Pour la première fois en 40 ans, l’Argus a relevé la cote des véhicules d’occasion. Le signe de l’inflation qui touche particulièrement les voitures d’occasion. Certains modèles voient même leur prix d’occasion se rapprocher de celui d’une voiture neuve.
L’Argus, qui estime la valeur marchande de votre voiture, a fait une petite révolution cette semaine. Pour la première fois en 40 ans, la côte des voitures d’occasion a été relevée. Cette côte, qui existe depuis les années 1930, est scrutée par les particuliers et les professionnels car elle sert de référence pour fixer les tarifs de la reprise des voitures par un professionnel ou encore des ventes entre particuliers, indiquant une courbe d’amortissement pour chaque type de véhicule. de son nouveau prix de vente.
Les prix proposés aux particuliers et aux professionnels pour revendre des voitures d’occasion étaient sous-évalués. Depuis la crise du Covid, le prix des voitures d’occasion a augmenté de 30%, et désormais les prix des véhicules neufs talonnent parfois les voitures d’occasion, âgées de moins d’un an.
La citadine, star de l’occasion
Parmi les personnes intéressées par l’acquisition d’une nouvelle voiture, Florence. Elle l’a décidé, mais il reste une part d’indécision : faut-il prendre une voiture neuve ou d’occasion ?
Chez un concessionnaire voisin, Mounir, le gérant, observe la situation. Parmi les véhicules les plus recherchés, les citadines, dont la production neuve se fait de plus en plus rare, après l’arrêt de la Citroën C1, de la Ford Ka ou de la Peugeot 108. Mais les prix grimpent :
La production de véhicules neufs est à l’arrêt depuis la crise du Covid-19, et la pénurie de semi-conducteurs. Comme les marchés du neuf et de l’occasion s’enchaînent, et qu’il y a moins d’offres, le prix augmente : « On achète des véhicules d’occasion qui sont beaucoup plus chers. Ce n’est pas parce qu’on achète des véhicules 1 000 à 1 500 euros plus chers qu’un an ou il y a deux ans qu’on gagnera plus d’argent », se défend Mounir.
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Des concessionnaires en difficulté
Aujourd’hui, les clients sont devenus hésitants, avec un pouvoir d’achat en contraction : « le consommateur est plus en pensée qu’en action » observe Mounir :
Les clients et les revendeurs souffrent de cette hausse des prix. Mais les prix devraient encore baisser au cours de l’année 2023 : « Des constructeurs comme Tesla ont annoncé des remises sur les véhicules à vendre, car la demande ralentit, liée au contexte économique. véhicules » plaide Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem.
Il rappelle qu’en 20 ans, les prix des voitures neuves ont augmenté deux fois plus vite que l’inflation. L’an dernier, 5,2 millions de voitures d’occasion ont été vendues en France. C’est le pire bilan depuis 2009, en pleine crise économique.