Face au risque de pénurie et à la hausse des prix, les entreprises souhaitent réduire leur consommation d’énergie. La confédération les soutient en participant au financement d’audits énergétiques.
Berne paie la moitié du coût d’un audit énergétique via le programme PEIK, qui promet de réduire la consommation d’énergie des entreprises de 10 à 15 % sans investissement majeur.
Il existe depuis 2017 et n’a eu jusqu’à présent que peu de succès, mais l’intérêt s’est accru ces derniers mois. Dans le contexte actuel, cette opportunité d’épargner est attractive.
La salle de concert Les Docks à Lausanne fait partie des nouveaux membres. La semaine dernière, Emmanuel Walter a reçu la visite d’un consultant PEIK. Cet ingénieur de BG Ingénieurs Conseils explique mercredi dans La Matinale de la RTS pourquoi il visite les installations techniques locales.
Docks veut réduire sa consommation d’électricité grâce à l’audit PEIK. [Jean-Christophe Bott – Clé de voûte]
Agir sur la régulation des équipements
« Nous n’avons pas seulement besoin de connaître les capacités de l’équipement », souligne-t-il. « C’est important, mais il faut surtout savoir comment il est régulé. Cela déterminera sa consommation d’énergie. »
Ensuite, et en collaboration avec le responsable d’ETE, poursuit Emmanuel Walter, « nous déterminerons quels nouveaux aménagements pourront être mis en place sans modifier le confort des usagers ni la fonctionnalité du bâtiment ».
Eviter d’augmenter le prix des billets
Aujourd’hui, la facture d’électricité des Docks varie entre 14 000 et 20 000 francs. Le gaz est d’environ 12 000 francs. Mais ces chiffres augmenteront avec l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs l’année prochaine. Et c’est la volonté des responsables d’empêcher le public d’en payer le prix.
En effet, pour cette fondation, l’équilibre financier d’un concert est délicat. « L’augmentation des coûts énergétiques pose la question de cet équilibre économique », a expliqué le responsable administratif des Docks.
« Même si nous accompagnons le public dans le cadre de la culture, notre autofinancement est d’environ 70% », explique Alexandre de Charrière. « Alors, pour que le prix des billets n’augmente pas, on fera attention à notre consommation ».
Des préoccupations renforcées par la crise
Mais c’est aussi une sensibilité de leur fondation aux enjeux énergétiques, écologiques et climatiques, « à tous les niveaux hiérarchiques », qui pousse Les Docks dans cette direction. « C’est un engagement à long terme, mais qui s’est récemment accéléré en raison des pénuries et de l’augmentation des coûts de l’énergie », a déclaré le responsable.
L’audit débouchera sur une liste d’actions possibles pour réduire la consommation d’énergie. Parfois, il suffit de tourner un bouton, ce qui peut déjà faire beaucoup.
Dans d’autres cas, de gros investissements doivent être faits. Ce sera le cas du réfrigérateur Docks, qui devra être remplacé.