« La pression est très forte » pour acheter une voiture à faibles émissions, la pression « à la fois structurelle et commerciale », a expliqué ce mercredi sur le Français Bleu Gironde, Bernard Jullien, professeur à l’université de Bordeaux, spécialiste de l’industrie manufacturière automobile. La situation est liée à l’interdiction de la vente de voitures chaudes neuves d’ici 2035 et, sur le plan domestique, à la mise en place de la ZFE, la zone à faibles émissions, qui exclura les véhicules les plus polluants de la zone intra-rocade en l’an 2024. .
Cependant, le nombre de véhicules immatriculés est en baisse depuis 2019. 133 961 véhicules étaient immatriculés en novembre 2022, contre 160 000 véhicules en novembre 2019, avant l’apparition de la maladie Covid-19. De ce fait, il sera plus compliqué d’acheter des voitures compatibles ZFE d’occasion. « Depuis quatre ans, nous avons enregistré plus de diesel, et il n’y a pas de demande de diesel dans les villes. C’est une sorte de cercle pour les consommateurs ».
Avec ses aides pour l’électrique, l’État a défini « une cible un peu fictive pour faire mine d’être social »
La part des véhicules électriques dans les ventes de voitures neuves en novembre 2022 est de 15 %, contre 2 % en 2019. sans aides de l’État », précise Bernard Jullien.
Cette subvention de l’Etat s’élève à 7 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique pour les Français libéraux. Mais, « la moitié des Français moyens n’ont jamais acheté de voiture neuve. C’est un peu un objectif fictif de prétendre être indépendant », estime l’expert. « Les quelques personnes qui achètent des voitures neuves sont plus riches et plus âgées que la moyenne. Un ménage moyen dépense 4 ou 5 000 euros pour acheter sa voiture. On est loin du compte », estime Bernard Jullien.