Sommaire
Une disparition du marché pour un nouvel ordre industrielo-logistique
Vers les nouvelles mobilités
Il n’y a plus de marché de la moto. La phrase défie, mais résume bien la situation depuis la pandémie. Et cela ne changera pas tout de suite. Explications.
Le marché
Commençons par la définition du marché. Un marché est la rencontre de l’offre et de la demande.
Jusqu’à récemment, l’évolution du marché de la moto évoluait donc en fonction de l’offre des constructeurs de motos et de la demande des motards. S’il y a une demande, les constructeurs produisent des motos, d’un certain type, à un certain prix. En revanche, s’il n’y a pas de demande (ou pas assez), il n’y a pas de construction du modèle en question. A cela s’ajoute la notion de mondialisation. La plupart des constructeurs vendent partout dans le monde. Et ce n’est pas parce qu’il y a un marché potentiel en France que ce marché est important au niveau mondial. On sait notamment que l’Asie est un gros marché pour certaines cylindrées, c’est pourquoi certains modèles de motos apparaissent, mais ils ne sont pas forcément distribués en France.
Ce qui a changé : l’importance de l’industrie et du transport
Le monde de la moto traverse actuellement une crise avec des difficultés industrielles et logistiques.
En clair, les industriels connaissent une crise liée à des problèmes d’approvisionnement (crise des semi-conducteurs) ET de logistique (crise des conteneurs).
Industrie
La crise des semi-conducteurs touche tous les fabricants, mais surtout les modèles qui intègrent de plus en plus de l’électronique. Forcément, les modèles peu ou pas équipés d’électronique (environ 125 cm3 sur les marchés asiatiques) ne sont pas concernés. Cependant, aucun grand constructeur n’a l’intention de revenir à des modèles sans électronique ou avec moins d’électronique. L’ABS lui-même nécessite de l’électronique et est obligatoire par la loi en Europe sur les véhicules de plus de 125 cm3. Mais aux États-Unis, où l’ABS n’est pas obligatoire, certaines motos sont désormais proposées avec l’ABS en option.
Logistique / transport
La crise des conteneurs touche tous les fabricants et entraîne deux problèmes : des délais d’expédition aléatoires et des augmentations de prix.
Les délais de transport sont ainsi passés d’une moyenne de 30 jours (entre l’Asie et un port européen) à 75 jours voire 90 jours aujourd’hui. Les retards ont augmenté pour deux raisons : des livraisons déséquilibrées et des ports fermés. Le déséquilibre des livraisons est dû au fait qu’il y a du transport de l’Asie vers l’Europe, mais pas l’inverse. Cela oblige les bateaux à revenir vides d’Europe vers l’Asie sur le chemin du retour. Pour ne pas revenir vide, attendez-vous à être plein. Autre point, certains ports sont quasiment en quarantaine, comme Shanghai. Les bateaux sont là, mais il n’y a personne pour charger les conteneurs.
Certains constructeurs ont déjà réussi à dire deux ans à l’avance quand arriverait la livraison d’un tel conteneur avec les motos, notamment en fonction de la production de l’usine. Tout était lubrifié. Aujourd’hui, même si des motos sont fabriquées, elles peuvent attendre des mois dans un port. La livraison ne dépend donc même pas de la production en usine, mais de la disponibilité d’un bateau. Et même si le conteneur est posé sur le navire, les trajets deviennent plus aléatoires pour être modifiés en fonction des conteneurs chargés ou déchargés. Cela explique que ce n’est pas parce qu’un bateau a quitté le port qu’il arrivera comme avant 30 jours plus tard en Europe. Les retards peuvent aller jusqu’à 90 jours aujourd’hui et c’est aléatoire. Les constructeurs parlent même de Loto. Parfois c’est plus rapide et parfois même plus rapide. Et comme il y a pénurie de bateaux et de conteneurs, les prix du transport augmentent du fait de l’offre et de la demande (mais aussi parce qu’il faut compenser le prix des bateaux qui reviennent parfois vides). Et cette augmentation varie de 250 à 400 euros par moto.
De ce fait, l’arrivée d’une moto en concession ne dépend plus du marché (offre et demande), mais des conditions industrielles et logistiques (transport). C’est en ce sens que l’on assiste à une forme de disparition du marché, en tout cas tel que nous l’avons compris.
Les conséquences
Des augmentations de prix
La hausse des prix des transports devrait se faire sentir sur les prix des motos. Certains constructeurs comme Honda ont déjà commencé à répercuter le prix du transport à la hausse en France (augmentation pouvant aller jusqu’à 350 euros sur certains modèles). D’autres ont choisi de ne pas répercuter cette hausse pour le moment, espérant que les prix reviendront à des niveaux normaux. Sur le plan économique, il est vraiment risqué pour une marque de jouer au yo-yo avec les prix car cela a un impact négatif sur le marché lui-même.
Nous assistons également à des délais de livraison plus longs et à des pénuries de certains nouveaux modèles de motos. Les retards sur certains modèles de moto peuvent atteindre 6 mois sur la moto (et déjà plus d’un an sur la voiture).
Résultat, car il y a moins de vélos à vendre, il n’y a plus de promotions ni de remises, ou très peu. Quand il était possible de négocier une remise plus ou moins facilement selon les marques, on négocie aujourd’hui la disponibilité du vélo et même son prix.
Des motos vendues avec options et financement uniquement
Pire encore, les concessionnaires gagnent mieux leur vie en vendant du financement ou des options. Ainsi, au lieu de vendre une moto sans options et sans financement, ils privilégieront un acheteur qui a besoin de financement et qui achètera la moto avec options.
Des motos plus chères : en neuf et en occasion
Forcément, s’il y a moins de motos neuves, ceux qui veulent changer ne changeront pas de motos. Et donc, il y a aussi moins de motos sur le marché de l’occasion. Et s’il y a moins de vélos disponibles, les prix augmentent. On assiste donc à des hausses de prix sur le marché de l’occasion. A tel point qu’on voit aujourd’hui quelques modèles d’occasion avec 5 000 à 10 000 km, quasiment au prix d’une moto neuve il y a deux ans (prix modèle euro4).
Des modèles plus chers
L’autre effet pervers de cette évolution du marché de la moto est la disponibilité de modèles uniquement plus chers.
Avec l’augmentation du prix du transport et la pénurie de composants, les constructeurs privilégient les motos qui offrent plus de marges. En effet, si vous savez que vous ne pouvez produire/transporter que 100 motos, vous privilégierez les motos vendues plus cher que les modèles d’entrée de gamme où vous obtenez peu ou pas de marge et les modèles qui ne servent pas qu’à proposer un premier modèle de moto .accessible pour découvrir la marque.
Vers des retards pour les nouveaux modèles
La difficulté de production et de transport se fait déjà sentir sur les prochains modèles. Il y aura donc du retard dans les nouveautés prévues, pour se concentrer sur les modèles déjà disponibles. Il y aura donc moins de nouveaux modèles révélés et ces modèles arriveront sur le marché plus tard par rapport au rythme habituel des nouveaux lancements. Pour le moment on parle d’un délai d’environ 6 mois minimum.
Combien de temps cela va durer
Les plus pessimistes parlent de 2024. Mais les plus optimistes parlent au mieux de mi-2023.
Impact sur les nouvelles mobilités
Cette évolution aura un impact sur les nouvelles formes de mobilité. On l’a déjà vu en 2021 sur le marché des VAE qui est passé de 500 000 ventes à plus de 660 000. Nous l’avons également vu sur le marché des scooters, qui est passé à 900 000 unités (même si ce nombre est en grande partie dû au partage). Et avec l’arrivée des 30 km/h, le besoin en mobilité thermique/électrique équivalent à 50 cm3 passera à des moyens de transport plus lents et aussi plus économiques à acquérir.
Conclusion
Le marché de la moto va donc stagner dans les mois à venir, non pour des raisons liées au marché lui-même, mais aux nouvelles « règles » industrialo-logistiques. Et pourtant, malgré tout cela, les ventes mondiales sont stables en France.
L’émission en vidéo
Plus d’infos sur le marché moto
Quelle moto pour faire 100 km par jour ?
Le choix est très limité pour un trajet aussi quotidien ! Les cylindrées moyennes, très limitées et avec des délais de maintenance très proches, ont disparu. Seul BMW propose des sentiers fiables, adaptés et confortables pour ce type d’utilisation : la BMW 1200 GS est la référence.
Quels vélos consomment le moins ? Dans la catégorie des motos qui consomment moins de 3 l/100 km, on peut citer les motos de la marque Honda, en mettant l’accent sur la MSX 125 qui fait 2,19 l/100 km et la CBR 125 R. Dans cette catégorie, on peut citons également le Keeway 125 Speed et le Yamaha YBR 125.
Quelle est la marque de moto la plus fiable ?
BMW, Honda, Yamaha, Suzuki et Triumph ont remarqué moins de pannes majeures dans leur flotte de motos, mais elles ne sont pas non plus infaillibles. Pour BMW et Honda, il y a parfois des problèmes électroniques.
Quelle moto pour faire 80 km par jour ?
Pour rouler à 80km/h, la petite nouveauté de la marque Kawasaki est idéale. Basée sur la voiture de sport à succès, la célèbre Ninja 400, la Z400 MY 2019 est également parfaite pour les permis A2 et les débutants en moto. Ce petit moteur est une version roadster de la Ninja, brute et épurée.
Quelle moto choisir pour rouler tous les jours ?
Vélos de route Conçus pour un usage quotidien, les vélos de route sont très fiables, peu encombrants et quelque peu aérodynamiques. Ils sont aussi parfaits pour les longs trajets, et leur prise en main est très correcte.
Quelle est la meilleure moto GT 2021 ?
Essai Yamaha Tracer 9 GT : la meilleure moto de l’année 2021 ? Un prix abordable, un « ce gros » moteur et une silhouette routière dans l’air du temps, la Yamaha Tracer 9 cumule de nombreuses qualités sur le papier.
Quelle moto GT choisir en 2021 ? Voici quelques-uns des meilleurs vélos de rue pour voyager :
- Yamaha Nike GT.
- Kawasaki Ninja H2 SX Tourer.
- Yamaha Tracer 9 GT.
- Honda NT1100.
- BMW K1600 Grand America.
- Honda GL 1800 Gold Wing.
- Harley Davidson CVO Road Glide Limited.
Quelle moto GT choisir 2022 ?
La Suzuki GSX-S 1000 GT De plus, la boîte à air de la GSX-S évolue pour faire encore mieux respirer le moteur. La position de conduite est également améliorée, le guidon est plus haut et plus proche du pilote par rapport à la précédente Sport-GT.
Quelle est la meilleure moto GT ?
ne pas. | Couple | moto |
---|---|---|
1 | 16,70 mkg | Kawasaki 1400 ZZR Performance 2019 |
deux | 16,40 mkg | Kawasaki 1400 ZZR Édition Spéciale 2013 |
– | 16,40 mkg | 2014 Kawasaki ZX-14R Édition 30e anniversaire |
3 | 16,10 mkg | Kawasaki 1400 ZZR 2020 |
Quelle moto pour débuter permis à ?
La YAMAHA MT07 : L’une des dernières Yamaha les plus vendues. Catégorie roadster et lancée en 2014, c’est une moto agile, pratique avec un grand caractère moteur : elle est très appréciée des jeunes pilotes. Il fait 75 chevaux dans la version rampante.
Quel vélo à 60 ans ? Vous pouvez toujours vous en tenir à une cylindrée moyenne comme une 600 CBF, une 650 bandit ou même une MT-09 et repartir au bout d’un moment avec la moto de vos rêves.
Quelle est la meilleure moto pour débuter ?
Top 1 : La Yamaha MT-07, la plus puissante En effet, cette dernière est plus vive et plus légère. Dans sa catégorie, la Yamaha MT-07 continue d’être une référence malgré les nouveaux modèles des marques concurrentes. Accessible avec un permis A2, cette belle moto Yamaha est parfaite pour débuter en moto.
Quelle moto à 40 ans ?
Beaucoup de 40/50 ans qui cherchent à débuter la moto choisissent un gros moteur, mais ce n’est pas forcément le bon choix. Vous pouvez toujours reprendre avec une cylindrée moyenne comme une 600 CBF, une 650 bandit ou même une MT-09 et au bout d’un moment repartir sur la moto de vos rêves.