Claire Marin, « La Déferlante », « Apprendre à faire l’amour »… Cet été, lecture d’idées pour sauver le cerveau

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Written By MilleniumRc

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Ne culpabilisez pas : oui, oubliez ce grand classique que vous vous êtes promis de lire cet été. Oui, votre transat sera accompagné (en plus de Libé) de magazines « détente » et de romans d’aventures ou à l’eau de rose. Pas sérieux. D’abord parce que tu fais ce que tu veux. Ensuite, parce qu’il ne vous laisse même pas glisser dans ces quelques essais et magazines propices à la lecture sur la plage ou sous les arbres, autour de l’écologie, des questions LGBT, du plaisir ou de nos identités individuelles. Pour garder la matière grise, ça suffit.

Sommaire

Chacun cherche sa place

Y a-t-il des endroits où vous vous sentez comme chez vous ? Pouvons-nous trouver une place pour nous-mêmes ou est-ce juste un fantasme ? Accessible, précis et sensible à la fois, Etre à sa place (éditions L’Observatoire) de la philosophe Claire Marin explore les différents aspects de ce sujet où il est question de notre singularité, de notre identité, de notre insertion dans la société. . Des lieux dont on a envie, qu’il faut quitter à tout prix, ceux où l’on se retrouve, ou qui parfois s’imposent à nous, par hasard… Le philosophe aborde aussi les désirs enfouis ou non évoqués qui peuvent brouiller tant de positions désirées dans ce couple, ce travail, cette famille. Après le premier livre acclamé sur l’ouverture qui marque nos vies, Claire Marin livre à nouveau un essai remarquable qui touche tout le monde, un voyage intimiste, philosophique et littéraire où l’on croise Georges Perec, Annie Ernaux, Maria Pourchet, entre autres.

Pour le remplacer, Claire Marin, éditions de l’Observatoire, 240 pp., 18 €

Panique trans, calmez-vous !

Mariage pour tous, transidentité, binaire non sexuel : depuis plusieurs années, certains psychanalystes n’ont pas eu de mots assez forts pour condamner les évolutions de la sexualité. Effondrement anthropologique, destruction de repères, catastrophe semblent imminents à leurs yeux. Beaucoup plus rassurante, la psychanalyste Laurie Laufer développe une tout autre approche. C’est l’essence même de la discipline que de laisser son savoir pour mieux écouter ses nouvelles exigences, à en juger par un livre très stimulant, Vers une psychanalyse émancipée. Renouer avec la subversion (La Découverte). Le psy n’est pas un spécialiste de la santé mentale, c’est un rappel, et la psychanalyse n’est ni une psychiatrie ni une forme de normalité psychique. Dans cet ouvrage accessible mais académique, elle renoue le fil de la discussion entre la discipline de Freud et les mouvements LGBTQI+. Bonjour.

Vers une psychanalyse émancipée. Renouer avec la subversion, Laurie Laufer, La Découverte, 246 pp., 18,50 €

Comment vas-tu… bercule ?

Cultiver des rutabagas, des fraises ou des tomates… et si c’était autre chose qu’une question de rendement ? L’anthropologue Dusan Kazic s’est rendu dans les fermes à la rencontre des nourrisseurs, qu’ils soient en agriculture biologique, paysanne ou plus conventionnelle. Et il a pris au sérieux la façon d’interagir avec leurs plantes. Beaucoup leur parlent, et s’assurent même qu’ils fonctionnent. « J’ai proposé de parler de ‘travail inter-espèces’, et de considérer les plantes comme des ‘travailleurs saisonniers’ pour montrer que le travail n’est plus centré sur l’humain », explique le chercheur, qui explore les mille formes de cette « co-communication ». entre les humains et les plantes. Une façon de perturber l’hymne productiviste de l’agro-industrie et d’envisager un autre sommeil pour le monde agricole. Prenons la graine.

Quand les plantes font ce qu’elles veulent, Conception d’un monde sans production ni économie, Dusan Kazic, La Découverte, 386 pp., 22 €

Le rire au féminin

Non, l’humour n’est pas réservé aux hommes et encore moins à la valve sexiste, certifie les plumes du magazine féministe La Déferlante. Ce sixième numéro, sorti en juin, consacre son dossier à l’hilarité féminine : on y apprend que les femmes n’ont pas toujours eu le droit de rire – cela a été jugé indécent et a même longtemps été la marque de l’appétit sexuel. Au fil des siècles, le rire féminin a été stoppé au service de la lutte contre l’oppression et les stéréotypes de genre : humoristes dénonçant les interpersonnalités masculines, drag-queen shows qui caricaturent les sexes, slogans féministes à l’ironie subversive comme « il y a plus d’inconnu que le soldat, c’est sa femme » proclamait à la naissance du MLF en 1970… Toujours dans cette édition estivale, une bande dessinée explore la piraterie des femmes : cachées pour marcher sur les grilles des interdits (très) machos du XVIIe siècle, les deux héroïnes naviguent .sur les vagues non récupérées des Caraïbes et a frôlé la peine de mort .. .

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La Déferlante, la revue des révolutions féministes, trimestriel, numéro 6, juin 2022, 160pp., 19 €

Quand le sexe swingue

Quel sera un coup parfait, un rapport sexuel effectué? Alors que les philosophes cherchaient à définir le bien vivre, Alexandre Lacroix, directeur de Philosophie Magazine, a dressé, dans son dernier livre, Apprendre à faire l’amour (Allary Editions), un tableau clé de ce que pourrait être le bon sexe. . Pas de jugement de valeur ici, plutôt une invitation à réfléchir sur les gestes que nous effectuons trop machinalement dans l’étreinte, pour y trouver un plaisir plus intense. Pour éviter les ennuis, Alexandre Lacroix pose d’emblée le cadre de sa réflexion : la sexualité entre personnes qui s’aiment et s’attirent. Son but? Vivre la sexualité comme une esthétique afin de défier la vision consumériste dominante et de sortir la sexualité du schéma limité de «préliminaires, pénétration, orgasme» promu par le porno grand public. Un mot : vous voulez swinguer !

Apprendre à faire l’amour, Alexandre Lacroix, Allary, 221 pp., 18,90 €

Revenir à la vie

Il serait certes un peu exagéré de parler d’un titre trompeur quand on évoque le livre du zoologiste Arik Kershenbaum, Extraterrestrial Life, mais il faut quand même avouer un certain acharnement à placer son sujet dans l’immensité du cosmos pour en capter les curiosité des lecteurs avides de planètes lointaines et de créatures étranges. Car il ne s’agit pas de faits et d’observation, mais d’une plongée passionnante dans ce que l’on sait des lois de la biologie, que je pars de l’hypothèse assez solide que ces lois sont partout les mêmes : exceptionnel que les règles soient radicalement différentes. » Et si vous pensez connaître la première de ces règles, « la vie évolue par choix naturel », il vous faut tout un livre pour comprendre, avec un certain vertige, la limite de ce qu’elle implique. .

La vie extraterrestre, guide du voyageur galactique, Arik Kershenbaum, Flammarion, 416 pp., 23,90 €

La gauche peine-à-jouir

Si la gauche est amoindrie politiquement, affaiblie dans sa capacité à conquérir les cœurs (même si les Nupes lui ont donné un peu de couleur) c’est parce qu’elle a remarquablement abandonné le plaisir et perdu le goût des bonnes choses, estime Michaël Foessel, philosophe et professeur à l’Ecole. Polytechnique. La gauche est devenue presque agaçante en mettant en avant les débats sur le quinoa ou les pistes cyclables. Elle a fini par représenter le parti de la restriction, oubliant peu à peu la dimension subversive du plaisir, qui n’a aucune raison d’abandonner sa posture réactionnaire et son « mode de vie à la française ». Un certain essai grinçant prêt à penser que l’on retrouve parfois dans l’activisme progressiste. Et surtout, il propose de renouer avec une tradition de gauche productrice de plaisir et d’émancipation. C’est oui.

Quartier rouge. Plaisir et gauche, Michaël Foessel, Puf, 231 pp., 17 €

Dé-gommer le racisme

Parce qu’il est question de couleur de peau, le racisme est avant tout une expérience viscérale et charnelle. En ignorer un signifie-t-il que vous ne vous sentez pas discriminé ? En écrivant dans une lettre à sa fille l’histoire de ses ancêtres – d’un côté, la résistance aux colons au Mali, et de l’autre, les juifs ashkénazes déportés à Auschwitz – l’ancienne boxeuse Aya Cissoko remplit la condition noire comme les écrivains américains Ta – Nehisi Coates et James Baldwin. Ce récit d’apprentissage, constitué de ces « surfaces consciemment effacées du récit collectif », s’incarne dans une réflexion politique sur les ressorts institutionnels de cette disqualification contre laquelle être enfant ne protège pas », pas même à l’école. . Loin du pur témoignage, le triple champion du monde amateur dessine les chemins de la réconciliation : « Les morts doivent arrêter de regarder les vivants. L’écriture est probablement le moyen de les outiller pour une coexistence pacifique. »

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En votre nom, Aya Cissoko, Seuil, 120 pp., 17 €

Les oiseaux sont nos amis

C’est le problème quand on apprend l’écologie dans les livres : on est bloqué sur la séparation entre « nature » et « culture », et on sait à quel point il est important de renouer avec la faune et la flore pour répondre aux crises. Mais cela a-t-il un sens si vous ne pouvez pas reconnaître un écureuil ? Avec ses « Carnets du scarabée », Tana comble notre vide. Le premier opus, Oiseaux, est une introduction à l’ornithologie riche en dessins d’oiseaux et en conseils avisés. On apprend à choisir ses jumelles, mais surtout, on démarre efficacement : plutôt que de se jeter dans des taxonomies scientifiques, mieux vaut distinguer les oiseaux français selon dix catégories fonctionnelles, comme les « oiseaux grimpants » ou les « petits oiseaux volants » . Surtout, ne snobez pas les oiseaux : choisir un simple parc public comme lieu d’observation régulière d’espèces communes est le moyen le plus sûr d’apprendre à identifier les autres.

Oiseaux, Raphaël Sané et Fabrice Schmitt, Editions Tana, 134 pp., 13,90 €

Claire Marin raconte sa relation avec ce crabe mordeur interne, une maladie auto-immune proche de la polyarthrite rhumatoïde. Mais finalement, la maladie en tant que telle n’est pas le sujet de son livre. D’ailleurs, elle n’est jamais appelée, ou si modestement appelée « Narcisse ».

Comment savoir si c’est une rupture définitive ?

Les quatre signes les plus importants qui suggèrent une rupture définitive sont : la critique destructrice (faire et recevoir), attitude défensive, dévalorisation de l’autre, attitude évasive.

Comment savoir si votre ex a définitivement tourné la page ? Il est également important de noter qu’un ex qui demande à l’autre d’avancer est souvent un ex qui est complètement parti. Ce dernier souhaite donc, par le biais de ces mots, que la personne concernée comprenne qu’elle ne souhaite pas reprendre la relation et ainsi prendre ses distances.

Comment savoir que c’est vraiment fini ?

8 signes que ma relation est terminée

  • Vous ne communiquez plus, votre relation est-elle terminée ?
  • Ne fais plus l’amour.
  • Évadez-vous des moments ensemble.
  • Il se dispute constamment.
  • Vous vous ennuyez et cherchez ailleurs.
  • Vous ne lui faites plus confiance.
  • Vous n’avez plus les mêmes intérêts.

Pourquoi je ne me sens pas à ma place ?

Ne pas se sentir à sa place est un sentiment difficile : on se sent souvent incompris, inutile, seul (même entouré de monde) et impuissant, car on ne sait pas quoi faire pour trouver sa place.

Comment savons-nous si nous sommes à la place ? Pour trouver sa place, elle n’a besoin de jouer aucun rôle. Au contraire, il est sage de faire preuve de beaucoup d’honnêteté et d’affirmer sa personnalité. Trouver sa place, c’est être accepté par les autres tout en s’acceptant soi-même.