A la tête de son groupe Casino (Monoprix, Franprix…), il a longtemps été considéré comme un génie de la finance. Symbole de la conversion de la gauche à l’économie de marché et du capitalisme conquérant, elle est aujourd’hui au bord du gouffre.
« Le groupe de supermarchés Casino semble moins soucieux de vendre de la nourriture que ses propres divisions… » C’est sur ce ton ironique que le géant français de la distribution a eu « l’honneur » de rencontrer, fin novembre, dans le très cinglant « Lex Chronique » du « Financial Times », une chronique aussi lue dans les banques commerciales que « ici » chez le dentiste. Très fier PDG et actionnaire majoritaire de Casino, Jean-Charles Naouri, 73 ans, n’a pas apprécié la griffe.
Celui qui contrôle le moindre article qui paraît sur son compte, celui dont les lieutenants appellent la hiérarchie d’un journal pour changer un titre négatif ou retarder une publication gênante, aurait certainement bien fait avec un nouvel article – un de plus ! – qui décrit les difficultés financières de son entreprise. Un groupe dont les magasins sont connus de tous les Français, des enseignes urbaines Franprix et Monoprix à Spar, Vival ou Sherpa, incontournables dans les territoires reculés, en passant par les hypermarchés géants casino (récemment rebaptisés #Hyperfrais) ou le site de de-commerce Cdiscount. Une entreprise également très présente en Amérique Latine, notamment au Brésil avec Assai, marque de cash and Carry – gros volumes et prix hard discount. Mais dont l’avenir est chaque jour plus incertain… Un de ses anciens collègues résume :
« Jean-Charles Naouri n’est jamais aussi bon que dans l’adversité. Mais cette fois, ça y ressemble
Cet article est réservé aux abonnés. Profitez de nos offres spéciales sans engagement.
Exclusivité Google : 6,99 €/mois 2 € par mois
En choisissant ce parcours d’abonnement publicitaire, vous acceptez le dépôt d’un cookie analytique par Google.