Ancien président du Bricomarché de Saint-Marcel (Eure), Vernonnais par patronage, Alain François est décédé le mardi 17 janvier 2023.
Eminent chef d’entreprise et ancien rotarien, Alain François est décédé le mardi 17 janvier 2023 à l’âge de 91 ans. Inhumé huit jours plus tard, il laissera la mémoire d’un homme investi dans son travail et son humanité à Vernon et Saint-Marcel (Eure ), surtout. Le domaine entre en 1983 lorsqu’il rachète le Bricomarché de Saint-Marcel.
« Papa a vécu une vie heureuse, heureuse », raconte son fils Jérôme, qui a repris l’entreprise familiale en 2004 lorsque sa mère a pris sa retraite.
Sommaire
Né à Yvetot
Il est né en 1931 à Yvetot (Seine-Maritime) dans une famille de chrétiens et d’hommes d’affaires, il est l’aîné de cinq frères.
Son père, Jean François, est chef d’entreprise, humaniste. Il est aussi un amoureux de l’art, des bons livres, des voyages et de la photographie.
« Tu ne sais pas d’où vient mon désir pour mon père… ».
Enfant unique, en mauvaise santé mais travailleur et bon élève, Alain François passe le bac scientifique et entre dans une école de meunerie à Paris, dans le but de travailler dans l’entreprise familiale avec son père.
Après avoir servi dans l’armée en Allemagne et s’être envolé pour l’Algérie en 1952, le Vernonnais d’adoption rejoint bien sûr la machine familiale pour gérer le secteur technique et productif de la commune.
Rachat de Bricomarché à Saint-Marcel
Il est fasciné par son travail, le début d’une grande aventure commerciale. Alain François passera en quelques années d’un producteur de farine alimentaire à un entrepreneur dans une grande distribution.
Parallèlement, il développe une épicerie, crée des poulaillers pour vendre des œufs, achète un brevet pour faire la publicité des produits d’entretien…
« Beaucoup d’énergie, de travail, d’échec, mais il revient toujours, il trouve une solution », raconte Jérôme François. Le travail d’un chef d’entreprise est souvent semé d’embûches mais aussi d’opportunités auxquelles vous saurez ressembler. »
Maxim que cet homme d’affaires a fait sien en 1983 en rachetant Bricomarché de Saint-Marcel avec sa femme Nicole. Grâce à son bon caractère, sa capacité de travail et de remise en question, à 50 ans, Alain François change de métier.
« C’est un vrai challenge car avec une mère, ils ne connaissent pas ce métier. Mais grâce à leur assiduité, leurs compétences commerciales, leurs qualités de management et leur travail, ils ont développé la méthode de vente », précise Jérôme François.
Humanisme et bienveillance
Et d’ajouter : « Avec les Mousquetaires, il va découvrir une sorte de business. Grâce à la troisième fois, il va pouvoir travailler avec d’autres chefs d’entreprise. Il n’est pas seul dans l’aventure. Sa nature humaine, son bonheur, sa son écoute ont fait de lui un chef d’entreprise admiré de ses équipes et des autres membres. Il voulait créer, faire grandir des entreprises ».
Confirmation de cette situation, un texte retrouvé dans l’histoire familiale signé d’Alain François : « Créer c’est renouveler la générosité de Dieu à l’origine du monde, créer c’est donner un sens à la vie humaine car c’est un travail qui l’implique . complètement. La créativité est finalement un acte de foi et de confiance en soi. »
Retraité en 1995, l’homme d’affaires était toujours associé à l’entreprise, même s’il considérait que succès en affaires, reconnaissance et succès, le confort de la marchandise n’en finissait pas.
Homme de foi
Homme de foi, Alain François a des valeurs chrétiennes qu’il assume sans crainte. En mars 1989, il signe même un éditorial dans la revue du Groupement des Mousquetaires intitulé : « Esprit de l’Evangile, Esprit de la Mosquée ».
A travers ce passage, il n’a pas hésité à affirmer son jugement de croyant devant tous ses confrères. Le regard sur l’univers, l’histoire de cette science, l’évolution de la recherche ou de la réflexion philosophique sur l’univers le fascinent.
Membre du Rotary Club de Vernon – Giverny depuis 1968, Alain François a participé à ce mouvement. Une chance de prouver sa personnalité et ses sentiments pour quelqu’un d’autre. Avec les membres du groupe Vernon, qui a dirigé son avenir en 2003, entretient des relations amicales et participe aux activités caritatives de ce groupe.
Mais surtout, il considérait être Rotarien comme un véritable engagement et était toujours fier de porter le bouton sur sa veste.
« Mon père a adopté le principe du Rotary du test à quatre, ce code de conduite qui prône une prise de décision basée sur l’honnêteté, l’équité, l’équité et le consensus. »
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