Diagnostic social du camp Etoile

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Le nombre de personnes dans les rues de Strasbourg augmente de façon très alarmante. A l’approche de la saison hivernale, les intempéries de plus en plus fortes détériorent les conditions de vie de ces populations. Dans ce contexte inquiétant, les associations sont pleinement mobilisées sur le terrain et le 16 septembre, la ville s’est équipée d’une salle de sport de 100 places, ouverte à toute personne dans la rue. Ce système est plein toutes les nuits depuis plusieurs semaines et ne peut à lui seul répondre au besoin urgent d’hébergement d’urgence. Afin de faciliter l’information et la prise en charge de ces femmes, hommes et enfants qui vivent dans des conditions indécentes, la ville, en collaboration avec plusieurs associations, a entrepris la mise en place d’un diagnostic médico-social dans le camp de Zvezda, qui permet d’avoir une vision précise de la public et ses besoins.

Ainsi, jeudi 20 octobre, les travailleurs sociaux et les agents de santé de la ville, ainsi que les équipes de Médecins du Monde, Agissons 67, Les Petites Roues et le Secours populaire, ont mené une grande opération pour mener à bien ce bilan.

Malgré la complexité de la réalisation des interventions diagnostiques, les résultats confirment une fois de plus la grande vulnérabilité des personnes et la nécessité d’agir. Sur les 193 personnes rencontrées aujourd’hui, 111 ont été interrogées, dont 43 enfants vivant sous des tentes. Ils n’échappent pas au constat désastreux du rapport Krimi et Nardot de l’Assemblée nationale, qui met en lumière le mauvais état de santé des personnes contraintes de vivre dans les camps : ici, sur un total de 47 ménages vus dans les entretiens, 31 ménages sont confrontés problèmes de santé. 22 ménages sont sans soins médicaux.

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Il y a des vies derrière les chiffres. De telles situations d’insécurité et de vulnérabilité sont intolérables partout dans le monde, mais elles sont encore plus déshonorantes dans la capitale européenne, qui abrite la Cour européenne des droits de l’homme, la ville de Strasbourg et les associations rappellent la nécessité d’héberger au plus vite les personnes. et de leur proposer des solutions d’hébergement adaptées à leurs besoins.