Fountaine Pajot : navigation très agréable

Photo of author
Written By MilleniumRc

Rédacteurs passionnés de culture, d'actualité et nouvelles de tout genre

Un des modèles Fountaine Pajot, le nouveau catamaran des années 80. (Crédit photo : Fountaine Pajot -)

Construire des bateaux en composite est un bon travail a priori, puisque la marge générale, la marge sur le prix variable, autrement dit encore la marge de transfert – l’achat des produits et des divers composants utilisés en production, semble plutôt un luxe de métier l’industrie, à en juger par les chiffres publiés par les acteurs français de la liste. En fait, cette marge est proche de 50% de Fountaine Pajot comme Groupe Bénéteau, et même mieux que le groupe Catana, qui est bien plus que les producteurs de voitures (Renault 15%, Stellantis 20%), de produits chimiques (Solvay 25%) , aussi Un autre est meilleur que l’électrotechnique (Schneider Electric 40%) ou les semi-conducteurs (STMicroelectronics 37%), même s’il est encore moins bon que le Luxe, la Cosmétique ou la Pharma (70% du total, pour ces trois excellentes compétences).

En cela, il faut le préciser, la série est courte, ce qui n’aide pas les bénéfices de production en principe, puisque les maquettes des bateaux sont constamment ou presque​​​​​​​​​​​​​​​​ le plus constamment Il n’y a pas vraiment de « must have » ou de « best seller » dans ce métier, seulement des bateaux neufs bien accueillis par les négociants, qui demandent aux producteurs de les mettre aux clients finaux : les bateaux, dont la nouveauté est possible doivent prouver la valeur.

La voile est aussi un marché très saisonnier, car les bateaux se vendent tout le printemps en Europe, avec le retour du beau temps (et de la mer agitée) pour ceux qui ne se contentent pas des rivières, canaux et lacs (et ceux qui possèdent la mer). jambes), et veulent côtoyer des visions lointaines.

C’est là que le marché est connecté aux grands salons nautiques : Cannes Yachting Festival et Grand Pavois à La Rochelle en septembre et Nautique de Paris en décembre, suivi du Boot à Düsseldorf fin janvier et de l’International Boat Show à Miami en février. , et ainsi de suite. Des salons pendant lesquels les commerçants commandent, quand, il est important de savoir, le client final, le client en quelque sorte, montre une envie particulière d’achat de bateaux neufs (alors que le marché de l’occasion offre souvent plus d’opportunités). C’est-à-dire quand il n’a pas peur de son travail et de payer ses factures ailleurs : la récession peut être fatale dans ce métier, avec des ventes en baisse de -40% comme en 2008-2009, comme on est clairement ce qu’on appelle la « reconnaissance » . « utiliser.

Sommaire

Un métier industriel en croissance : la plaisance !

Le marché de la construction de bateaux n’est d’ailleurs pas du tout surprenant, puisqu’il est estimé dans le monde à 26 milliards de dollars en 2020, et est bien orienté, avec une croissance moyenne de + 5 % par an en principe selon les bureaux d’études. Une croissance portée à la fois par le besoin de chacun d’air pur, le besoin aussi de liberté (voire de tranquillité), de pouvoir faire face à la mer, de profiter d’un endroit loin des plages bondées, etc…, etc.

À LIRE  Voici le Nautilus, le sous-marin de luxe pour amateurs fortunés

Il existe également d’autres bonnes raisons d’acheter un bateau, comme le fait qu’il peut remplacer avantageusement une maison de campagne ou des vacances à la plage. Notamment les catamarans, qui n’offrent quasiment pas d’espace au sol, et donc très naturellement l’une des parties les plus bruyantes de ce marché. Et enfin avec la partie haute qui pousse bien : tous les constructeurs rajoutent de plus en plus de bateaux à leur offre, de 80 pieds de long, soit 25 mètres, et plus, et plus confortables, en l’état, qui sont dans l’air du temps. .

Le plus grand marché pour les bateaux est, comme on pouvait s’y attendre, l’Amérique du Nord avec ses plages et ses lacs, un marché où opèrent de grandes marques, telles que Bennington Marine, Brunswick (et les fameux moteurs Mercury) et les bateaux Catalina. Mais aucune Europe n’est à la hauteur, loin s’en faut, avec le deuxième constructeur mondial : Notre groupe Bénéteau et d’autres grandes marques comme l’anglais Sunseeker, l’allemand Bavaria Yachtbau, et l’italien Ferreti et Azimut-Benedetti, etc… ne citons que les principaux joueurs. La profession est en effet encore très fragmentée puisqu’il y a au moins 1 500 constructeurs de bateaux en tout, ce qui n’est rien.

Une bonne illustration de ce phénomène : Fountaine Pajot 

Avec un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros sur son dernier exercice clos fin août 2022, environ 1 040 salariés (1 400 intérimaires compris) et quatre sites industriels en Charente Maritime, Fountaine Pajot, cotée à Paris depuis 2007, n’est pas la le plus grand des comédiens français, loin de là, mais c’est un des acteurs les plus intéressants puisqu’il est spécialiste du catamaran.

Elle a été créée en 1976 pour produire des dériveurs en résine, avec une réglementation stricte, l’un de ses fondateurs en tant que grand champion de régates en dériveur, Fountaine Pajot a lancé sa première tournée de catamarans en 1982 (Architecte Joubert Nivelt – gamme Louisiane) et ses premiers catamarans ( gamme Trawler) en 1998. Et maintenant elle atteint 65% de son activité avec des catamarans, les derniers modèles sont Isla 40, Astraea 42, Elba 45, Tanna 47, Aura 51, Samana 59, Alegria 67, New 80, et 9% avec bateaux à moteur. Les catamarans à moteur MY4.S, MY5, MY et Power 67, propriété de la société Dufour Yachts, autre modèle ancien et populaire : Dufour 430, 470 et 530, pour ne citer que les derniers modèles.

Résultat économique : plutôt brillant, apparemment

Fountaine Pajot, comme d’autres, a subi une vraie baisse d’activité, par exemple -17% sur son exercice clos fin août 2020 pour des raisons que l’on connaît, mais depuis elle a bien fait, c’est à dire l’augmentation de son activité. L’activité a progressé de +17% sur l’exercice suivant, ce qui est normal, et est encore de +9% sur le dernier exercice clos fin août 2022. Avec une bonne marge opérationnelle de 11,8%, ce qui est nettement meilleur que Bénéteau, qui reste leader du secteur, mais ne devrait atteindre que 9 % sur son exercice 2022, bien qu’en principe très bon. Le résultat est presque entièrement (après impôt sur les sociétés, bien sûr) le résultat net, puisque l’entreprise paie très peu de frais financiers.

À LIRE  Le classement des lieux les plus attractifs du monde selon la science

Résultat net plus amortissements pour devenir Cash Flow (argent détenu par l’actionnaire, ce qui n’est pas le cas de l’Ebitda dans la théorie financière moderne), qui couvre majoritairement l’investissement de Fountaine Pajot. Comme lors du dernier exercice, où, au moins, 16 millions d’euros de résultat net publié plus 10 millions d’euros d’amortissements font 26 millions d’euros de trésorerie, laissant une génération de cash-flow libre après 11 millions d’euros d’investissement. Autrement dit, et après ces calculs basiques (mais vraiment importants pour les investisseurs), Fountaine Pajot est en free cash flow, et ce pratiquement année après année. Là, sans rien gâcher, le groupe investit une grande partie de ses actifs pour travailler au développement des commandes.

Inutile de dire que l’entreprise familiale a un bilan très solide, avec une trésorerie nette parfaite, et plus de trésorerie que de dettes financières, c’est-à-dire. dette nette, ce qui est rarement le cas dans le monde des sociétés cotées (et peut-être encore plus rare dans le monde du capital investissement).

En bref… : Fountaine Pajot crée incontestablement de la valeur pour ses actionnaires. Même le marché, qui a toujours raison (mais pas toujours au bon moment) a semblé s’en apercevoir, puisqu’il revient les actions, au vu de la bonne tenue de la Bourse, soit + 10% ce et le 1er janvier 2023.

Un bel avenir en préparation : le tout électrique en 2030, et plus de capacités de production bientôt

Le présent n’est pas mauvais, mais l’avenir semble bien tenu en priorité : en plus des engagements traditionnels de réduction de l’empreinte carbone en tant que constructeur, Fountaine Pajot se développe fortement comme ses confrères (et en tout cas concurrents) à faible – Des produits carbone, notamment avec de nouveaux systèmes de gestion de l’énergie et de propulsion. Et elle détient une participation majoritaire dans Alternatives Energies, une petite entreprise qui développe et intègre depuis 20 ans des solutions de propulsion zéro émission ou hybride pour bateaux.

Fountaine Pajot s’engage également à ce que tous ses bateaux soient électriques d’ici 2030, et commence déjà à équiper les plus grands modèles : le catamaran Aura 51 Smart Electric dispose de deux moteurs électriques alimentés par des hydrogénérateurs lorsque le voilier, ainsi que de panneaux solaires, haute batteries lithium énergie, sont tous gérés par une plateforme logicielle et une interface développées par OD Sea Lab, qui est le laboratoire interne de R&D/Innovation.

Mieux encore, le groupe renforce sa capacité de production a) depuis le dernier exercice, un partenariat subsidiaire pour la construction de catamarans Motors Yachts avec Couach, un chantier naval de taille moyenne en Gironde, dont un spécialiste historique des croiseurs (originaires). 11 à 50 mètres), vedettes rapides et canots de sauvetage, et b) le recrutement, par exemple 150 salariés supplémentaires sont nécessaires cet exercice, après plus de 100 salariés au cours du dernier exercice, et la création d’une école de commerce à l’intérieur pour se former. plus vite.