Différence de taxation
Dans un communiqué, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a été ému par le fait que les marques chinoises ne doivent payer qu’un droit de douane de 10 %, tandis que les marques européennes sont taxées à 15-25 % sur leurs modèles fabriqués en Europe et importés en Chine. Cette différence donne aux marques chinoises un sérieux avantage de prix. S’ils restent pour l’instant largement confidentiels, certains comme celui de BYD à peine débarqués, ils forment le Transport & Environnement. A ce sujet, rappelons que MG et Polestar sont des marques chinoises.
Par ailleurs, le patron français s’inquiète de la stratégie commerciale des constructeurs chinois pour s’implanter plus rapidement sur notre marché : « Le marché européen est largement ouvert aux Chinois et nous ne savons pas si leur stratégie est de prendre des parts de marché à un perte et augmenter leur prix plus tard ».
Unité européenne ?
Mais pour imposer une politique plus « protectionniste » aux constructeurs de véhicules électriques « non européens » qui importeraient des véhicules électriques en Europe sans les y produire, il faut que l’intention vienne de l’Union européenne. Cependant, si les États-Unis ont déjà lancé une telle démarche, les États du Old Mainland ne sont certainement pas sur la même longueur d’onde avec l’idée d’une hausse des taxes sur les véhicules chinois.
En effet, de ce point de vue, la position de l’Allemagne n’est pas la même que celle de la France ou de l’Italie, puisque les fabricants teutons sont mieux implantés sur le marché chinois. Par conséquent, ils craignent que des mesures plus restrictives contre les marques chinoises en Europe ne conduisent à des représailles chinoises, qui pourraient encore augmenter les tarifs sur leurs produits. Cependant, Carlos Tavares a trouvé un soutien de premier ordre en la personne du président français Emmanuel Macron, qui a annoncé dans une interview à nos confrères du « Journal Les Échos » que la réforme des subventions aux véhicules électriques est nécessaire pour mieux protéger les constructeurs européens de la concurrence extérieure. .
De son côté, T&E estime que l’industrie automobile européenne doit accélérer le développement et la commercialisation des modèles électriques afin de rester compétitive face aux Chinois et aux Américains. Pour des raisons à la fois économiques et écologiques.