Avec le combat de l’athlète paralympique Pauline Déroulède, amputée de la jambe gauche après avoir été percutée par une voiture nonagénaire contre un permis à vie, le permis de conduire pourrait connaître une révolution. Une annonce pourrait être faite cet été.
C’est le combat d’une vie. Le 27 octobre 2018, Pauline Déroulède était à Paris, à l’arrêt, sur son scooter, sur le trottoir et « attendait son copain qui faisait des courses ». Ce jour-là, Pauline Déroulède a été percutée par une voiture, conduite par un homme de 90 ans qui a perdu le contrôle et a immédiatement perdu sa jambe gauche, qui a été amputée. « J’étais au mauvais endroit au mauvais moment. » Ce jour-là, en salle de réveil, il s’est fait deux promesses : être aux Jeux paralympiques de Paris en 2024, en tennis fauteuil, et mener le combat pour mettre fin à la licence à vie.
Qui est devenu depuis le champion de France de tennis en fauteuil roulant et peut rêver des Jeux à Paris dans le but de changer les choses et milite pour une visite médicale obligatoire tous les dix ans pour les permis de conduire, dans le but de s’assurer que le conducteur est correct. juste prendre la route. Ces contrôles seront plus fréquents avec l’âge avec des contrôles à 60 ans, 65 ans puis tous les deux ans à partir de 70 ans. Un contrôle qui en cas d’incapacité fera l’objet d’un retrait de consentement.
Un contrôle qui existe en Europe
Ce contrôle existe chez nos voisins européens mais pas en France, qui a plus de contre-exemples en Europe. Au Portugal, par exemple, il faut revalider son permis à 40 ans, puis revalider à 50, 65 et 75 ans. En Suisse, une visite médicale doit être programmée à 70 ans. En Espagne, il y a un test de capacité tous les dix ans et tous les cinq ans à partir de 65 ans. En Belgique, le permis sera également renouvelé tous les dix ans. Seuls trois pays font exception en Europe : la Pologne, l’Allemagne et donc la France. Pauline Déroulède dément vouloir « interdire aux personnes âgées » de conduire :
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Accidents-âge, un vrai lien?
Si l’on regarde les chiffres de la sécurité routière et que l’on compare les tranches d’âge, les 65-74 ans sont considérés comme responsables d’accidents plus graves que les 24 ans. 64% contre 77%. En revanche, ce pourcentage augmente avec l’âge : les plus de 75 ans sont considérés comme responsables dans 82 % des cas.
Si l’on regarde les exemples de mauvais comportements impliquant des personnes âgées dans la presse, ils sont très nombreux : le 3 janvier par exemple, à Albi, le chauffeur a pris la nationale 88 en sens inverse. Une semaine plus tôt, même scénario, cette fois sur l’autoroute A20 près de Vierzon, une femme roulant à une distance de 12 kilomètres, toujours en sens inverse. Le 24 juillet, dramatique accident en Isère. Deux sont morts et trois ont été blessés après une collision impliquant une voiture qui roulait également dans la mauvaise direction. Le point commun entre ces trois faits divers est que tous les conducteurs en sens inverse ont plus de 80 ans.
« Le gouvernement a pris conscience des choses »
Pauline Déroulède estime que cette idée doit être interministérielle et souhaite une « solution de mobilité alternative », si la personne perd son permis, et ne s’oppose pas aux villes et communes :
Elle estime que le système devrait être développé dans tout le domaine des navettes. Une idée créée par le ministère des Transports. Après quatre ans de combat, il estime que « le gouvernement a pris conscience des choses et doit trouver une solution que tout le monde puisse accepter ». Selon lui, la première annonce pourrait avoir lieu au milieu de 2023 : « cet été, on y verra plus clair ».