EDF a annoncé que les deux réacteurs nucléaires supplémentaires ne pourront finalement pas redémarrer avant la fin de cet hiver, indiquant la tension.
Le scénario se complique encore cet hiver à Electricité de France (EDF). L’entreprise publique a annoncé, via une note d’information sur son site internet, que deux réacteurs nucléaires supplémentaires ne pourront finalement pas redémarrer avant la fin de cet hiver, et six autres doivent être arrêtés d’ici 2023 pour des réparations liées à des problèmes. .corrosion.
En cause, la décision d’EDF de remplacer systématiquement les tubulures de cette catégorie de réacteurs les plus exposées au risque de corrosion, par des tuyauteries de secours utilisées pour refroidir les réacteurs en cas d’urgence. Ce réacteur doit être éteint pendant les travaux. Sur ces six réacteurs de 1.300 mégawatts (MW), « puisqu’on a presque certainement trouvé quelque chose (des traces de corrosion, ndlr), on s’est mis au travail », a déclaré lundi un porte-parole d’EDF.
L’hiver 2022/2023 est déjà le plus rude en termes d’approvisionnement électrique, le parc nucléaire étant affecté par diverses opérations de maintenance, mais également affecté par des phénomènes de corrosion découverts ou suspectés dans des parties croissantes de la centrale. Jamais EDF n’a produit aussi peu d’électricité nucléaire dans son histoire, obligeant la France à importer de grandes quantités d’électricité des pays voisins.
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Une situation qui se complique encore davantage
Vendredi 16 décembre, 40 réacteurs nucléaires sur 56 en France étaient opérationnels. Suite à l’annonce des nouvelles réparations, les réacteurs de Golfech 1 (Tarn-et-Garonne) et de Penly 2 (Seine-Maritime) ne pourront redémarrer que le 11 juin, date à laquelle ils reprendront leurs activités respectivement le 18 février et le 29 janvier. , qui couvrira la fin de l’hiver. EDF avait annoncé vendredi deux autres retards, dont la remise en service de Penly 1 le 20 mars, soit deux mois plus tard que prévu, pour la même raison : le remplacement préventif d’un tronçon de la canalisation qui risquait de se fissurer.
« L’analyse menée sur une période de plus d’un an a permis à EDF d’identifier les réacteurs dont les lignes du circuit d’injection de sécurité sont les plus sensibles au développement des phénomènes de corrosion sous contrainte » (SCC), indique EDF dans sa note d’information : « ce sont les 16 réacteurs les plus récents ». Les quatre réacteurs « grade N4 » sont Civaux 1 et 2, dont les travaux sont terminés, et Chooz 1 et 2, dont les travaux sont en cours. Il reste 12 réacteurs de 1 300 MW dits de type « P’4 », où EDF a décidé des réparations « préventives », sans même passer par la phase d’inspection, qui implique un arrêt de 160 jours, a expliqué un porte-parole de l’Agence France-Pers. (AFP).
Sur les douze réacteurs, un a été réparé et les cinq autres sont opérationnels. Il en reste donc six qui seront automatiquement réparés courant 2023 (Belleville 1, Belleville 2, Cattenom 2, Golfech 2, Nogent 1, Nogent 2), alors qu’EDF n’a pour l’instant fourni que le premier contrôle. « EDF a décidé aujourd’hui d’adapter sa stratégie de maintenance pour l’ensemble des réacteurs du palier 1300-P’4. Cette stratégie vise à répondre à la problématique du CSC pour l’ensemble des réacteurs 1300-P’4 d’ici fin 2023″, précise le groupe.
Selon le porte-parole, jusqu’à présent, la production globale sera « inférieure aux prévisions », avec le plus petit réacteur de 900 MW, une grande partie du parc, finalement « probablement moins touché par ce problème ». Mais le calendrier annoncé par EDF pour redémarrer son réacteur continue de subir des retards en 2022, ce qui préfigure l’hiver 2023/2024 encore compliqué.
Prochainement, le mainteneur de la ligne à haute tension, RTE, actualisera mardi 20 décembre ses prévisions pour cet hiver, précisément pour janvier, où le risque de déformation était jugé élevé au point précédent. le 18 novembre. .
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