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Il y a 2 heures, Mis à jour il y a 1 heure
ENQUÊTE – Tribunaux abandonnés, hôpitaux saturés, écoles surpeuplées : l’effondrement du pouvoir d’achat des fonctionnaires, conséquence de la crise financière, plonge les principales administrations du pays dans le chaos.
Il est 17 heures et il fait déjà nuit à Beyrouth. L’ascenseur du siège de l’Inspection centrale des services publics est à l’arrêt faute d’électricité, et c’est à la lueur du téléphone portable qu’il faut monter les escaliers jusqu’au bureau de son directeur, Georges Attieh. La seule fenêtre éclairée visible de l’extérieur du bâtiment est la sienne. Il a posé un câble vers un « groupe électrogène » de quartier, un de ces innombrables fournisseurs privés d’électricité qui alimentent, à des prix exorbitants, le manque d’un des services publics les plus fondamentaux : l’Electricité du Liban fournit plus de courant. Le directeur dit qu’il finance cet abonnement de sa propre poche. En tout cas, son administration suffit à peine à payer le mazout nécessaire pour fournir un peu d’électricité pendant la journée.
« Je dois demander aux fournisseurs d’accepter les paiements du compte du Trésor, ils n’acceptent que les espèces, même en livres libanaises (en raison de la dévaluation de la monnaie nationale…
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