Électricité : les pires offres alternatives aux tarifs réglementés en temps de crise

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Bouclier tarifaire et gel des prix ne doivent pas faire oublier que le marché de l’énergie s’emballe et que les factures sont maintenues de façon artificielle par le gouvernement. Dans son observatoire trimestriel, la Commission de régulation de l’énergie présente le marché tel qu’il est et MoneyVox appuie là où ça fait mal.

Depuis fin 2021, le marché de l’énergie est en hausse. Les factures menaçaient d’augmenter sensiblement jusqu’à ce que le gouvernement décide de mettre en place le bouclier tarifaire depuis octobre dernier. De ce fait, la hausse du prix de vente de l’électricité (TRV) atteindra au moins 4 % tout au long de l’année 2022. Les tarifs ont même été totalement gelés pour le gaz, évitant une hausse des prix de 60 %.

Ainsi, les deux tiers du marché français de l’électricité (environ 22 millions de foyers) ne sont pas pleinement concernés par les mutations du secteur, tandis que ceux qui sont passés à la production marchande ont vu leurs factures mensuelles multipliées par trois ou quatre, entraînant une augmentation significative de litiges à régler par le médiateur.

Dans la dernière enquête sur le marché de détail pour le 1er trimestre 2022 publiée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), on observe cependant des tendances fortes. Sur la base des caractéristiques types, l’association rappelle que le client type d’EDF, qui consomme 2 400 kWh par an, paie 554 euros par an. Sa facture annuelle était de 492 euros en juillet 2020.

De son côté, le client heures pleines/heures creuses qui consomme 8 500 kWh par an, devra débourser 1 604 euros par an en février 2022, soit 100 euros de plus en juillet 2020.

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Un écart de 412 euros entre les TRV et certains alternatifs

Dans son document, la CRE présente également le détail des offres de marché. Pour l’électricité à différents prix – indiqués par l’un des tarifs réglementés ou différentes références (prix site, ARENH, etc.), ou évoluant selon la formule propre du fournisseur -, 12 offres sont présentées au client de type Base. Shan, proposé par Alpiq et Total Energy, permet d’économiser entre 5 et 16 euros par an par rapport aux TRV. En revanche, 6 proposent des contrats onéreux, dont ceux de Wekiwi (fourniture d’électricité au prix indiqué) et Eni (Electricité Evo Eco), respectivement 840 euros et 954 euros par an, pour la consommation correspondante, soit un écart de 52 et 72 % avec VTR. Enfin, les marchés mis en place par EDF coûtent le même prix que les tarifs réglementés, moins de 10 euros par an.

En matière d’offres vertes, le fournisseur alternatif JPME se démarque notamment avec l’écart constaté de 74% avec TRV (966 euros/an). Energy Ovo, Mega et Electricité de Provence se situent alors dans les zones infranchissables des offres les plus chères du marché, avec des prix compris entre 729 et 788 euros, contre 554 euros par an pour les TRV.

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Chez le client type heures pleines/heures creuses, toujours changeant, dix des douze produits sont présentés avec une réduction de 100 euros sur les tarifs ajustés (1 604 euros par an). Mais deux se distinguent par leurs coûts excessifs : Wekiwi (L’électricité paie le prix nominal) et Eni (Evo Eco électricité) avec une facture estimée à 2 598 euros et 2 633 euros par an. Ces fournisseurs alternatifs facturent ce prix afin de ne pas s’inscrire de nouveaux clients. Pourtant, l’écart entre TRV et ENI est de 83 %… soit 10 % de moins que la demande verte de JPME, qui s’élève à 3 088 euros par an, soit 257 euros par mois.

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Les offres fixes ont disparu du marché

Dans le cas d’un forfait, avec un prix inchangé pendant 12, 24 ou 36 mois, la situation est simple : le nombre d’offres a fondu comme de la glace au soleil. Il n’en existe que six dans la liste et aucune n’est plus utile que les TRV, quel que soit le profil du client (Base ou HP/HC) ou la nature du produit (classique, vert, etc.).

En revanche, certaines offres peuvent aller du simple au double. La proposition d’énergie totale, Énergie du Santerre ou Wekiwi est présentée séparément dans le moniteur CRE.

Et sur le marché du gaz ?

Dans sa tutelle, la CRE présente deux types de facture annuelle pour les consommateurs français du tarif réglementé. A titre d’exemple, un client type du tarif B1 avec une consommation annuelle de 14 000 kWh (consommation de chaleur) paiera 1 484 euros en 2022. Ce montant était de 1 014 euros il y a un an mais devrait atteindre 2 206 euros par an sans le bouclier tarifaire.

Et alors que les TRV vont disparaître en juillet 2023, aucun marché n’est plus rémunérateur en ce moment.