Gaz, électricité, carburants – tout comprendre sur l’augmentation des prix…

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Parmi les nouvelles réglementations qui entreront en vigueur dimanche, avec le passage de 2023, il y en a une que presque tous les Français connaîtront : la hausse des prix de l’énergie. Déjà en 2022, malgré les mesures mises en place par le gouvernement, l’inflation énergétique a pesé sur le budget familial. Selon le document de l’Insee publié mi-décembre, la hausse du prix du gaz, de l’électricité et du fioul coûte 720 euros en moyenne. Voici ce que vous devez savoir sur cette nouvelle augmentation.

Sommaire

De quelles augmentations parle-t-on ?

Voici les augmentations de prix prévues pour le début de cette année :

Quelle est la suite après cette annonce ?

Que devient le bouclier tarifaire ?

Fin 2021, le gouvernement a mis en place un « bouclier tarifaire ». Traduction : les fournisseurs d’énergie ont acheté des prix plus élevés sur les marchés sans les répercuter sur les consommateurs et l’État a payé la différence. En 2022, cette mesure a permis de geler les prix du gaz et de limiter la hausse des prix de l’électricité à 4 %. Selon la Commission de régulation de l’énergie, sans elle, le prix réglementé du gaz est actuellement supérieur de 122,1 % et le prix de l’électricité devrait augmenter de 35 %.

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Le 1er janvier, le bouclier tarifaire ne va pas disparaître mais s’affaiblir. Selon la première ministre, Élisabeth Borne, ce changement entraînera une augmentation moyenne des factures de 25 euros par mois pour une famille avec chauffage au gaz, et de 20 euros par mois pour une famille avec chauffage électrique. « Sans le bouclier tarifaire, l’augmentation serait de 200 euros par mois pour le gaz et de 180 euros par mois », a-t-elle précisé.

Mais qu’est-ce que le tarif réglementé ?

Le tarif réglementé d’achat de l’électricité est le prix payé par le fournisseur actuel, EDF, et les entreprises locales de distribution. Il est plus connu sous le nom de « tarif bleu ». Celui-ci est fixé par les autorités gouvernementales sur recommandation de la Commission de régulation de l’énergie et réévalué une ou deux fois par an. Il vise à protéger les consommateurs de la volatilité des marchés. Ces derniers peuvent, s’ils le préfèrent, rejoindre les offres du marché, qui ne sont pas protectrices, mais plus ou moins attractives selon la conjoncture économique.

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Quelle est la suite après cette annonce ?

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Dans la même logique le tarif réglementé de vente du gaz naturel, qui est assuré par Engie et des fournisseurs locaux comme Gaz de Bordeaux. Il peut changer tous les mois.

Qui sera concerné ?

La hausse des prix du gaz et de l’électricité affectera :

Environ 40 % des ménages paieront plus pour le gaz. En matière d’électricité, environ 22 millions de foyers souscrivent à un tarif fixe ou à une offre balisée, précise EDF.

Ces chiffres sont des moyennes. En pratique, gaz, la bonne taille dépendra des différents types d’utilisation. Le 20 décembre, la Commission de régulation de l’énergie a publié ses recommandations et le gouvernement devrait rendre une ordonnance d’ici le 31 décembre. Par exemple, une famille qui n’utilise que le gaz pour cuisiner verrait sa facture augmenter de 5,85 % et laisserait 171 euros par an en moyenne à 181 euros. Pour une famille qui dépend du gaz pour le chauffage, la cuisine et l’eau chaude, la facture passera de 1 453 euros en moyenne à 1 675 euros, soit + 15,31 %.

Quelles sont les autres situations ?

Il existe deux cas particuliers : les copropriétés et les maisons qui dépendent du chauffage collectif (vivant par exemple dans des logements sociaux ou des maisons de repos). Le gouvernement a mis en place une aide spéciale pour la cohabitation, mais ce bouclier fonctionne bien. Par exemple, les sociétés de personnes en copropriété doivent demander un allégement plus tard.

D’autres ne seront pas touchés par cette augmentation… mais ils ne sont pas à l’abri. Ce sont les clients du produit marchand, qui peut être à prix fixe ou à prix variable, appelé prix de marché. Pour les premiers, ceux dont les contrats expirent en 2022 ont vu leurs factures doubler voire tripler. D’autres font face à une forte réévaluation si leurs contrats expirent en 2023.

Ces derniers sont également soumis à de fortes fluctuations des prix du marché depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Désormais, « on peut obtenir des contrats similaires au tarif réglementé mais pas moins chers », a déclaré à l’AFP le représentant de l’énergie. Son site internet energie-info.fr propose un comparatif des offres.

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Y aura-t-il d’autres augmentations ?

Ces taux ne devraient pas évoluer dans les mois à venir. Dans le cas de l’électricité, la TRV devrait s’arrêter jusqu’en 2023. Pour le gaz, le projet de loi fiscale prévoit la protection du bouclier tarifaire jusqu’au 30 juin 2023. En effet, à cette date, le prix restreint de vente du gaz naturel va disparaître car ce n’est pas conforme à la loi Europe. Les clients doivent alors souscrire à une offre de marché, qui peut s’accompagner d’une augmentation de leur facture. Reste à savoir si le gouvernement se prononcera ensuite sur un nouvel outil ou non.

Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, le gazoduc russe s’est tari pour les Européens. En conséquence, ces derniers sont entrés en concurrence avec l’Asie pour le gaz naturel liquéfié, provoquant une hausse de son prix. Ces pressions inflationnistes devraient durer plusieurs années à mesure que l’offre s’ajuste. Jusqu’à ce que la conscience s’installe définitivement dans les habitudes. Entre août et décembre, l’Union européenne a consommé 20 % de gaz en moins qu’au cours des cinq dernières années, selon Eurostat. Le prix du gaz a également baissé ces dernières semaines sur le marché néerlandais, qui est une référence pour le continent européen. Il se situe actuellement autour de 80 euros par mégawattheure (MWh), un chiffre qui correspond aux niveaux d’avant-guerre en Ukraine. Un plus haut de 350 euros a été atteint en août.

Y aura-t-il des aides ?

Dans les logements, un chèque spécial énergie de 100 à 200 euros est versé depuis décembre à 12 millions de familles modestes. Celle-ci s’ajoutait aux chèques « Opération pétrole » et « Opération bois » d’un montant maximum de 200 euros.

Les coupures d’essence, de pompes sont remplacées par des aides plus ciblées pour les 10 millions de travailleurs à faible revenu qui ont besoin de leur propre voiture ou deux roues pour se rendre au travail. Il en coûte 100 euros par personne et jusqu’à 200 euros pour un couple. Enfin, une prime de 100 euros sera accordée aux nouveaux utilisateurs de covoiturages.