Depuis le lundi 23 janvier, le nouveau centre médical, ouvert 7j/7 de 9h00 à 22h00 à Lanester, fonctionne sans rendez-vous. Un concept exporté par le docteur Morgan Lejeune, associé au médecin généraliste Jérémy Chaumoître, à l’origine de ce type de centre dans le sud-est de la France. Le premier a ouvert en 2005 à Aubagne. Ainsi, la formule fonctionnant, seize structures similaires ont été créées en une quinzaine d’années. Lanester est le premier établissement hors région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Si chaque centre est indépendant, il reste rattaché au groupe Centres Médicaux 7j/7.
« Je n’ai pas révolutionné le modèle. C’est une forme de dispensaire moderne qui prend les patients à temps, en priorisant les cas les plus urgents », explique Jérémy Chaumoître, médecin généraliste et urgentiste, qui dit s’être inspiré des médecins de montagne réunis pour gérer les urgences principalement liées à l’activité hivernale.
« Cela répond à un besoin et soulage énormément l’hôpital »
A La Ciotat, ville de 36 000 habitants située sur le littoral méditerranéen, à une trentaine de kilomètres de Marseille, le centre 7/7 a été inauguré il y a quelques années et a gagné sa place dans l’offre de santé. « La ville apprécie leur présence. Cela se situe entre le médecin de ville et les urgences, commente Jean-Marc Nizzoli, conseiller délégué à la santé à La Ciotat. Au début, il y avait des réticences à voir un nouveau centre avec des objectifs purement financiers, comme cela peut être le cas avec certains centres dentaires ou ophtalmiques, mais maintenant ils font le travail, les patients sont satisfaits et ça s’est bien passé avec les médecins locaux. » A La Ciotat, 120 patients en moyenne consultent le centre chaque jour. Des chiffres qui gonflent durant la période estivale. « Ce type de centre, s’il est géré honnêtement, est très bien. Il répond à un besoin et soulage beaucoup l’hôpital en dégageant remonter un peu les urgences ».
« Ce n’est pas la panacée »
A Salon-de-Provence, commune de 45 000 habitants des Bouches-du-Rhône, le centre ne désemplit pas. « Lorsqu’il ouvre à 9h, à 9h20, toutes les réservations se font pour la journée », précise Ali Mofredj, conseiller en charge de la santé. Jusqu’à 200 patients par jour viennent dans ce centre. « Il s’occupe de la petite bobologie. Si le centre est fermé, c’est une cinquantaine de personnes de plus aux urgences. »
Les deux élus s’accordent à dire que ces centres ne doivent pas se substituer à l’offre de soins existante. « Il faut voir ce centre, non pas comme une alternative, mais comme un complément », estime Jean-Marc Nizzoli, qui est également ophtalmologiste. « Ce n’est pas la panacée. Ces centres peuvent aider, mais ils ne doivent pas remplacer les médecins de la ville, qui suivent les patients sur le long terme », ajoute Ali Mofredj, médecin généraliste.
D’autres projets en Bretagne
Après Lanester, un autre centre 7/7 devrait voir le jour à Quimper, « cet été », précise Jérémy Chaumoître. Le médecin compte développer plusieurs cabinets dans la région. Des implantations sont prévues à Pontivy, Vannes, Brest, Rennes ou encore Saint-Nazaire.