Survey Copter, une petite société drômoise, a convaincu la Marine nationale française d’équiper onze de ses navires avec son drone Aliaca. Un appareil puissant et simple d’utilisation
Publié le 28.12.2022. à 18.05, mis à jour le 29.12.2022. à 9h53
La Marine nationale française, considérée comme un retardataire dans ce domaine, s’équipe progressivement de véhicules aériens sans pilote.
Ainsi, en plus des six (1) Camcopter S-100 de la société autrichienne Schiebel, qui sont déjà déployés sur les porte-hélicoptères amphibies, d’autres drones font progressivement leur apparition sur les navires de guerre français.
Officiellement qualifié par la Direction Générale de l’Armement en juillet dernier, le véhicule aérien sans pilote Aliaca, rebaptisé Système Mini-Drone pour la Marine (SMDM), a été commandé en 11 exemplaires (2) à Survey Copter, filiale d’Airbus installée à Pierrelatte , dans la Drôme.
L’appareil, capable de voler pendant trois heures à une distance de 50 km autour de son bateau compagnon, se caractérise par une rampe de lancement et un filet de récupération.
« La Marine Nationale voulait un appareil peu encombrant et pouvant être déployé rapidement. Le SMDM décolle en à peine 15 minutes grâce à la catapulte et revient automatiquement au navire en réseau ! », décrit Agathe Mercante, Responsable Marketing et Communications.
Sept systèmes déjà livrés
Sur les onze systèmes, sept ont déjà été livrés. Les autres seront installés au cours du premier trimestre 2023. Ils équiperont notamment les patrouilleurs de haute mer (ex-avisos), Commandant Bouan, Commandant Birot, Commandant Ducuing et Premier-Maître l’Her. Les autres bateaux choisis par la Marine nationale pour recevoir ces drones sont des vedettes océaniques flambant neuves ainsi que les plus anciennes frégates de surveillance de la classe Floréal.
Après les avoir testés, notamment lors de l’opération Irini en Méditerranée ou lors des exercices de l’OTAN Repmus et Dynamic Messenger, la Marine nationale française est parvenue à mesurer tout le potentiel d’utilisation de ces drones tactiques.
Équipé d’un récepteur AIS (Automatic Identification System) et d’une caméra jour-nuit gyrostabilisée, le SMDM à propulsion électrique peut « identifier et photographier des navires inconnus, déplacer discrètement des navires d’intérêt ou rechercher des épaves ».
De quoi aller bien au-delà de la portée radar des bateaux de surface et offrir ainsi à la Marine nationale une « extension sensible d’information ».
1. Ces six drones sont disposés par groupes de deux. Mais en novembre, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, qui naviguait dans le golfe de Guinée dans le cadre de la mission Corymbe, a perdu un de ses appareils.
2. En réalité, 11 systèmes de deux drones, soit 22 « avions ».