Six personnes malvoyantes se sont glissées au volant de véhicules scolaires (Renault Clio, Renault Mégane RS et Peugeot 208).
Le but était de permettre à ces non-voyants de partager les sensations de la conduite. C’était aussi pour eux l’occasion de reprendre confiance et de se sentir intégrés.
C’est le cas de Jean Philippe qui, quittant la Mégane RS de l’association, arbore un large sourire, ravi de ses deux tours de piste : « Wow, les virages en piste sont nombreux et c’est tellement agréable de les ressentir. Quelle est la longueur de la ligne droite ! »
Une conduite tout de même supervisée
Ce déficient visuel est membre de l’association depuis 2011, et le président depuis 2021. Pour lui, conduire, c’est suivre à la lettre les consignes d’un moniteur accompagnateur, dans une voiture d’auto-école, car la double conduite est essentielle pour la sécurité.
Les membres de l’association se réunissent souvent et commencent à attaquer de nombreuses voitures, grandes et petites. Cela correspond à environ dix tournées par an.
On ne peut parler de l’association sans évoquer les moniteurs qui, avec leur pédagogie et leur altruisme, réservent leur temps pour accompagner leurs fans de la piste.
Le temps maussade n’a pas gâché cette journée, et toute l’équipe a réalisé son rêve de rouler sur le mythique circuit du Castellet.
Le fondateur
Luc Costermans est bénévole de l’association et organisateur d’événements. Après avoir perdu la vue en 2004, il décide de reprendre le volant.
En 2008, il bat le record du monde de vitesse pour un aveugle (308 km/h au volant d’une Lamborghini).
Surtout, il a mis en place des cours de conduite ouverts aux malvoyants.