Mensonges et tromperie – Le 1er novembre de l’année dernière, le juge a demandé à un examinateur indépendant en la personne de l’ancien procureur fédéral Shoba Pillay d’enquêter sur les allégations selon lesquelles Celsius était un stratagème de Ponzi. Le rapport d’enquête de 689 pages sur les activités de l’entreprise est accablant.
Celsius achetait plus d’un demi-milliard de dollars en tokens CEL avec les fonds des clients et des investisseurs.
Le document, déposé le 31 janvier devant le tribunal des faillites de New York, détaille comment Celsius a augmenté la valeur des jetons CEL en utilisant les fonds des clients et des investisseurs.
Shoba Pillay évoque notamment les propos tenus en avril dernier par le spécialiste du déploiement de tokens de Celsius, qui qualifiait de « très ponzi » le fait que Celsius utilise des stablecoins de clients pour acheter des tokens CEL.
Quelques mois plus tard, lorsque l’ancien vice-président du ministère des Finances de Celsius a interrogé ce spécialiste sur l’origine des fonds, qui à leur tour ont servi à acheter des jetons CEL, l’intéressé a alors répondu : « les utilisateurs, comme toujours . ».
Ce spécialiste aurait également affirmé qu’au moment de ces propos, les fonds propres de Celsius étaient « négatifs ». L’entreprise a donc « nécessairement » utilisé les avoirs des clients pour effectuer ces achats.
Et Celsius n’aurait pas seulement tiré parti des actifs des clients pour soutenir le prix du CEL. Il aurait également utilisé l’argent que l’entreprise avait levé auprès d’investisseurs extérieurs. La société aurait dépensé au moins 558 millions de dollars pour acheter son propre jeton.
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Celsius est-il alors en réalité une pyramide de Ponzi ?
Celsius a donc consacré une grande partie de ses ressources à gonfler artificiellement le prix du CEL. Au regard de ses promesses de récompenses aux clients, l’entreprise n’aurait pas « fait d’effort » pour définir les taux de rémunération proposés en fonction de ses performances.
La société a reconnu que les intérêts versés aux clients n’étaient en aucun cas corrélés aux rendements que la société générait en investissant les actifs des utilisateurs de sa plateforme.
Tous ces faits montrent que Celsius a abusé de la confiance de ses clients et n’a fait preuve d’aucun professionnalisme concernant le cœur de son métier : les cryptoprêts. Mais l’entreprise peut-elle encore être considérée comme une chaîne de Ponzi ?
Shoba Pillay répond plus directement, signalant que « dans certains cas » entre le 9 juin et le 12 juin, Celsius aurait utilisé les dépôts des nouveaux clients pour traiter les demandes de retrait des autres.
Une telle pratique correspond à la définition même d’une chaîne de Ponzi, que les fraudeurs, incapables de générer des revenus suffisants pour tenir leurs belles promesses, utilisent pour apaiser leurs victimes et en attirer de nouvelles, au moins pour un certain temps. .
La publication de ce rapport intervient environ une semaine après que l’avocat de Celsius a proposé un plan de remboursement des créanciers qui serait basé sur l’émission d’un nouveau jeton CEL. Compte tenu des conclusions de l’examinateur, les clients lésés de la plateforme accepteront-ils bis repetita ?
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Le Journal Du Coin
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