Suite à la liquidation d’Au Coin Poêles, les clients des magasins situés à Saint-Michel-Tubœuf (Orne) ou Damville (Eure) ont décidé d’agir.
Par Alexiane Guchereau
Publié le 15 janv. 23 à 8:36
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Les responsables silencieux
mis à jour le 15 janv.. 232023 à 08:36
Après s’être interrogés pendant quelques semaines ou jours sur les raisons de la fermeture des trois magasins de la société Au Coin Poêles, situés à Saint-Michel Thubœuf (61), Damville (27) et Mortagne au Perche (61), les clients ont enfin découvert « par eux-mêmes » leur liquidation judiciaire, le 15 décembre 2022 par le Tribunal de Commerce d’Évreux.
Les dirigeants de l’entreprise, qui vendait et installait des poêles à granulés et des poêles à bois, n’avaient pas non plus « répondu » à leurs clients, ce que le directeur, Stéphane Delmée, avait reconnu et justifié en ne sachant que dire à ses clients.
Devant le silence des dirigeants, alors qu’ils avaient versé des sommes à l’entreprise, parfois pour ne pas être livrés et dans l’espoir d’être dédommagés, les clients ont alors décidé de se regrouper pour entamer « une procédure collective ».
Ainsi, le 3 janvier, une page Facebook a été créée qui rassemble une centaine de membres.
Pour le moment, l’objectif de ce groupe est principalement de recueillir des témoignages et de partager les dernières informations.
Une assurance non donnée
L’administrateur a mis en place le groupe motivé par le fait que « sans un minimum d’éléments (et de personnes) on ne peut rien espérer ». Les clients précisent qu’ils sont toutefois « pour le moment » encore dans l’attente de nombreuses explications de la part de l’agent.
Individuellement, Marie*, qui avait décidé en 2021, avec son mari, d’investir dans un nouveau système de chauffage pour remplacer sa chaudière « qui a plus de 30 ans », nous a confié qu’elle était encore « sortie de nulle part » quelques jours plus tard. . . .liquidation découverte.
Des livraisons repoussées
Se rendant compte, dans le même temps, qu’ils n’avaient pas bénéficié de la garantie décennale, assurance obligatoire, le couple a agi. Selon Service-Public, les constructeurs sont tenus de souscrire une assurance responsabilité civile décennale. Garantit la réparation des dommages qui apparaissent après la réception des travaux.
Or, sur leur poêle à granulés, qui leur avait été livré, le couple avait constaté une malfaçon « inquiétante ». Marie a saisi le tribunal de commerce d’Evreux. Ils lui ont dit que nous ne pouvions pas « réparer par téléphone » et lui ont donné l’e-mail de l’associé de l’agent, qu’il a renvoyé. Il envoie ensuite un e-mail à l’agent qui n’a pas encore reçu de réponse.
Une vente aux enchères prévue
Un autre client explique également que « beaucoup d’entre eux ont vu leurs dates de livraison repoussées à plusieurs reprises, jusqu’à une date postérieure à la liquidation, sans savoir finalement si le poêle avait effectivement été commandé ». Cela peut être confirmé par Thomas*, qui avait versé une caution de 4 000 euros en mai 2022 et qui aurait demandé au gérant, mercredi 4 janvier, si son poêle était dans la caution. Alors ils auraient dit « non ».
Les autres clients n’auraient pas non plus de réponse à leurs demandes de test concernant la disponibilité de la commande. Dans un mail adressé à leurs clients, les gérants Sophie et Stéphane se défendent contre toute escroquerie ou détournement. Ils s’assurent que tous les appareils ont été commandés.
Selon Thomas, qui a visité l’un des magasins, un commissaire-priseur était présent avec les gérants lorsqu’il est arrivé « pour inventorier l’entrepôt afin de mettre en place une vente aux enchères de tout ce qui appartient à la LLC ». » Les poêles livrés mais non payés aux fournisseurs ne font pas partie de la vente.