Faites attention à l’assurance que vous souscrivez si vous achetez un nouveau téléphone ! Depuis 2014, des centaines de personnes en France ont subi des retraits bancaires importants et inexpliqués après avoir souscrit une assurance SFAM.
(Société française d’assurances multirisques), société renommée d’Indexia.
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Des victimes dans l’Hérault
Les clients s’engagent à payer une petite somme chaque mois pour être protégés en cas de vol ou de casse à l’achat du nouveau téléphone ou ordinateur. Au final, l’assureur ajoute alors des options sans leur consentement et leur prend des sommes importantes. Ceux qui ne font pas leurs comptes régulièrement ne s’en rendent compte qu’au bout de mois. Impossible d’obtenir un remboursement.
Dans l’Hérault, comme partout en France, les victimes sont nombreuses. Et le scénario est toujours le même. « C’est une arnaque » pour Romain Debarge, 41 ans, habitant du Crès. Il achète un smartphone en mars 2020 et souscrit une assurance casse à 7 euros par mois. « Je me suis dit que pour un nouvel achat d’un téléphone assez cher, c’était tout à fait raisonnable. On ne sait jamais ce qui peut arriver. »
« Ils disent qu’ils vont rembourser et ne le font jamais » – Romain, victime de l’arnaque de la SFAM
La SFAM lui envoie alors des e-mails pour lui proposer de nouvelles options. Des messages qui tombent dans ses spams et qu’il ne voit pas. Si le client ne répond pas dans les 30 jours, cela est considéré comme un consentement par l’assurance. C’est le cas de Romain : « Je me suis rendu compte que j’étais sous contrat avec eux avec un pack téléphonie, un pack informatique, un double pack. Ce sont des choses que je n’ai jamais demandées. jamais signées. »
Les retraits bancaires s’accumulent. Romain ne consulte jamais ses comptes en ligne. Il préfère le papier pour calculer ses dépenses. Il ne se rend compte que deux ans plus tard, à l’été 2022, de l’escroquerie dont il a été victime. « J’ai vu environ 15 échantillons par mois de SFAM. » Retraits de 49,99 euros, 29,99 euros, 69,90 euros… Environ 8 000 euros au total. Premier réflexe, il appelle l’entreprise pour se faire rembourser. « A ce moment-là, c’est le même discours qu’ils disent à chaque fois et à chaque client. Ils nous disent que le service facturation a fait une erreur et qu’ils vont nous rembourser. Et ça ne se fait jamais. »
Peu de recours possibles
Romain, comme tant d’autres, a fini par résilier son contrat et ne plus jamais revoir la couleur de son argent.
L’exemple de Romain est significatif car des milliers d’euros lui ont été retirés. Mais ce n’est pas un cas unique dans le département de l’Hérault et en France. Régis, 54 ans, habitant de Mèze, s’est lui aussi fait avoir. Il achète un téléphone à l’été 2021. Et en décembre, une amie l’avertit qu’elle a été victime de prélèvements de la SFAM. Il regarde immédiatement ses comptes et sans surprise : « J’ai été débité deux fois 50 euros et une fois 60. Je les ai appelés en janvier 2022 et ils me disent qu’ils me rembourseront dans les trois mois. année plus tard. »
Malgré les rappels de Régis : « Je dois être à une trentaine d’appels, dix mails, deux enregistrés. Et voilà que je suis passé par le service juridique de mon assurance qui me dit qu’il a envoyé une lettre mais que pour l’instant, il n’y a pas réponse. »
Une entreprise déjà condamnée
Idem pour la Montpellier Cécile. Elle s’estime chanceuse car elle n’a perdu « que 39 euros ». Elle a avancé le coût de la réparation du téléphone de son fils et n’a jamais reçu de remboursement. Elle vérifie ses comptes en ligne tous les jours afin de ne pas se faire arnaquer sans s’en rendre compte. Mais la femme de 56 ans se bat « par principe » et parce qu’elle ne supporte pas l’injustice.
Il existe des centaines de témoignages de ce genre. Beaucoup sont postés sur des groupes Facebook comme Arnaque SFAM.
Indexa, anciennement SFAM, basée à Romans-sur-Isère dans la Drôme, a déjà écopé d’une amende