation de 1020%.

Iberdrola et Ohm ont été sommés de s’expliquer auprès de la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Emmanuelle Wargon et du médiateur de l’énergie Olivier Challan Belval. Ohm a notamment dû justifier ses offres très attractives de juin dernier (-11% par rapport au tarif réglementé) et qui lui valent aujourd’hui de nombreuses saisines d’intermédiaire. Dans ce contexte, comment les consommateurs peuvent-ils éviter une flambée de leur facture énergétique ?

Le tarif réglementé protège les clients, pour le moment

Aujourd’hui, le tarif réglementé d’EDF, aussi appelé tarif bleu, est la meilleure protection pour les consommateurs, même s’il existe des offres un peu plus avantageuses. Du moins tant qu’il y aura un bouclier tarifaire.

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En France, 12 millions de foyers sur un total de 33 millions ont choisi de quitter le tarif réglementé de vente d’électricité d’EDF au profit d’offres de marché financièrement plus attractives. Certaines restent indexées sur les tarifs réglementés et bénéficient d’un plafond d’augmentation de 4 %. Mais d’autres indices du marché de gros connaissent des hausses brutales. Ce sont celles, à prix variables (par opposition aux offres fixes dont le prix reste inchangé pendant 12, 24 ou 36 mois), proposées par Iberdrola, Mint, Ohm ou autres.

Au printemps dernier, l’association de défense des consommateurs, la CLCV, avait également poursuivi les fournisseurs d’électricité ekWateur, GreenYellow (Cdiscount), Mint Energy et Ovo Energy pour pratiques commerciales jugées trompeuses. Parmi les objections figure le fait que, sans l’accord exprès du client, il a transformé l’offre indexée sur le prix de vente réglementé en une offre indexée sur les fluctuations du marché de gros. L’association prône un retour à EDF TRV pour tous les clients français et la fin du marché des offres qui n’ont jamais trouvé leur place.

Revenir au tarif réglementé est gratuit

Afin d’éviter les mauvaises surprises, la CRE et le médiateur de l’énergie conseillent donc aux consommateurs de lire attentivement les communications qui leur sont adressées par leur fournisseur (e-mail, courrier, etc.) lorsque des hausses de prix sont envisagées. D’autant plus qu’il est facile de s’en échapper. Le médiateur de l’énergie rappelle qu’il est possible à tout moment, gratuitement et sans entrave, de revenir au tarif réglementé de l’électricité d’EDF ou à une offre concurrentielle indexée à un tarif bleu. Une protection qui n’existe plus pour le gaz, dont les VTR expirent le 1er juillet 2023.

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Combien déboursent les Français pour l’électricité ?

Selon le dernier Observatoire des marchés de détail du T1 2022 de la Commission de régulation de l’énergie, un utilisateur type Base EDF, consommant 2400 kWh par an, paie 554 € par an pour l’électricité. Soit 62 euros de plus qu’en juillet 2020. En revanche, un client type en haute/basse saison, avec une consommation de 8 500 kWh par an, doit débourser 1 604 euros soit 100 euros de plus qu’en juillet 2020.

Si vous rencontrez des difficultés pour payer vos factures, pensez à demander à votre fournisseur de le programmer. Il peut également vérifier si le contrat est adapté et voir votre éventuelle éligibilité à un audit énergétique.