Hausse des prix : les prix de l’électricité prennent l’ascenseur…

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A partir de février, les moyens et gros consommateurs devront payer plus pour leur électricité. La croissance des familles consommant plus de 300 unités par mois est de 19,2% à 25,9%. Certaines catégories d’entreprises et d’industries souffrent également de hausses de prix importantes. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Énergie, Joe Lesjongard, le vendredi 16 décembre.

A partir du 1er février, des dizaines de milliers de consommateurs d’électricité paieront davantage. L’Autorité de régulation des services publics (URA) a décidé d’augmenter les tarifs pour plusieurs catégories de consommateurs. Les ménages consommant moins de 300 unités par mois ne seront pas concernés. En revanche, ceux qui utilisent plus d’unités devront payer de 19,2 % à 25,9 % de plus.

Le ministre des Services publics et de l’Énergie, Joe Lesjongard, a tenu une conférence de presse dans l’après-midi du 16 décembre au tribunal de Paille-en-queue à Port-Louis. Il a noté que sur 350 052 410 000 consommateurs à domicile, ces augmentations n’affecteront pas environ 85% des consommateurs à domicile.

Et même pour ceux qui consomment plus, les 300 premières unités consommées restent au même niveau. « La majorité des ménages consommateurs ne sont pas concernés par la hausse. Les nouveaux tarifs s’appliquent à partir de 300 unités. L’augmentation est progressive. Plus vous consommez d’électricité, plus vous payez », a-t-il expliqué.

« Ce n’est pas la même révision tarifaire que par le passé. Cette fois, cela n’affectera pas tout le monde. Seulement ceux qui utilisent le plus d’énergie », a-t-il déclaré.

Environ 60 000 consommateurs payant le tarif social continueront de bénéficier d’une réduction de 20 % sur leur facture.

Le ministre incite les gros consommateurs d’électricité à se tourner vers les énergies renouvelables. Le Central Electricity Board (CEB) a établi plusieurs formules pour encourager cette production d’électricité.

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Cela n’affectera pas non plus tous les abonnés commerciaux, ajoute-t-il. « Cela n’affecte généralement pas les petits commerçants, qui représentent 73% des consommateurs. CEB compte 46 714 entreprises clientes. Parmi ceux-ci, 34 226 consomment généralement moins de 400 unités par mois.

Concernant le secteur industriel, le ministre affirme que « depuis plus de trente ans, les entreprises industrielles paient l’électricité à un prix subventionné ». La CEB ne peut plus continuer à les subventionner.

CEB : une situation financière désastreuse

La CEB a accumulé un déficit de près de Rs 2,5 milliards au cours des quatre derniers mois. Pour le ministre des Services publics et de l’Énergie, Joe Lesjongard, la situation financière du Central Electricity Board (CEB) est catastrophique. Et sans révision des tarifs de l’électricité, le pire est à craindre. « Les projections de la CEB montrent qu’elle ne sera plus en mesure de subvenir à ses besoins financiers dans les mois à venir », a-t-il déclaré. Par conséquent, la CEB a demandé au régulateur du secteur de l’énergie, l’Autorité de régulation des services publics (URA), de revoir les tarifs.

Le ministre explique que la CEB avait enregistré un déficit de 650 millions de roupies en juillet, puis 652 millions en août, 473 millions en septembre et 723 millions en octobre.

« La situation financière de la CEB est fragilisée depuis plus d’un an en raison de l’augmentation des coûts de production. Le ministre explique que les tarifs de l’électricité au Danemark ont ​​augmenté de 57 %, en Angleterre de 54 % et en Afrique du Sud de 38 %. Dans l’Union européenne, 22 pays ont introduit des augmentations de prix pour les consommateurs.

Jayen Chellum, président de l’Association des consommateurs de l’Ile Maurice (ACIM) : « C’est doublement injuste »

Le président de l’Association des consommateurs de Maurice (ACIM), Jayen Chellum, n’est pas d’accord avec les nouveaux tarifs approuvés par l’Autorité de régulation des services publics (URA). « Nous avons dit que nous étions contre toute hausse des taux d’intérêt. Parce que quand on a regardé les comptes de la CEB, celle-ci était excédentaire depuis plusieurs années et on s’est demandé ce qu’il était advenu de cet argent. Il y a deux ans, le ministère des Finances a pris de l’argent de la CEB pour financer d’autres projets. Je pense qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la procédure pour atteindre ces nouveaux taux. Il est injuste que les bénéfices réalisés par la CEB sur une longue période aient été prélevés et versés dans un fonds commun. Et maintenant, nous introduisons des augmentations de prix. »

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Raj Appadu, Front commun des commerçants de Maurice : « Encore un coup dur »

Pour Raj Appadu, membre du United Front of Mauritius Traders, la hausse des tarifs est un autre coup dur. « C’est une catastrophe pour le pays et surtout pour les entreprises. Déjà les commerces sont à genoux. Si on doit aussi faire face à la hausse, je ne vois pas comment on peut continuer comme ça. Il y a déjà une baisse de 75% dans les ventes. Je ne vois pas combien d’entreprises de plus vont durer. Malheureusement, le gouvernement ne discute pas avec tous les groupes d’intérêt.