Eugene (USA) (AFP) – Le lanceur de marteau Quentin Bigot a conservé son rang (4e) sans parvenir à monter sur le podium des Championnats du monde d’athlétisme à Eugene (Oregon) samedi, où le Norvégien Karsten Warholm s’est calmé sur sa forme.
Champion du monde en titre, 5e aux derniers Jeux Olympiques et 4e meilleur athlète mondial en 2022, Quentin Bigot représentait l’une des chances de médailles les plus sûres pour l’équipe de France à Eugène.
Sous des nuages gris, Bigot a réussi la deuxième meilleure compétition de sa vie avec un lancer de 80,24 m et cinq lancers sur 79 m, mais ce n’était pas suffisant pour décrocher une médaille.
« C’est +moitié+. Je suis déçu de ne pas avoir de médaille, mais je suis fier de la compétition, très régulière, avec un lancer sur 80 m. Je suis content d’être en forme, à mon meilleur niveau , I « Il a fallu bien battre mon record pour décrocher une médaille. Il fallait aller chercher plus », a-t-il commenté en zone mixte.
« Il n’y a pas de questions du tout avec mon entraîneur Pierre-Jean Vazel. J’ai terminé quatrième en 2017 aux Championnats du monde avec 77m, le niveau mondial monte, mais je suis cette montée, j’accroche ce panier. Depuis 2016 j’ai pris un mètre par je veux faire 81m l’an prochain puis 82m cette année pour les Jeux de Paris. »
Le Lorrain a été dépassé par les trois lanceurs qui occupaient déjà le podium olympique l’été dernier, dans un ordre différent.
Le Polonais Pawel Fajdek, médaillé de bronze aux JO, a réussi l’exploit de remporter un cinquième titre mondial d’affilée avec un lancer de 81,98 mètres, le meilleur exploit mondial de la saison. Seul l’Ukrainien Sergei Bubka avait déjà fait mieux avec six titres consécutifs au saut à la perche entre 1983 et 1997.
Fajdek a battu samedi son compatriote champion olympique Wojciech Nowicki (81,03 m) et le vice-champion olympique norvégien Eivind Henriksen (80,87 m).
100 m en soirée
L’équipe de France a également pu profiter de la démonstration d’Alice Finot qui a remporté sa série 3000m steeple avec une autorité de 9 min 14 sec 34, un record de France amélioré de plus de 5 secondes. Finot a rendez-vous mercredi en finale où elle fait figure d’outsider.
Les quatre tricolores Pascal Martinot-Lagarde, Sasha Zhoya, Just Kwaou-Mathey (sur 110 m haies) et Wilfried Happio (400 m haies) ont tous franchi le cap des playoffs.
Sur le 400 m haies, le Norvégien Karsten Warholm était surtout attendu, alors qu’une blessure musculaire avait gêné sa préparation début juin, et l’avait empêché de courir cette saison.
Le champion olympique et recordman du monde a dominé sa série avec aisance (49.34).
Il laissera la vedette du soir aux autos au sprint court, avec la demi-finale (03h00 en France) puis la finale (04h50) sur 100 m.
Le vice-champion olympique américain Fred Kerley se hisse en favori après sa démonstration en playoffs vendredi (9 sec. 79), et alors que la condition physique du champion olympique italien Marcell Jacobs suscite encore des interrogations.