Le service des urgences de l’hôpital de Châteaubriant (Loire-Atlantique) est plein pour faire face à l’augmentation des patients en ce début juillet 2022. Les bons exemples sont nombreux et méritent d’être utilisés.
Le service des Urgences du Centre Hospitalier de Châteaubriant (Loire-Atlantique) est déjà au rouge. Le service est l’un de ceux de la région qui a pu confirmer l’ouverture de 24h/24 au prix de nombreux lits SSR (Maintenance et réhabilitation) fermés à l’hôpital de Châteaubriant-Nozay-Pouancé. Mais depuis le début du mois de juillet 2022, le flux incessant de malades entraîne une épidémie inéluctable.
« La mission des Urgences c’est l’urgence vitale »
Son responsable, le Dr Nicolas Hourdin, veut envoyer un message clair à la population avant que la situation ne s’aggrave.
La mission d’urgence est une urgence importante, et elle ne peut pas être dispersée. Nous ne sommes pas une officine ou là pour combler le manque de médecins généralistes sur le territoire.
Car malgré les nombreux rappels envoyés à la population, de nombreux patients ne répondent pas aux critères d’entrée aux urgences pour remplir le service au quotidien.
« Quelqu’un qui vient en pleine nuit parce qu’il a mal au ventre pendant trois jours, c’est impossible. Notre mission n’est pas d’être une machine à nettoyer le territoire. Si nous faisons cela, les effectifs vont rapidement exploser. »
Un équilibre fragile
Les inquiétudes de Nicolas Hourdin liées à la santé, qui est plus importante que jamais, s’observent sur le pays. Le manque de soignants et de médecins a déjà conduit de nombreux centres d’urgence de la région à fermer temporairement leurs portes la nuit, comme Ancenis, Redon, Saint-Grégoire (Rennes), Laval, Château-Gontier ou Vitré.
La fermeture de nombreux lits SSR oblige parfois les autorités à mettre les patients dans les couloirs du service des urgences.
Mon souci est que nous soyons les seuls services d’urgence ouverts 24h/24 dans une zone qui va de la Loire à la Vilaine. Pour l’instant j’ai suffisamment de médecins, mais ce n’est pas ce qui me permet d’utiliser tous les besoins. Nous faisons tous des heures supplémentaires cet été pour que cela continue. Mais si un de mes médecins arrête, je ne pourrai plus tenir mon horaire et je devrai fermer la nuit.
Les bons réflexes à adopter
Il est clair qu’il n’y a pas de médecins généralistes sur le territoire ainsi que le grand nombre de voyages de vacances qui n’ont pas changé faisant que la majorité des patients étant quatre utilisent une mauvaise mise à jour en se rendant directement au service des urgences.
La surpopulation dans le service provoque souvent des tensions affectant le personnel. « La violence verbale est toujours présente au quotidien et la violence physique est courante ”, déplore le Dr Nicolas Hourdin.
Pour assurer l’ouverture continue de ce service dans un équilibre délicat, le centre de l’hôpital rappelle les bonnes pratiques qui sont utilisées pour les patients du territoire qui font face à des problèmes de santé.
– Du lundi au vendredi, de 8h à 20h et le samedi matin, je contacte en priorité le cabinet médical. En cas d’urgence uniquement, j’appelle au 15.
– Nuits, week-ends, jours fériés, soirées à partir de 20h, samedis à partir de 12h. Si un problème de santé ne peut attendre l’ouverture habituelle des soins médicaux, je ne me rends pas aux urgences, j’appelle le 15. Je suis conseillé par un médecin et/ou remis à un médecin de garde.
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