Par Guillaume Laurens
Publié le 20 juillet 22 à 6:42
Il pullule à Toulouse, où entre la chaleur ambiante et l’humidité stagnante autour de la Garonne et de ses affluents, il trouve « gîte et couvert », notamment dans « les quartiers des pavillons ». En 2022, l’Aedes albopictus, alias moustique tigre, fête ses 10 ans dans la Ville Rose, et pour l’occasion, il offre aux habitants un été plus chaud que jamais…
Sommaire
#. Porter des vêtements longs, amples et clairs
Quelles sont les meilleures astuces pour éviter leurs piqûres et (surtout) lutter contre leur implantation ? Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’EID Méditerranée (Entente interdépartementale pour la démoustication) – un opérateur public et désintéressé du marché – livre ses conseils sur les choses à faire, et à ne pas faire, pour éviter de se faire dévorer cet Été.
« Nous essayons de nombreuses solutions alternatives (pour vaincre l’insecte, ndlr), mais pour l’instant, il faut surtout apprendre à vivre avec et éliminer les perchoirs autour de la maison », annonce Grégory L d’emblée. ‘Ambre. Comprenez : il n’y a pas de recette magique, et « la meilleure solution pour lutter contre le moustique tigre est encore d’éviter de se faire piquer ».
Et si par temps chaud on a tendance à tomber plus épais sous un soleil brûlant et 40°C dans le métro, il conseille aux habitants « de porter des vêtements longs et amples aux couleurs claires ».
#. Un ventilo au-dessus de la table, un autre au-dessous !
Ce n’est pas facile, en pleine alerte orange en raison de la canicule, où l’on porte habituellement des shorts et des tongs et des shorts… Mais n’oubliez jamais que ce qui attire les moustiques, ce n’est pas votre maison, mais vous-même : « Ils sont attirés par le la chaleur, l’haleine, la transpiration et les odeurs des bactéries qui vivent sur la peau.
Si vous profitez d’une soirée sur le balcon ou en terrasse entre amis, Grégory L’Ambert glisse une suggestion, doublement agréable par temps de canicule : se equip de ventilateurs, l’une des meilleures armes pour empêcher les nuisibles Steal. Et en plus, c’est naturel.
« Utiliser des ventilateurs à pales larges va vraiment empêcher les moustiques de venir vous piquer : l’un sous la table, l’autre sur la table, c’est l’idéal ! »
#. Les ultrasons et bracelets anti-moustiques, à oublier
Les moustiques ont tendance à viser vos chevilles et vos jambes, donc un ventilateur de sol non seulement « interrompra le vol du moustique », mais aussi « diluera les odeurs corporelles ».
Pour lutter contre les moustiques, il faut aussi être conscient de ce qui est totalement inefficace : « Ce qui ne marche pas, ce sont les piqûres anti-moustiques à ultrasons, mais les bracelets anti-moustiques non plus. »
#. Les bons vieux serpentins, efficaces… en extérieur
Cela ne fonctionne pas plus « que les bougies à la citronnelle, qui sentent bon, mais ne sont efficaces que si elles sont utilisées en très, très grande quantité ». A laisser de côté aussi : les « recettes miraculeuses à la tomate ou au basilic », ou celles tout aussi empiriques « à base de marc de café ».
Ne désespérez pas complètement, il existe aussi des outils (un peu) plus bénéfiques, selon Grégory L’Ambert. « Ce qui marche, c’est ce qui contient des insecticides, mais en la matière, il n’y a qu’une seule famille qui est autorisée, c’est celle à base de pyréthrine (ou pyréthroïdes) ».
Ces insecticides se présentent sous la forme de différents produits, mais pour l’entomologiste, « il n’est pas à utiliser en routine, car il tue d’autres insectes, et cela peut, à la longue, rendre le moustique tigre résistant au produit ».
#. Les répulsifs sur prise, à brancher… et débrancher !
Parmi ceux dont l’efficacité relative est avérée : les bons vieux streamers. A utiliser en extérieur, bien sûr, puisqu’ils sont justement à base de pyréthrines, et « respirer les insecticides n’est jamais très bon pour la santé ».
Parmi les nombreux produits du marché, il y a aussi les fameux répulsifs plug-in, bien implantés dans les grandes surfaces, et qui fonctionnent aussi bien avec un diffuseur de liquide qu’avec des tampons, à l’eucalyptus par exemple.
En général, ce sont des appareils qui « marchent », mais ce ne sont jamais que des « distributeurs d’insecticides que vous allez inhaler ».
#. Les moustiquaires aux fenêtres, une vraie solution
Pour allier bien-être et santé, le spécialiste des EID conseille plutôt de « les brancher quand on n’est pas dans la maison, notamment dans les chambres, et de les débrancher quand on l’occupe ».
#. Les sprays cutanés, fausse bonne idée ?
Si vous devez ouvrir les fenêtres la nuit à cause de la canicule, notamment dans les chambres, votre odeur corporelle risque bien d’attirer les moustiques, la seule idée permanente semble être « d’installer des moustiquaires aux fenêtres ». C’est l’une des solutions de « bon sens » les plus efficaces… et sur le long terme !
#. Les huiles essentielles, une durée (très) limitée
En ce qui concerne les sprays cutanés anti-moustiques, « d’une marque à l’autre, leur efficacité varie beaucoup ». Mais l’entomologiste prévient : « Mettre des produits sur la peau n’est jamais anodin, notamment pour les femmes enceintes, mais aussi pour les enfants, où il y a un nombre maximum d’applications à respecter. » Il recommande de les utiliser avec beaucoup de parcimonie, et de « les acheter de préférence en pharmacie » pour bénéficier des conseils de l’officine.
Dans la gamme des produits anti-moustiques qui existent sur le marché, on trouve également de nombreux sprays à base d’huiles essentielles. « Plusieurs de ceux du marché sont scientifiquement inefficaces », balaie Grégory L’Ambert.
#. Les lampes UV, totalement inefficaces
Dicho esto, todavía según la especialista de EID, « ciertos aceites esenciales, con eucalipto limón, geraniol o hierba de limón, pueden funcionar », pero de nuevo, « no es baladí para la piel y solo tienen una efectividad limitada de solo unas veinte minutes ».
Quant aux lampes UV anti-moustiques dont les fabricants vendent les vertus à volonté, nul besoin de les acheter. Non seulement cela « ne fonctionne pas », mais c’est « un désastre écologique s’il est utilisé à l’extérieur ».
« Le moustique, et en particulier le moustique tigre, n’est pas attiré par la lumière ultraviolette, contrairement à d’autres insectes qui sont nécessaires à la biodiversité du jardin… »
#. Les bouteilles coupées, un (mauvais) piège de mémé
On peut à la rigueur l’utiliser « à l’intérieur des maisons », mais d’après lui, cela ne sert pas à grand-chose : « Les moustiques sont beaucoup plus attirés par la chaleur (humaine, de surcroît) que par la lumière « .
#. Les nichoirs à chauves-souris, « une légende urbaine »
Quant aux remèdes « piège à guêpes » de grand-mère, avec « une bouteille coupée en deux (et du sucre, de l’eau, de la levure, voire de la bière dedans), c’est « totalement inefficace contre les moustiques, mais encore une fois très nocif pour les » insectes pollinisateurs de votre jardin ». .
Quant aux nichoirs à chauves-souris, parfois même installés par les pouvoirs publics, Grégory L’Ambert n’y croit plus guère : « Les chauves-souris urbaines sont une légende urbaine.
« Les chauves-souris mangent beaucoup de choses, mais très peu de moustiques tigres. Ils préfèrent se nourrir de gros insectes, comme les papillons de nuit, qui sont beaucoup plus nutritifs pour eux qu’un moustique. Si c’est le cas, les papillons nocturnes qui sont aussi une espèce en déclin disparaissent. … ».
#. Les pièges à moustique, en complément
Autres faits à retenir : « Les chauves-souris sont crépusculairement actives et volent généralement entre 2 et 7 mètres. Cependant, le moustique tigre sera actif plus tôt, dans l’après-midi, et oscillera entre 0 et 1 mètre. Autant dire qu’ils le connaissent très peu.
Quels sont les bons pièges à moustiques jugés efficaces ?
Parmi la multitude de produits apparus sur le marché, on trouve également de nombreux pièges à moustiques, « qui diffusent soit du gaz carbonique, soit des odeurs, pour simuler la présence d’êtres humains ». Ces produits « fonctionnent plus ou moins bien » selon les marques, selon l’entomologiste. « Certains vendeurs peu scrupuleux vendent des pièges à moustiques difficiles à évaluer. » Cela dit, dans ce métier où les arnaques sévissent comme les moustiques, certaines exceptions sont néanmoins considérées comme « sérieuses ». Pour Grégory L’Ambert, ces pièges, comme les autres outils, ne feront pas tout : « C’est juste un complément. L’essentiel est d’éliminer la production de moustiques dans la maison. »
A la lecture de la littérature scientifique, les spécialistes reconnaissent l’efficacité de divers pièges à moustiques, notamment les produits de la société Biogents, dirigée par des entomologistes, en lien avec une université.
#. Lutter contre les eaux stagnantes, une vraie solution
Cette société, très présente dans les marques de bricolage et de jardinage, propose plusieurs produits phares : le « BG Mosquitaire », qui fonctionne comme un leurre, qui nécessite de se nourrir et qui est vendu entre 150 et 200 euros. Mais aussi le « BG Gat », qui reproduit de fausses écloseries à eau, fonctionne sans électricité, et est beaucoup moins cher, une trentaine d’euros.
Le spécialiste de l’EID met également en garde contre les idées reçues : « Ce n’est pas parce que vous avez un piège qui attrape les moustiques que votre situation va forcément s’améliorer. Le moustique tigre ne bouge pas beaucoup, ces pièges n’attireront que ceux qui se trouvent à proximité immédiate. » « Cependant, si vous avez 100 moustiques dans votre jardin, vous obtenez environ 15 piqûres et vous en attrapez 15, vous aurez l’impression d’en avoir attrapé beaucoup, mais ils vous piqueront quand même. Un piège n’est qu’un leurre grossier, et il sera toujours moins attirant que toi. »
L’un des meilleurs moyens d’éviter d’être mangé par les moustiques est « d’éliminer tous les endroits qui peuvent avoir de l’eau une fois par semaine ». Vérifiez que vos arrosoirs sont vides, mettez un seau sous votre arrosage automatique, mettez du gravier ou du sable dans la soucoupe de vos pots. « Si les locaux font tout cela, ils n’ont généralement pas de couvoir chez vous, mais quand vous faites du porte à porte, vous les trouvez tout le temps… »
#. Étanchéifier ses collecteurs d’eau de pluie
Pour mieux éviter les moustiques, lutter contre l’eau stagnante doit être un défi quotidien. Les larves nichent dans « les tas de seaux, les plis de la toile ou encore les bases des parasols, qui sont alourdis par l’eau ».
Le plus efficace est encore de prévoir à l’avance l’équipement de la maison et de se rappeler que « les terrasses des lots, par exemple », sont généralement des réservoirs de moustiques.
Autre conseil à ne pas sous-estimer : « Soyez très prudent avec les récupérateurs d’eau de pluie », dont de nombreux habitants se sont équipés ces dernières années, afin d’économiser l’eau, dans un souci écologique. Grégory L’Ambert suggère « de les imperméabiliser au maximum, ou d’installer une moustiquaire, car c’est un véritable aimant à moustiques.
#. Non, le moustique ne raffole pas des piscines !
Comme vous le rappelez aussi la campagne lancée par Toulouse Métropole, pensez aussi à nettoyer et assécher régulièrement vos gouttières et autres évacuations d’eaux pluviales… Objectif : empêcher la reproduction. « Le moustique a besoin d’eau pendant au moins une semaine pour que les œufs éclosent », explique Grégory L’Ambert. « Si vous faites attention à tout sécher, vous êtes en sécurité. »
Attention également à nettoyer les ustensiles après avoir arrosé vos plantes ou votre jardin, et à vider les coupelles sous les plantes : « Il peut facilement y avoir une centaine de larves dans un arrosoir ! »
Bien que la Haute-Garonne soit l’un des départements de France qui compte le plus de piscines privées, doit-on voir dans ces piscines enterrées ou enterrées des réservoirs potentiels de moustiques ? Qu’on se le dise : selon Grégory L’Ambert, entomologiste à l’EID Méditerranée (Accord interministériel de démoustication), les moustiques « n’aiment ni le chlore ni le sel ». Bien que, par définition, une piscine « mouille l’environnement et les moustiques aiment cet environnement », il peut y en avoir qui s’installent dans d’autres points d’eau, autour de la piscine, mais pas à l’intérieur. .
#. Et si le voisin ne fait rien ?
« Une piscine avec un entretien normal ne générera pas la présence du moustique tigre. En principe il n’y a pas de larves dans le verre, pas même dans ses skimmers. Les moustiques s’installent au-dessus du niveau de l’eau, préférant les petits endroits, comme les seaux, les arrosoirs… »
La démoustication massive, c’est exceptionnel
A condition, bien sûr, que leurs propriétaires entretiennent leurs bassins et qu’ils ne se transforment pas en mare aux canards…
Enfin, si dans un monde idéal la lutte contre le moustique tigre se fait collectivement, vous avez aussi la bonne volonté de vos voisins : « Si vous faites très attention dans votre jardin, mais à côté, les habitants ont mis 200 fûts d’Eau » . dans votre jardin, c’est perdu d’avance… Il faut essayer de mener un combat collectif et inciter ses voisins à faire de même ». Vaste programme !
Les campagnes massives de démoustication sont exceptionnelles, et la grande majorité d’entre elles sont autorisées pour des raisons sanitaires (lorsque des cas de dengue ou de chikungunya apparaissent). A Toulouse, selon la municipalité, seule une campagne de démoustication très localisée a été menée le 21 juin.
Un cas a cependant fait l’objet d’une exception exceptionnelle en Occitanie, début juillet 2022 au Grau-du-Roi (Gard), où une prolifération sans précédent de moustiques tigres a fait fuir les touristes en masse : « Le Grau-du-Roi a fait l’objet d’une dérogation, après validation par toutes les autorités administratives, car l’invasion des moustiques menaçait toute l’économie locale. »
Comment piéger un moustique ?
Informations pratiques : Pour plus d’informations sur les trucs et astuces pour lutter contre le moustique tigre, consultez le site moustiquetigre.org maintenu par l’EID Méditerranée.
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Quels sont les moyens de lutte contre le paludisme ?
En principe, les moustiques se fixent sur une eau douce et stagnante comme une entrée de rivière, un étang ou un pot vide contenant du liquide dans le jardin. Ces endroits sont classés comme des nids de moustiques. Il convient de noter que le processus de métamorphose des larves a lieu dans l’eau.
- Entourez la bouteille d’une feuille de papier noir que vous fixerez avec du ruban adhésif. Selon la température, votre piège naturel sera prêt après environ 2 semaines de fermentation. Placez-le, dès le début, dans un endroit où il ne bougera pas afin de ne pas mélanger la levure avec l’eau (rebord de fenêtre ou table).
- Quel liquide attire les moustiques ? Le sucre et la levure produisent des gaz de fermentation qui attirent les moustiques qui sont piégés lorsqu’ils pénètrent par le goulot de la bouteille. Ils ne peuvent plus sortir et finissent par tomber dans le liquide. Le sirop doit être renouvelé environ toutes les deux semaines.
- Cinq éléments de la lutte contre la maladie sont particulièrement importants aujourd’hui :
- perturbations climatiques. …
- Résistance des moustiques aux insecticides. …
Chimioprévention. …
Quel est le vecteur du paludisme ?
Traitements antipaludéens. …