Lors du Mondial de l’Auto qui se déroule à Paris jusqu’au 23 octobre, Ipsos a interrogé les Français sur leur rapport à la mobilité électrique, dans le contexte de la fin des voitures neuves à moteur thermique d’ici 2035.
L’enquête menée par Ipsos auprès de 1 000 personnes, rapporte que les Français ne sont pas satisfaits de la possibilité de remplacer les voitures électriques dans le monde. Ils ne sont que 25 % à penser que leurs frères seront prêts pour le tout électrique en 2035. Cela laisse 75 % des sceptiques, dont 37 % pensent que les Français seront « plutôt » prêts, et 38 % « pas du tout ». » prêts. Ces avis sont les mêmes quelle que soit la région : seuls 8 % des habitants de la ville de l’agglomération parisienne estiment que les Français sont prêts.
L’analyse du niveau d’équipement des foyers français, dans le détail, montre également que, sur 100 foyers, 82 ont une ou deux voitures, 83 ont un véhicule chauffé, 10 n’en ont pas et 7 sont électriques.
Sur les 1 000 répondants interrogés, 30 % ont déjà conduit au moins une fois une voiture électrique. Ils effectuent également les trajets les plus courts : 57 % font moins de 20 km par jour en voiture (20 % plus de 50 km par jour). Les deux tiers (66%) ne font pas plus de trois trajets par an de plus de 400 km.
« Si l’on lit le niveau d’équipement des Français et leur comportement, il est facile de dire que les trois quarts des foyers sont éligibles à l’usage d’une voiture entièrement électrique, avec des trajets quotidiens courts et des trajets tout au long de l’année ». Chez les Français, l’électricité se présente comme un bon idéal mais néanmoins, ils sont majoritaires à penser autrement ! » analyse Thierry Lalande, directeur français de l’automobile et de la mobilité chez Ipsos en France.
En effet, un Français sur dix (12%) pense qu’une voiture électrique répond à ses besoins. Et seuls 7% des répondants se disent sûrs que leur prochain achat sera « électronique ». Selon cette étude, ce doute s’explique par trois choses : le sentiment qu’il s’agit d’une chute (53% des personnes interrogées le pensent), le frein interne (manque d’autonomie de 37%, le prix élevé de 30%) , et le manque de connaissance des infrastructures.
C’est surtout l’expérience de recharge qui inquiète : le remplacement de la batterie suscite de l’anxiété (28%), et 24% des Français placent l’incertitude sur la possibilité de recharger leur véhicule comme première inquiétude (en France ou en Europe). Enfin, malgré les nombreuses campagnes du gouvernement, 23% pensent qu’il n’a aucun effet dans la lutte contre la pollution et le changement climatique.
Enfin, Ipsos a interrogé les propriétaires de voitures électriques sur leur retour sur investissement. Sur ce sujet particulier, la fierté, comme la compétence, surtout la valeur de puissance. Confirmant leur achat, quatre acheteurs sur cinq se disent « fiers » de posséder une voiture électrique (78%). Pour eux, l’expérience de conduite est meilleure : deux tiers (65 %) des consommateurs pensent qu’une voiture électrique apporte plus de confort qu’une voiture chaude.