Justice. Jean-Marc Morandini condamné à un an de prison pour « corruption de mineurs »

Photo of author
Written By MilleniumRc

Rédacteurs passionnés de culture, d'actualité et nouvelles de tout genre

Jean-Marc Morandini est désormais obsédé par son sort. Ce lundi, le tribunal correctionnel de Paris a statué sur le présentateur télé, poursuivi pour « corruption de mineurs » sur adolescents. Il l’a condamné à un an de prison avec deux ans de probation.

« Malgré le temps qui s’est écoulé, il n’y a pas eu d’interrogatoire » de Jean-Marc Morandini sur ces « infractions », a estimé le président au moment de proclamer le verdict, pour lequel l’animateur n’était pas présent. Elle a toutefois souligné qu' »il ne ressort pas du dossier ni des débats que M. Morandini puisse être qualifié de prédateur ou de pédophile ».

« Ce verdict est incompréhensible et assez sévère, et nous avons l’intention de faire appel de cette décision », a déclaré l’avocate du prévenu, Me Corinne Dreyfus-Schmidt. La direction de CNews a indiqué qu’avec l’appel interjeté, la présomption d’innocence « s’applique » et que « Jean-Marc Morandini continue de présenter son émission ».

Lors de son procès, qui s’est déroulé fin octobre, la figure du PAF a notamment dû répondre à des messages adressés à deux jeunes de 15 ans en 2013 et en 2015-2016. Elles consistaient d’une part à évoquer des scénarios sexuels et d’autre part à lui demander d’envoyer une photo de lui nu.

Une audition qui se transforme en « traquenard »

« Monsieur, vous êtes si méchant derrière votre air sage », « vous avez une trique ? ‘, avait-il écrit à Romuald (prénom changé) en 2013 dans des messages privés sur Twitter, agrémentés d’emojis. Cet adolescent, qui a finalement retiré sa plainte, était fan de Jean-Marc Morandini et l’avait rencontré sur le plateau de son émission sur NRJ 12. Lors de son procès, l’animateur vedette de CNews avait assuré qu’il ne connaissait pas son âge et avait déclaré il a « immédiatement » arrêté ces échanges lorsqu’il en a été averti.

À LIRE  Stade Brestois. Youcef Belaili en une reprise

En revanche, il connaissait l’âge de Simon (prénom changé) à qui il demandait depuis plusieurs mois fin 2015 de lui envoyer une photo de son sexe. Lorsqu’il est venu témoigner à la barre, ce jeune homme avait contesté toute trace « d’humour » dans ces échanges, qu’il disait avoir entretenus car il « voulait travailler dans les médias ».

En tournée notamment sur Europe 1, Jean-Marc Morandini avait également comparu pour avoir demandé à Clément (prénom changé), 16 ans, de se déshabiller et de se masturber chez lui en 2009 lors d’une audition pour un projet de remake d’un film américain, qui n’a jamais vu le jour. lumière du jour. L’avocat de la plaignante, Me Francis Szpiner, avait dénoncé un casting en forme de « piège », tandis que l’animateur avait contesté les faits. « Ça n’a pas pu se passer comme ça », a-t-il assuré.

« Absence de prise de conscience »

Aux manettes, l’homme de 57 ans a reconnu « l’insouciance » mais s’est défendu en invoquant une forme d' »humour » notamment. Ses avocats avaient plaidé pour la libération, dénonçant une affaire basée sur des « déclarations très mitigées » et parasitée par un prétendu « lynchage médiatique ».

Le parquet avait, de son côté, requis une peine d’un an de prison avec sursis contre Jean-Marc Morandini, alarmé par son « ignorance ». Dans les prochains mois, le présentateur attend un deuxième procès pour « harcèlement sexuel » d’un comédien, un adulte, dans le cadre d’un casting pour une websérie érotique.