Christophe Courtin, restaure des biens tertiaires

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Christophe Courtin a trouvé son équilibre. Cet entrepreneur et business angel a toujours eu l’esprit d’entreprendre : « A 12 ans, je voulais reproduire ce que mes parents, commerçants, faisaient. J’achetais des jouets dans le 12e arrondissement de Paris et je les revendais dans la cour de l’école. ». Une vocation qu’il concrétise en 1999 lors de ses études en management et gestion de projet à l’Université Paris-Dauphine en créant sa première start-up : The Coach, une start-up de e-learning pour les étudiants en classes préparatoires.

Le krach boursier de 2001 interrompt la levée de fonds mais Christophe Courtin ne baisse pas les bras et fonde plus tard la startup Best Price. « Je l’ai vendu et puis j’ai tout perdu en bourse… », déplore-t-il. A seulement 22 ans, le jeune entrepreneur découvre qu’il a mis les pieds dans un monde où tout peut s’envoler en un clin d’œil. « Quand j’ai commencé, je ne m’attendais pas à grand-chose, mais je n’imaginais pas non plus tout l’état d’esprit dont je devrais faire preuve pour faire ce métier. Les relations humaines sont aussi très difficiles à gérer et quand on subit un gros « down » et qu’on passe de millionnaire à rien, il est extrêmement difficile de se relever. « . Mais il s’accroche toujours à l’idée que ce qui fait le succès d’un entrepreneur, c’est « son sacrifice dans les moments difficiles ».

Assurance, immobilier tertiaire… des domaines à dépoussiérer

Christophe Courtin fait preuve de résilience à son tour, se relève, et poursuit l’aventure entrepreneuriale. « Par accident », il rejoint le monde de l’assurance, un monde à dépoussiérer. « J’étais vendeur, je travaillais sur le terrain, je faisais du porte-à-porte. J’ai alors pensé qu’il serait bon d’attirer vers nous le client qui a besoin d’assurance, au lieu de harceler ceux qui n’en ont pas demandé », explique-t-il. Ainsi est né en 2006 Santiane, un comparateur d’assurance santé sur internet. L’entreprise grandit, démocratise la signature électronique, s’installe au Maroc puis s’installe définitivement sur les Champs-Élysées. En 2015, Christophe Courtin cède Santiane, société de 50M d’euros de chiffre d’affaires et 300 salariés, à BlackFin Capital Partner. Puis, il développe le projet de voyager à travers le monde.

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Mais la dépendance à l’entrepreneuriat est insurmontable. Cette fois, il quitte l’assurance pour se lancer dans l’immobilier commercial, un « choix de raison » devenu une passion. « L’immobilier est un terrain concret où tu peux toucher ce que tu as conçu il y a quelques années. C’est ce qui m’a manqué chez Santiane : j’étais frustré car on ne voyait jamais de clients, il n’y avait que des contrats papier, on ne créait rien… ». Courtin Immobilier est aujourd’hui l’une des principales sociétés immobilières du sud-est « Quand j’étais chez Santiane, je voulais m’installer à Nice. Après plusieurs recherches, j’ai finalement trouvé un ancien bureau à Sophia Antipolis mais le propriétaire n’était pas très sympathique, ironise-t-il. Quand je suis revenu sur place près de huit des années plus tard, j’ai décidé de créer des bureaux pour ces entreprises, qui mettent plus de temps à se développer. ». A Sophia Antipolis, la « dormeuse », comme il aime l’appeler, il choisit de faire du neuf avec du vieux, rachète les anciens locaux de KPMG, Tetra-Petra-le-Galion puis Sophia Village et transforme le tout en un lieu chaleureux, moderne. mais surtout des bureaux totalement éco-responsables : de la politique RSE à l’électricité en passant par le café.

Toujours dans l’immobilier, Christophe Courtin a désormais décidé de gérer un flex office. Ainsi, sa nouvelle startup, Flex O, fondée en 2020, propose des espaces de bureaux flexibles dans les grandes métropoles régionales françaises (Lille, Lyon, Nantes, Bordeaux, Rennes, Montpellier, Nice, Marseille, etc.).

La force d’être passionné

L’immobilier tertiaire occupe désormais 80% de son temps. Les 20% restants sont dédiés à l’investissement. Parallèlement, Christophe Coutin a lancé Courtin Investment, également en 2015. Depuis, il est l’un des business angels les plus actifs en France avec 90 startups financées par Courtin Investment en janvier 2022, comme Yuka ou Nfinite. Motivé par l’envie de rester en contact avec le système technique, Christophe Courtin participe aujourd’hui au management d’une trentaine de startups et jouit d’un rôle de mentor que les plus jeunes aiment écouter. « Dans les moments difficiles, quand les entrepreneurs prennent un coup sur la tête, je suis là pour donner des conseils. En cas de crise, je fais souvent l’intermédiaire entre le fonds d’investissement, qui n’assure que le volet financier, et l’entrepreneur », explique-t-il. D’autant plus que lui-même continue de surmonter les difficultés de l’entrepreneuriat. « Parfois j’ai l’impression que c’est moins sévère… mais c’est en fait parce que je m’y suis habitué. ».

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Ce conseil, il aime le prodiguer aux entreprises qui s’attaquent à des marchés importants. En effet, pour réussir il préfère « être petit sur un grand marché plutôt qu’être grand sur un marché de niche » et s’inspire de Jacques Veyrat et Xavier Niel : « pour grandir il faut faire confiance et déléguer, même si la confiance n’empêche pas le contrôle « . D’où tire-t-il sa force, seul, à la tête du Groupe Courtin ? « Ce qui m’a rendu fort chez Santiane était différent. Aujourd’hui, ma force est passionnée. ».