Les plus belles rues de Slovénie

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Written By MilleniumRc

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Édition

le 14/09/2022 à 07:00

À moins de deux heures de la capitale Ljubljana, les voies de circulation sont immergées dans une nature et des villages magnifiques. Sélection.

Sa riche histoire et ses souffrances mettent rarement ce jeune pays sur le devant de la scène. La Slovénie, née le 25 juin 1991, porte encore les cicatrices de son histoire, jusque sur ses plages et ses villages des Alpes. Entre son origine austro-hongroise et son influence vénitienne, la petite région d’Europe centrale est un étalage de fenêtres européennes avec 60% de forêts. Et près de 40 % de son territoire représente des espaces naturels protégés propices à la promenade. Un beau terrain de jeu pour la marche et la randonnée, à proximité de la capitale Ljubljana.

Velika Planina, l’un des plus beaux alpages d’Europe

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A une trentaine de kilomètres au nord-est de Ljubljana, les hauts sommets des Alpes kamniques apparaissent bientôt légèrement enneigés. La région est prisée des Slovènes qui n’hésitent pas à gravir le massif de Grintovec à 2558 mètres en une journée (9 heures aller-retour) avant de faire une pause dans l’ancien village de Kamnik. Au sommet de l’église se trouve le château de Mali Grad, de forme romane et de style baroque avec son clocher bulbeux, la vue comprend les montagnes de Polhov Gradec, la vallée de Tuhinju sur les Alpes juliennes. Au loin, Velika Planina est une autre destination touristique : un plateau alpin marqué par des montagnes triangulaires. Après avoir marché sur la rivière au nord de la ville pendant une dizaine de kilomètres, un chapelet de vieilles bâtisses se profile à l’horizon. Il est temps de grimper dans la nature. A 1 600 mètres d’altitude, les vaches paissent sous l’œil attentif de bergers vêtus de pantalons de cuir, de foin et coiffés de grands chapeaux qui n’ont aucune histoire à leur sujet. Au milieu des pâturages entourés de sentiers, se trouvent une soixantaine de cabanes de bergers. Tous deux ont été détruits par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruits. L’une des écoles ovales, recouverte de bardeaux d’épicéa, servait de musée à l’époque pastorale. C’est l’occasion de déguster des fromages locaux à base de lait fermenté. La balade de 2h30 emprunte un chemin peuplé de 10 cabanes et d’une église : Notre-Dame des Neiges. Certains, transformés en refuges, d’autres en restaurants, sont ouverts entre mai et septembre lorsque les bergers montent les pâturages.

Piran, l’ancienne cité vénitienne

Voyager en bus ou en train n’est pas si simple car il faut passer par Kamnik puis prendre un taxi jusqu’à Velika Planina. Il vaut mieux s’y rendre en voiture et même si la distance est courte, 54 km, il faut compter 1h15 pour entrer dans le parking. Attention, la route est étroite et sinueuse.

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Au bord de la mer Adriatique, Piran semble façonnée par son célèbre phare rouge, symbole du feu qui a donné son nom à la ville. Ce qui est resté pendant cinq siècles sous la domination vénitienne est apparu sur les ondes comme une station balnéaire populaire. La place ovale est pavée de marbre et bordée de maisons patriciennes aux couleurs pastel qui rappellent l’époque prospère du commerce du sel. Au centre, la statue du violoniste Tartini né à Piran souligne magnifiquement la relation entre la Slovénie et la musique.

En se dirigeant vers la plage et en se concentrant sur la pointe Svetilnik, l’église de la Madone de la Neige de la période gothique apparaît. A sa droite sur la colline, une route mène à la cathédrale Saint Georges de Piran. La montée est raide mais surprenante. Sur fond de bleu Adriatique, les toits de la ville surplombent la place centrale. En montant les 147 marches du campanile, un exemple de celui de Venise, la vue sur la ville de Piran est spectaculaire. Jetez un dernier coup d’œil aux remparts de la ville avant de descendre les rues pavées pour trouver des églises cachées. Ouverts derrière des barreaux, ils sont l’âme de cette ville. A droite de Saint François d’Assise, le monastère avec sa belle salle possède une bulle de fraîcheur à l’abri de la foule des gens sur la plage.. Eglise Saint Pierre. En revanche, la maison natale de Tartini a été transformée en musée.

Bled, retour aux sources Slovènes

A une heure et demie de route de Ljubljana, Piran est facilement accessible en voiture. En bus (3 par jour) il faut compter 3 heures. Les parkings sont à l’extérieur car c’est une ville piétonne. L’office de tourisme se trouve dans la ville, sur la gauche en regardant le palais www.portoroz.si

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Le lac de Bled, avec son île sacrée, est un coin de paradis à 50 km de Ljubljana. Ses eaux chaudes en été -22 degrés – sont tout aussi appréciées. A la fin du XIXe siècle, un médecin suisse profite de ce phénomène pour ouvrir une clinique qui connaît un certain succès. Depuis, les hôtels ont pris du recul et ont gardé un peu l’esprit yougoslave. Pendant ce temps, les militants ont parcouru six kilomètres de sentiers balisés près du lac et dégusté la kremsnita, le gâteau traditionnel de Bled à la pâtisserie de Kavarna Park, toujours ouverte. Les six plages bordant le lac sont les plus proches. Le Kapalice sous le château est très intéressant. L’eau est d’un bleu profond, la piscine est surveillée et les transats sont posés sur l’herbe. De là, nous admirons une glacière dans le temps. Même l’ancienne maison de Tito, reconvertie en hôtel de luxe, ne semble pas avoir changé, et son balcon en belvédère est meilleur. Il a été construit par l’architecte qui a construit Ljubljana, où l’ancien président de Yougoslavie a accueilli le roi et le président pour déguster un cognac. Sur le lac de Bled, les gondoles appelées « pletno » ont ce côté kitsch classique des attraits touristiques. Cependant, il a été créé selon un modèle de 1590 et géré par seulement 23 familles. C’est comme Venise… C’est une bonne tradition d’interdire les feux d’artifice sur le lac. Mieux vaut louer une belle barque en bois pour pouvoir visiter en toute quiétude l’église dédiée à la Vierge Marie et sa fameuse cloche à souhaits, coulée en 1543. .