Le permis de conduire fête ses 100 ans

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Written By MilleniumRc

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Le 31 décembre 1922, le permis de conduire remplace le certificat de compétence. L’atteindre est devenu un véritable rite de passage pour les jeunes adultes.

La petite carte rose, de la taille d’une carte de crédit dans sa dernière version, est sans aucun doute le meilleur symbole du passage à l’âge adulte. Chaque année, un million de Français et de Françaises passent avec angoisse le permis de conduire. Un certificat qui fête ses 100 ans ce mois-ci. Une opportunité saisie par les sites lesfurets.com et Ornikar pour dresser le portrait des propriétaires de sésame.

L’histoire d’un permis pour avoir le droit de conduire est aussi ancienne que le véhicule lui-même. Ce n’est qu’en décembre 1922 que ce document, alors appelé « certificat de capacité », prit le nom officiel de « permis de conduire ». Appellation qui n’a jamais changé depuis. Cependant, la licence a considérablement évolué au fil des ans. Ce n’est qu’en 1957 avec l’apprentissage du code de la route rendu obligatoire. Puis en 1971, lorsque la responsabilité de ces deux événements a été transférée à l’État. Et enfin en 1992, avec l’introduction du permis à points.

Le profil type du candidat a également évolué au fil du temps. Ainsi, l’âge d’études a progressivement diminué au cours des dernières décennies. En 1980, 90 % des moins de 25 ans avaient leur permis de conduire ; ils ne sont plus que 80% aujourd’hui, montrent les chiffres du ministère de l’Intérieur. Parmi ces retardataires figurent de nombreux Parisiens. Dans la capitale, l’âge médian pour passer le permis est en effet de 26 ans, contre 22 ans au niveau national.

Les préjugés ont la vie dure

Ce précieux sésame a certes un goût de liberté, mais une liberté qui a un prix. Il faut désormais compter 1150 euros en moyenne pour réviser le code et atteindre 20 heures de conduite. Beaucoup décident également de le financer via le Compte Personnel de Formation, le fameux CPF (20%). Une fois la licence en main, les frais ne s’arrêtent pas, au contraire. En plus d’acheter une voiture, presque exclusivement d’occasion (98 %), ils doivent payer une prime d’assurance auto de 1 130 euros en moyenne pour les jeunes conducteurs, contre 851 euros pour la population générale. Or, 90 % d’entre eux n’ont jamais eu de sinistre, rappelle l’enquête.

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Les préjugés ont la vie dure, mais ne résistent pas nécessairement à l’épreuve des faits. Ainsi, alors que les femmes mettent en moyenne plus de temps que les hommes pour obtenir leur code et leur permis, la relation s’inverse en ce qui concerne les exigences. Parmi les jeunes conducteurs, 46 % de la population ont déjà connu un problème en conduisant avec une certaine responsabilité (sinistre semi-responsable, permis de conduire suspendu, contrat d’assurance en cours résilié, etc.). Chez les hommes qui ont leur permis depuis peu, la proportion de « mauvais conducteurs » monte à 75% de la population. De ce fait, le coût des primes d’assurance s’élève à 1424 euros par an pour les hommes contre 1282 euros pour les femmes.

Pour ceux qui voulaient multiplier le nombre d’heures de conduite, ne perdez pas espoir. Le temps moyen est fixé à 29 heures. Certains ont même terminé le processus en moins de 30 jours. Mais d’autres ont connu des revers. Ainsi, un inscrit sans hâte a fini par obtenir son permis au bout de 2340 jours…