Le dimanche du musicien Renaud Capuçon : « Je peux un…

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Written By MilleniumRc

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Renaud Capuçon, violoniste, à l’Hôtel Brach à Paris.

© Eric Desssons/JDD

Savoir s’émerveiller des moindres choses du quotidien. Aux yeux du violoniste Renaud Capuçon, cette vérité exprimée en haïku par Lao-tseu se révèle dans les gestes apparemment les plus banals de l’existence. Vous en aurez confirmation si un jour, un dimanche matin par exemple, vous croisez le musicien français sollicité sur les plus grandes scènes du monde entier en extase devant une botte de radis au marché de Passy. « Je peux passer un quart d’heure à cueillir des légumes ou un kilo d’oranges. Toutes les choses qui paraissent naturelles à la plupart des gens ne le sont pas pour moi : aller au marché ou faire les courses pour acheter un kilo de farine c’est super original. Ce n’est pas que je veuille me différencier de mes pairs, mais c’est ma vie. »

Quand, à 46 ans, il vient de jouer pour la première fois les Quatre Saisons de Vivaldi (Erato/Warner) –enregistré avec l’Orchestre de chambre de Lausanne, dont il est également chef–, le musicien classique savoure plus que jamais chaque instant. . « Mon principal problème est que je manque toujours de temps. Aujourd’hui, avoir trois heures de temps libre pour répéter sans être dérangé par le téléphone est un luxe inouï. Si quand j’étais plus jeune je pouvais avoir une demi-journée devant moi, maintenant c’est thermonucléaire : je dois profiter de chaque seconde. »

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Aucun dimanche ne ressemble à un autre

Aujourd’hui, avoir trois heures de temps libre pour répéter sans être dérangé par le téléphone est un luxe inouï.

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La vie est courte même pour ceux qui vivent longtemps, alors le garçon de Chambéry, diplômé à 17 ans du Conservatoire National de Paris avec un premier prix de violon et de musique de chambre, la remplit du mieux qu’il peut. Il est à la fois soliste et chef d’orchestre, directeur artistique et créateur de festivals – après les Rencontres de Bel-Air dans son fief de Savoie et le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence dans son autre centre de villégiature – il vient de prendre la direction de les Rencontres musicales d’Evian. Le frère aîné du violoncelliste Gautier Capuçon, entre deux concerts et deux cours donnés à la Haute École de musique de Lausanne, a également trouvé le temps de s’associer à Stéphane Courbit pour révéler, en partenariat avec le producteur audiovisuel Banijay, la jeune progéniture du classique . « J’ai considérablement réduit mon sommeil et maintenant je me contente de quatre ou cinq heures par nuit. Certains penseront que j’exagère, mais j’aime trop la vie pour ne pas satisfaire ma curiosité. »​

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On imagine donc très bien qu’aucun dimanche ne ressemble à un autre dans un emploi du temps aussi chargé. Il s’avère pourtant que le mari de la non moins convoitée Laurence Ferrari – journaliste star pour Europe1, CNews et Paris Match – parvient à s’installer en famille autour d’un gigot d’agneau, après une tarte, avec son fils. ans et deux beaux-enfants dans la trentaine.

Bach, quel que soit l’endroit dans le monde

« Ce que je trouve extraordinaire dans cette vie qui n’est jamais la même, c’est qu’elle donne à chaque instant un caractère exceptionnel. Bien sûr, il y a des inconvénients : nous nous manquons et c’est frustrant. Mon fils me disait : « Salut papa, tu reviens quand ? Dans trois jours ? Alors, je te vois dans trois jours. Mais la balance penche toujours vers le bonheur que nous avons tous à rencontrer. »

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Et Dieu sait que la joie peut être sournoise. S’il n’en admire pas moins son analyse du fait politique, Renaud Capuçon voit, dans l’après-midi, sa femme se remettre au travail avec ses sujets pour préparer lundi dans l’air et la rédaction de ses articles. de votre semaine. Sur la sono du salon, peut-être le musicien écoutera-t-il une nouvelle chanson de Bach. Comme la photo avec sa femme et son fils qui l’accompagne dans tous ses voyages, le compositeur allemand le maintient en équilibre. « Partout dans le monde, il n’y a pas un dimanche que je n’écoute pas. Ça peut être cinq minutes ou une heure sur mon téléphone si je suis dans un avion, ou sur mon iPod si je cours. Bach m’a toujours calmé bas et je me suis rendu compte qu’avec mon fils c’était comme ça : sa musique élève l’âme. »