-La fin du questionnaire médical pour les prêts de 200 000 euros

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Bientôt la fin du questionnaire médical pour les prêts de moins de 200 000 euros et un droit oubliable, qui passe de 10 à 5 ans pour les malades ? Le Parlement adopte le projet de loi sur l’assurance emprunteur. Mais dans quelles conditions ?

DATE LIMITE 1ER JUIN 2022 1er juin 2022, lancez-vous ! L’accès au prêt immobilier pour les anciens malades du cancer ou de l’hépatite C devient moins discriminatoire, le droit à l’oubli passant ainsi de dix ans à cinq ans. Cinq ans après leur guérison, ces anciens patients pourront donc obtenir un crédit immobilier dans les mêmes conditions que tous les emprunteurs, sans indiquer leurs antécédents médicaux. Cette disposition sera étendue aux autres maladies chroniques, comme le diabète, au plus tard le 31 juillet 2022. personne (lire les conditions en détail ci-dessous).

ARTICLE INITIAL 4 FÉVRIER 2022 « Percée historique » pour toutes les personnes qui ont eu un problème de santé et souhaitent contracter un crédit immobilier, mais qui en sont empêchées par les conditions drastiques de l’assurance emprunteur ? A l’avenir, aucun questionnaire médical ne sera exigé pour contracter une assurance pour les prêts inférieurs à 200 000 euros. Députés et sénateurs, réunis en commission paritaire mixte (CMP), se sont mis d’accord, avec le soutien de la majorité mais contre l’avis du gouvernement, sur cette mesure le 3 février 2022 dans le cadre d’un projet de loi porté par la députée Patricia Lemoine (Agir ensemble, Seine-et-Marne) qui vise, globalement, « un accès plus juste, plus simple et plus transparent au marché de l’assurance emprunteur ». Ses conclusions ont été approuvées à l’unanimité le 10 février par l’Assemblée nationale puis le 17 par le Sénat.

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Pour un crédit remboursé avant 60 ans

Mais attention, cette mesure suppose certaines conditions, notamment « avoir moins de 60 ans ». Et, là encore, vigilance car de nombreux médias laissent entendre qu’il s’agit de l’âge limite pour « souscrire » à une assurance ; en effet, le crédit doit être « remboursé » avant cet âge. Cela implique d’avoir moins de 35 ans lors de la souscription d’un prêt sur 25 ans ou 40 ans pour un prêt sur 20 ans. Si l’association Vaincre la mucoviscidose, qui se bat dans ce sens aux côtés des patients depuis de nombreuses années, salue la « fin des discriminations médicales » et la « victoire », il convient de nuancer en rappelant que de nombreuses pathologies se déclarent après la quarantaine. « Le scénario envisagé dans notre projet de loi représente tout de même près de 50 % des contrats emprunteurs », justifie l’entreprise de Patricia Lemoine.

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200 000 euros pour la personne seule

Autre précision, le montant de 200 000 vaut le célibataire ; donc, si elle emprunte en couple, son enveloppe d’achat peut être bien plus élevée, par exemple 400 000 euros si l’assurance emprunteur s’applique à parts égales à chaque « tête », plus si le membre du couple non atteint par la maladie souhaite être assuré à un taux plus élevé. partager « Pour les personnes qui empruntent seules, et même si le seuil de 200.000 euros peut s’avérer insuffisant dans certaines régions, notamment en Ile-de-France, ce montant correspond au montant moyen emprunté par les Français pour l’acquisition d’un bien immobilier en 2021 », plaide l’entreprise de Patricia Lemoine. Les choses pourraient-elles changer à l’avenir ? La validité de cette mesure est fixée au 1er juin 2022 pour laisser le temps aux professionnels de s’adapter. Un bilan doit être fait dans deux ans, avec la possibilité pour le gouvernement de modifier à la fois le plafond des sommes et l’âge, selon le cabinet du représentant.

Convention AERAS à revoir !

Pour les montants supérieurs à 200 000 euros, le questionnaire médical reste valable. Les personnes qui ont des difficultés à s’assurer en raison d’un problème de santé peuvent en faire la demande auprès de l’AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque de Santé Accru). Cependant, les conditions restrictives de cet accord permettent finalement à peu de patients d’en bénéficier, regrette Vaincre la mucoviscidose. La prochaine étape, prévue dans le projet de loi, exige que ses signataires engagent des négociations pour assouplir ce dispositif, notamment en acceptant une augmentation du plafond du montant d’emprunt pouvant être souscrit, actuellement fixé à 320 000 euros.

Droit à l’oubli de 10 à 5 ans

Une autre mesure importante concerne le « droit à l’oubli », qui permet désormais à d’anciens patients atteints de deux pathologies graves (cancer ou hépatite C) de ne plus avoir à les déclarer à leur assureur dix ans après la fin de leur protocole thérapeutique pour adultes et cinq ans plus tard pour les patients diagnostiqués avant l’âge de 21 ans. Avec ce nouveau texte, le délai passe à cinq ans pour tous, quel que soit leur âge, comme Emmanuel Macron s’y était engagé lors de sa campagne de 2017. Crucial pour la reconstruction personnelle des patients en rémission », se félicite le groupe LREM dans un communiqué. Et pour les autres ? Les négociations avec les partenaires de l’AERAS évoquées ci-dessus devraient également permettre d’envisager une extension à un plus grand nombre de pathologies. A défaut d’avancées entre les acteurs, le gouvernement aura la possibilité de prendre des mesures par décret en Conseil d’Etat, au plus tard le 31 juillet 2022.

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D’autres mesures pour tous

D’autres moyens, ouverts à tous, figurent dans le texte adopté au CPM, comme la possibilité de résilier son contrat d’assurance de prêt. A l’avenir, tous les emprunteurs français pourront se débarrasser de leur assurance de prêt « immeuble » en faisant jouer la concurrence et regagner ainsi un peu de pouvoir d’achat. Pour l’instant, les ménages ne peuvent le changer que durant la première année d’abonnement et à chaque date anniversaire du contrat. Ils pourront bientôt le faire quand ils le voudront. Cette nouvelle disposition doit entrer en vigueur à partir du 1er juin 2022 pour les nouveaux contrats et à partir du 1er septembre pour ceux déjà signés. Enfin, ce texte renforce l’information des consommateurs sur leurs droits et augmente les sanctions pour les banques et assurances qui ne joueraient pas le jeu.

Le projet de loi doit maintenant être définitivement validé par l’Assemblée nationale le 10 février et par le Sénat le 17 février. Tant qu’il a le soutien du gouvernement, de LREM et de la majorité LR, cela ne devrait pas poser de problème. Il faudra alors attendre sa promulgation au Journal Officiel.

« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal’Secco, journaliste de Handicap.fr »