Depuis les années 1990, les consultants ont progressivement élargi leur réseau dans les établissements, en favorisant notamment une politique de réduction du nombre de lits.
Il s’agit d’un tweet posté par le directeur du cabinet de conseil Capgemini en juillet 2019, des mois avant que le pays ne plonge dans une crise sanitaire. Le consultant se dit « fier » d’avoir accompagné « avec succès » le CHU de Nancy, et cite un article à l’appui qui précise que « la suppression de 179 lits et de près de 600 équivalents temps plein » au CHU de Nancy s’est soldée par une sanction à peine approuvée par le public. les autorités.
Le message a été archivé par le professeur Stéphane Velut, neurochirurgien au CHU de Tours. D’abord, parce que ce plan, présenté comme insolite à l’été 2019, a coûté au directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Grand-Est un poste au printemps 2020. Ce dernier a estimé, au cours de la lutte contre le Covid-19, qu’il n’y avait « aucune raison » d’arrêter le travail et de réduire les lits à l’hôpital de Nancy. Erreur politique sanctionnée par le gouvernement. Le professeur Velut a également suivi cette histoire de près car malgré la crise aiguë qui touche le système de santé, un programme similaire de réduction des coûts hante le CHU dans lequel il exerce.
« L’hôpital de Tours, qui dispose de plusieurs implantations, est prévu d’être restructuré et réaménagé. Mais le financement de ce projet, qui nous a été présenté en 2017, a nécessité le démantèlement de 250 lits, explique le neurochirurgien. Pour nous faire avaler cette pilule, nous avons été accueillis lors de séminaires organisés par Capgemini. »
Le médecin « ne savait même pas que ce métier – les consultants – existait. Ils nous ont expliqué que l’hôpital de demain sera un « aéroport » – on vient, on opère, on part – ils ont utilisé des expressions comme « changer la taille de la capacité », sans nous dire alors que cela signifierait près de 25% de lits en moins. »
Les jeunes cadres expliquent alors aux chefs de service qu’ils peuvent améliorer leur pratique en comparant la durée moyenne de séjour des patients au CHU de Tours avec la durée de séjour nettement plus courte du CHU de Grenoble. « Pourtant, les activités ne sont pas comparables, Grenoble fait plus de traumatologie rachidienne, s’agace le neurochirurgien. Nous avons été témoins d’un lavage de cerveau au point qu’au bout de quelques mois, lors d’une réunion de praticiens, nous avons décidé de retirer Capgemini. « Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, un nouvel hôpital et un plan d’austérité ne sont plus à l’ordre du jour, mais » ils y reviendront, prévient le médecin. Je comprends juste qu’ils vont supprimer moins de lits que prévu initialement. »
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