Le marché automobile algérien toujours difficile – Vidéos

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Written By MilleniumRc

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Le marché automobile algérien est encore groggy. Il peine à se remettre du choc provoqué par l’annonce par le président Abdelmadjid Tebboune d’autoriser l’importation des véhicules de moins de trois ans.

Retour sur l’importation de véhicules neufs, autorisation d’importer des véhicules de moins de 3 ans, relance prochaine de l’usine Renault en Algérie ou encore l’arrivée au pays du groupe Stellantis à travers sa marque Fiat : dans le secteur automobile algérien, les annonces ont été enchaîné à un rythme effréné pendant une semaine…

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Tout a commencé avec l’annonce par le président Abdelmadjid Tebboune dimanche 9 octobre lors du Conseil des ministres d’autoriser l’importation des véhicules de moins de trois ans.

Cinq jours plus tard, jeudi 13 octobre, le ministère de l’Industrie signait un accord-cadre avec le groupe Stellantis portant sur l’implantation d’une usine d’assemblage de la marque Fiat en Algérie.

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Dans la foulée, le directeur général de la production de Renault Algérie annonce les préparatifs de la reprise des activités de l’usine algérienne du constructeur français, à l’arrêt depuis 2020.

Assommé par ces annonces, le marché automobile algérien, où les prix ont atteint des plus bas historiques depuis 2020, est groggy.

Bras de fer entre acheteurs et vendeurs

Depuis la publication du permis d’importation de véhicules de moins de trois ans, acheteurs et concessionnaires du marché de l’occasion se regardent comme des chiens de traîneau.

D’un côté, les acheteurs tentent de négocier le prix le plus bas pour les véhicules, jugeant « tout à fait normal » que les prix des voitures baissent suite à la décision de Tebboune d’autoriser l’importation de véhicules de moins de trois ans, synonyme de plus d’offres sur le marché.

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En revanche, les commerçants qui, tout en reconnaissant que la demande « a beaucoup baissé » ces derniers jours, estiment au contraire que les prix devraient rester au même niveau qu’avant l’annonce du chef de l’Etat.

Sur le marché des véhicules d’occasion de Bouira, les voitures proposées à plus de 1,63 million de dinars se négocient désormais à un million de dinars. C’est notamment le cas d’un Hyundai Atos affichant plus de 219 000 km au compteur.

« Actuellement, le prix de cette voiture ne devrait pas dépasser un million de dinars. Avant, oui, peut-être qu’elle aurait pu lui rapporter (le vendeur) plus d’un million, mais certainement pas maintenant », a évalué un acheteur potentiel au micro d’Ennahar TV.

Pour sa part, un citoyen qui a mis en vente une Volkswagen Polo, année 2005, affichant plus de 428 000 km au compteur, a déclaré : « Je demande 1,5 million de dinars. On m’a proposé 1,1 million de DA, mais je ne peux pas accepter. C’est loin du prix de cette voiture. »

Même histoire avec un autre vendeur. Il a également mis en vente une Polo, millésime 2011.

« Je demande 1,76 million de dinars. Je ne vendrai pas en dessous de ce prix. Impossible. Il y a un mois, on m’a même proposé de le prendre pour 2,05 millions de dinars, mais nous n’avons pas pu faire la paperasse. Aujourd’hui, on me propose 1,71 million de dinars », a-t-il déclaré avant d’accepter finalement de vendre sa voiture pour 1,74 million de dinars.

Il n’est pas rare que les prix proposés par les acheteurs sur le marché des voitures d’occasion provoquent la colère des vendeurs.

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« Certains en viennent à croire que les voitures qui étaient proposées à 3 millions de dinars valent désormais un million de dinars », a déclaré un vendeur, visiblement agacé par l’attitude des acheteurs.

« Tout le monde veut vendre »

A Béchar, sur le marché de la vente de véhicules d’occasion, certains vendeurs partagent le même avis. « Avant, sur ce marché, il n’y avait pas de voitures neuves. Mais maintenant, il y en a du neuf et de l’occasion. Tout le monde veut vendre. Mais l’acheteur n’achète pas, il hésite car il ne sait pas si le prix des voitures va monter ou baisser. Et le vendeur est peur de vendre et de ne pas trouver quoi acheter », a déclaré quelqu’un à DZ News.

De son côté, un autre vendeur a laissé entendre : « J’avais convenu avec une personne de lui vendre ma voiture pour 970 000 DA. Mais le soir même la mesure (concernant le permis d’importation pour les véhicules de moins de 3 ans) a été annoncée. Nous avons donc renégocié et je lui a finalement vendu la voiture pour 883 000 DA ».

Cette baisse des prix enregistrée ces derniers jours amorce-t-elle une prochaine sortie de crise et un retour à la normale des prix des véhicules qui ont atteint des sommets ces dernières années  sur le marché automobile algérien ? Beaucoup de citoyens l’espèrent…