Comparaison des moteurs de bateaux : trouvez la bonne puissance pour…

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Nous avons testé les trois puissances sur une coque Quicksilver 6m pour voir l’effet sur les performances, le prix, la maniabilité et la consommation. Un comparatif passionnant pour vous guider dans le choix de la meilleure puissance ! Photos : Boris réjou.

Les bateaux de série sont essentiellement vendus en « package » (avec) un moteur donné. Le client n’a donc pas le choix du bloc, le chantier (Quicksilver, Jeanneau, etc.) a préalablement décidé quel est le meilleur moteur. Mais il vous reste parfois à choisir entre plusieurs pouvoirs, et c’est heureux.

Les personnes qui pêchent seules n’ont pas les mêmes besoins qu’une famille qui pratique le ski nautique ou la glissade sur tube. C’est pourquoi nous avons comparé les trois moteurs de ce Quicksilver 605 Open avec des blocs 4 cylindres, respectivement 2,1 et 3 litres, quelle sacrée différence ! Le premier est la version Mercury Command Thrust de 100 chevaux, ou « CT ».

Son rapport de démultiplication très bas (2,38 contre 2,07 pour le 100 ch standard) permet de privilégier le couple, par exemple pour les bateaux très chargés. Pour info, les modèles Command Thrust s’appelaient auparavant Big Foot chez Mercury.

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Optimiser le choix de l’hélice

L’autre est le classique EFI de 115 chevaux : ce moteur est automatiquement recommandé pour le 605 Open. Quant au troisième, il représente la puissance maximale, c’est le F150 EFI. Sorti en 2012, il se présentait comme un hors-bord rustique, facile d’entretien et à forte cylindrée. Un vrai bourreau de travail en un mot. Nous avons d’abord testé avec trois personnes à bord, puis avec un équipage de cinq personnes pour voir l’effet de la charge sur les performances.

Le F115 prend la première place avec une hélice de 17 pouces, qui s’avère rapidement trop longue car il est impossible d’approcher la barre des 6 000 tr/min recommandée par le constructeur. Avec le Spitfire 15 pouces, nous avons atteint notre objectif.

Notre équipage de trois personnes a dépassé les 32 nœuds et a plané en moins de 6 secondes – une bonne vitesse de pointe sachant qu’il n’était pas nécessaire d’aller plus vite à bord de la console centrale de 6 m.

Fiches techniques

Le plus surprenant est le rendement, qui reste très favorable entre 21 et 25 nœuds, ce qui laisse une assez large plage de vitesse de croisière. Avec cinq personnes à bord, le bateau maintient une bonne vitesse de pointe de 31 nœuds, mais le déjaugeage devient un peu plus fastidieux à près de 8 secondes. Côté tenue de route, l’ensemble est équilibré et rassurant, même en virage à vitesse constante ou même à plein régime en ligne droite.

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Vient ensuite le tour du Command Thrust de 100 chevaux. C’est essentiellement le même moteur que le F115, mais encore une fois avec une boîte de vitesses différente, ainsi qu’une cartographie et une soupape d’admission. Du rabotage, nous avons gagné un peu dans l’exercice à trois mains et beaucoup dans l’exercice à cinq mains.

Le F100 CT impressionne au déjaugeage

Même le F100 CT a obtenu le temps le plus rapide sur trois moteurs dans un équipage de cinq, ce qui prouve que la sélection de l’hélice et des vitesses compte beaucoup – de bonnes informations à connaître lors du remorquage d’un gros ski mono, par exemple. Sinon, la F100 CT n’offre pas beaucoup d’intérêt dans cette carrosserie.

Certes, il fait preuve d’un beau sang-froid à 15 nœuds, mais la vitesse de croisière manque un peu. L’argument qui enfonce le clou est la différence de prix de seulement 400 euros avec 115 chevaux. Autant dire que le choix se fait rapidement. Nous avons réalisé ces tests avec le F150 EFI. Le joystick reste le même sur les trois moteurs : une bonne vieille commande par câble. 150 chevaux représentent la puissance maximale, et lorsque nous appuyons sur l’accélérateur, nous pouvons rapidement comprendre pourquoi.

Le hissage prend moins de 5 secondes et le compteur monte à 39 nœuds, pas une mince affaire pour une coque open de moins de 6m ! A cette vitesse, le corps devient vraiment aéré et commence à se tendre, même si l’expansion pendant le test n’a pas aidé.

Il faudrait voir si le bateau reste plus stable à vitesse maximale sur eau plate. Les relevés instantanés de consommation par plage de vitesse donnent d’excellentes valeurs pour le F150. À 20 nœuds et 25 nœuds, c’est le plus économe en carburant des trois moteurs ! A 15 nœuds, il consomme moins que le F115, ce qui est assez logique car les « petits » moteurs doivent tourner plus vite pour atteindre la même vitesse, ce qu’il faut garder à l’esprit lors du choix de la puissance.

Le F150 s’avère un peu trop puissant

Avec cinq personnes à bord, le F150 est toujours aussi performant : il emmène l’équipage à plus de 38 nœuds et plane en moins de 6 secondes. Mais le comportement reste erratique à haute vitesse et peu rassurant même lorsque l’eau a été agitée lors de l’essai. L’indice Icomia donne une idée de chaque moteur en fonction du coût horaire moyen journalier.

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La hiérarchie est respectée puisque selon cet indice le F100 CT consomme 10,18 litres par heure, le F115 11,15 litres et le F150 14,48 litres (voir encadré ci-contre). Côté sacoche, la F100 CT est disqualifiée dans cette épreuve pour quasiment le même prix que la F115, 400 €.

Par conséquent, il est difficile de trouver un argument en faveur de ce moteur, si ce n’est pour un couple élevé lors du levage. Le F150 est environ 4 000 € plus cher que les deux autres ; il reste une option raisonnable pour ceux qui transportent des charges, parcourent de longues distances et souhaitent dépasser facilement les 32 nœuds.

En conclusion

Dans ce cas, le F115 est le meilleur compromis à nos yeux. Il offre une excellente vitesse de pointe même avec cinq passagers. La vitesse de croisière économique est similaire à celle du F150 avec une efficacité presque identique.

Et les économies sur les 150 chevaux permettent d’investir dans quelques options plus petites. Le F150, quant à lui, n’est pas un choix tout à fait inédit, mais il reste (dans cette carrosserie) réservé aux amateurs de vitesse et surtout aux pilotes expérimentés.

Le bateau de nos essais le Quicksilver Activ 605 open

Ce modèle se situe au milieu de la gamme Open de Quicksilver. Elle démarre à 4,75 mètres avec le petit AXess et culmine à 7,23 mètres avec l’Activ755 Open. 605 représente le bon passeport pour entrer dans une famille de yachting, compte tenu de la capacité de 7 personnes. Il n’a pas peur de naviguer à 30 nœuds et est facile et amusant à conduire. Un modèle bien né…

Sud Plaisance à Marseille (Pointe-Rouge) nous a accueillis pour réaliser ce test ; merci à Rodolphe et son équipe pour le montage moteur et le soutien logistique !

Sud Plaisance distribue les marques Quicksilver, Sessa Marine, Bayliner, Brig, Invictus… Merci également à Benoît Catoire et Sylvain Perret Quicksilver pour leur aide dans ce comparatif.

A 8 ans, Edouard découvre le ski nautique et le wakeboard lors du Correct Craft 2001 organisé en Corse. Sa passion pour le nautisme et les sports de glisse ne l’a plus quitté depuis !

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