Même ceux qui ont bonne mine ont des cernes sous les yeux. Les activités mode se sont renouvelées, on se demande même si elles n’ont pas un peu accéléré. Tout le monde veut du beurre et de l’argent pour le beurre, apparemment on grossit sans manger de beurre. Les défilés de haute couture, qui, rappelons-le, n’existent qu’à Paris, prennent une petite semaine que tout le monde aimerait ralentir un peu. Mais l’honneur de la France est en jeu.
Sommaire
Alaïa
La saison s’ouvre sur un défilé même pas haute couture, soit dit en passant, Alaïa. Il se déroule la veille dans un immeuble désaffecté de la rue du Faubourg Saint Honoré qui était une boutique Lanvin (conçue pour Albert, Hania, Elie, etc.) et deviendra donc une boutique Alaïa. Cheval de parade. Cheval de parade. Une bombe.
Pour l’instant, les murs sont nus et rappellent le pop-up store de Céline (qui dura des années) rue François 1er pendant Phoebe. Le magasin est largement vitré, ainsi les passants peuvent voir à l’intérieur et nous pouvons voir à l’extérieur. Il y a du beau monde, avec un côté presque proustien de la mode. Nous sommes répartis sur deux étages, je suis à l’étage avec une vue magnifique sur les passants ébahis que je ne me lasse pas de photographier, et une vue sur la passerelle que je n’ai jamais vue depuis que je suis dans une impasse -sac où les modèles tournent et ne paient plus. attention à l’apparence. Une humanité désarmante se dégage alors de leurs visages. Ils sont fatigués aussi.
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Alaïa Tendances / A propos – Bouchouchi – 05-07-2022
Fatigué mais sublime et particulièrement bien choisi. Mon voisin a du mal à regarder les vêtements chics, les filles sont tellement belles. Beaucoup portent des cheveux bouclés, très longs, ce qui fait presque partie de l’ADN d’Alaïa, merci Farida.
Cela commence par une salopette, de différentes couleurs. Seulement ça. Alaïa plage blanche, tout en jersey de soie, la plus belle matière du monde. Et puis elle enfile un jupon blanc duveteux qui ne prend même pas la peine de jouer pleinement le rôle d’une jupe, renversante d’autorité et de nonchalance raffinée. Un grand panier en cuir devient un sac vivant devant nos yeux étourdis de luxure. Il en va de même pour le sac blanc, qui est un cœur énorme. Il en va de même pour un sac avec d’énormes pompons. L’imprimé noir et blanc nous fait complètement revoir l’idée que nous nous faisons du feuillage. Il y a aussi ma veste de cycliste, qui défilait il n’y a pas si longtemps, sobre comme un mantra. C’est impressionnant et peut-être même, parfois, trop « magnifique », mais une récente visite à la boutique Alaïa m’a fait réaliser que les versions commerciales de tout cela demandent un œil et une main.
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Schiaparelli
C’est un gâchis entre ceux qui reconnaissent les gens que je ne connais pas et ceux que je connais qui grandissent inaperçus. Un spectateur à l’autre : « Je ne sais pas qui c’est, mais nous le saurons plus tard. » Une fille super nerveuse s’exclame : « C’est Couture quand je dis ça », à tout le monde qui se tourne pour admirer son look, qui est, je dirais, Regency/Denim. Après tout, nous sommes plus intéressés par les belles personnes que par les stars potentielles, mais nous ne voulons pas non plus nous laisser devenir la proie de l’ombre. A l’intérieur (ça se passe dans la nef du Musée des Arts Décoratifs) tout le monde s’embrasse, qui embrasse mieux et si tu n’as pas envie d’embrasser, tu es une bête curieuse. Il tousse discrètement. La séance a dû causer des maux de tête et le niveau 2 examine le niveau 1 pour voir s’il y a des écarts. Cour de Versailles.
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Le spectacle commence par un thème et une sensation de Jurassic Park. Ce ne sont pas des dinosaures qui, malgré des talons pas trop hauts, descendent les quelques marches du podium avec des pas parfois incertains, ce sont des créatures. Je veux dire, à notre époque, ces looks très structurés, très sophistiqués qui font penser à ceux de Christian Lacroix ou Thierry Mugler et Saint Laurent dans les années 80, ces looks qui contiennent une beauté tragique, comme on dit dans les romans, eh bien, ça tout nous rappelle, que cette génération de créateurs est désormais la génération des dinosaures de Jurassic Park : quasi immortels, malgré leur apparente extinction.
Schiaparelli Tendances / A propos – Bouchouchi – 07-05-2022
C’est que l’esthétique de ces génies de la mode peut revenir à tout moment, comme le prouve ce défilé Schiaparelli. Le directeur artistique de la marque, Daniel Rosberry, parvient à combiner à la fois sa culture de la mode, l’irrévérence de Schiaparelli et tout son être, sa précision et son sens de l’effet, dans une salve de looks.
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Elsa Schiaparelli avait deux objectifs : le premier était de faire ressortir les femmes. D’autres pour leur apporter de la mobilité. Ce dernier point reste en suspens, mais le spectacle entre le musée et les muses est permanent et magnifique. En parlant de musées, l’exposition Schiaparelli au Musée des Arts Décoratifs apprendra au grand public le talent d’Elsa Schiaparelli. Une exposition riche qui rend presque palpable la présence d’une femme qui ne se considérait pas belle. Mais il savait qu’elle était incroyable.
Dior
Apparemment, la danse habituelle des célébrités au musée Rodin. À mon arrivée, je tombe sur une femme que j’admire profondément, Catherine Leterrier, une grande costumière de cinéma primée. Nous nous connaissons un peu. Elle me présente son amie Sigourney Weather, l’une des seules femmes de plus de cinquante ans qui ne soit pas rafistolée dans cette chorale. Agréable de courir les bras levés, comme on dit dans La Route de Madison.
A l’intérieur, partout sur les murs, des arbres de vie géants de l’artiste ukrainienne Olesia Trofymenko, arbres à partir desquels Maria Grazia Chiuri a commencé à présenter cette collection. Certains sont intéressés, d’autres non, c’est la loi de cet exercice. Sur Safari, fouinant depuis mon siège, je découvre un peu cet artiste. Quand je lève les yeux de mes recherches, je me rends compte qu’il y a deux lignes devant moi et je ne verrai rien.
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Tendances / À propos – Bouchouchi – 07-05-2022
Et effectivement, le spectacle commence, un défilé de têtes et de cous. Mais peu importe, j’essaie de comprendre ce que dit ici Maria Grazia. À première vue, littéralement rien comparé à l’Ukraine. On est plutôt dans l’idée du folklore comme mode d’expression commun à toutes les cultures, car les parties hautes des robes se croisent, ce qui fait penser tantôt à de vieilles choses françaises, tantôt à des choses nordiques, tantôt à des Renaissance italienne. Si vous pensez qu’il s’agit d’un mash-up et que vous trouvez le mélange culturel difficile, vous devriez visiter le Musée d’art populaire international de Mexico, qui se concentre sur le croisement des cultures, tout comme Maria Grazia là-bas. En ne se trompant pas dans la présentation d’un spectacle, d’un décor et de costumes ukrainiens spécifiques, il respecte son sujet et sa source.
Les robes sont parsemées d’arbres de vie brodés. Les cols sont fermés, et de toute façon, chaque forme de vêtement reprend le vocabulaire auquel nous sommes désormais habitués. Je connais ces bustes ornés de jours, je connais ces jupes plissées. Je connais ces petites vestes. Ils défilent presque comme l’autre fois, mais ils disent quelque chose de différent. Les codes que Maria Grazia a identifiés pour Dior sont les toiles sur lesquelles elle peut raconter le monde d’aujourd’hui. C’est un miracle d’avoir autant de persévérance et de force.
Rabih Kayrouz
Rabih présente ses vêtements avec un court métrage, à la bande originale divine (Amore Addio, Brice Davoli), disponible sur YouTube. Les mannequins défilent sur la toile dans des vêtements qui respirent avec des tons d’une grande subtilité. Les coloristes sont si rares. Ensuite, Rabih est là pour parfois même essayer le caftan. Sa façon d’allier entregent et habillement rend ses présentations uniques à chaque fois. Rabih expérimente la mode lente depuis un certain temps, mais cela ne l’empêche pas de sortir une collection de richesses caritatives. C’est comme si le zen se dégageait des vêtements, d’une simplicité trompeuse mais dont l’équilibre parfait montre qu’un esprit bien concentré y a pensé. Ce qu’il parvient à réaliser en tissant des rubans d’or est époustouflant.
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