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À l’occasion de la première session de son nouveau rendez-vous baptisé « Les Clés du VO », CGI Finance a dressé un état des lieux du marché de l’occasion en France en délivrant des indicateurs sur l’état des stocks des distributeurs et la hausse des prix.
Le 19 octobre, CGI Finance a lancé son nouveau rendez-vous baptisé « Les Clés du VO ».
Le 19 octobre 2022, CGI Finance a diffusé la première session de son rendez-vous Les Clés du VO, consacré aux mutations du marché de l’occasion. Le financier indépendant, qui dispose d’un portefeuille de 500 000 clients, entend mettre à la disposition des concessionnaires automobiles des données reflétant les grandes tendances de son métier stratégique. Deux programmes supplémentaires devraient être proposés aux professionnels en 2023.
Pour ce premier opus, CGI Finance a présenté des chiffres illustrant l’ampleur de la flambée des prix des véhicules d’occasion en 2022. « L’offre, qui diminue dans un contexte d’évolution de la demande, entraîne une augmentation des prix. Fin août, nous mesurions une hausse de prix d’environ 20 % pour les annonces de voitures d’occasion par rapport au même mois l’an dernier, alors que les prix à la consommation étaient en hausse d’environ 10 % », rapporte Éric Champarnaud, associé de C-Ways.
Elle devrait être immatriculée en France prochainement 4 voitures d’occasion pour 1 voiture neuve.
Baisse des financements sur les VO de moins de 15 000 euros
Selon Hélène Fasquel, responsable marketing de CGI Finance, le prix d’achat moyen des voitures d’occasion financées dans le cadre de la concession de la filiale Société Générale a augmenté de 20% par rapport à l’exercice 2019, voire de 25% pour les produits de moins de 2 ans. « Aujourd’hui, les véhicules d’occasion d’une valeur inférieure à 15 000 euros ne représentent que 25% de nos dossiers financés, il y a trois ans ce chiffre était de 40% », ajoute le responsable. L’augmentation du prix moyen s’explique également par le déplacement des véhicules vers le marché supérieur et l’électrification du parc automobile.
Cependant, cette augmentation est plus modeste pour les paiements mensuels moyens, à environ 10 %, selon CGI. « L’évolution des valeurs résiduelles a permis de freiner cette croissance. Il y a trois ans, le VR représentait en moyenne 43% de la valeur d’achat du véhicule, aujourd’hui c’est 47%, ce qui est une augmentation suffisamment importante pour réduire la Par ailleurs, on constate, que ce soit pour le crédit ou le loyer, que les acomptes ont augmenté en moyenne de 28 % », poursuit Hélène Fasquel.
Un tiers des Français rachètent le VO en fin de LOA
Les consommateurs opportunistes, de plus en plus attentifs aux tendances du marché des biens d’occasion, ont également modifié leur comportement ces derniers mois. Si 25 % des consommateurs rachetaient leur véhicule en fin de contrat LOA il y a trois ans, cette part est aujourd’hui remontée à 34 %, note CGI. « On peut parler d’un effet inattendu perçu par le consommateur, qui se rend compte que la valeur de sa voiture est bien plus intéressante que ce qui est écrit dans le contrat », note le responsable marketing. Autre conséquence de la pénurie de voitures et de la hausse des tarifs : 60% des clients mettent fin aujourd’hui à leur contrat LOA et donc reportent son renouvellement dans l’immédiat, en 2019 cette proportion était de 52%. Autant de tendances impactant la stratégie d’acquisition de concessionnaires.
Pour lutter contre la pénurie de voitures récentes, les professionnels se tournent de plus en plus vers les voitures d’occasion plus anciennes.
VO de moins de 2 ans : chute de 50 % du stock
Selon la société C-Ways, le stock total de professionnels a diminué de 30 % entre 2020 et 2022 ; une baisse qui atteint même 50% quand on écarte les produits de moins de 2 ans. « Il y a toujours la possibilité d’aller à l’étranger pour acquérir. Pourtant, la situation y est sensiblement identique à celle de la France. Les professionnels doivent aussi continuer à augmenter la part d’acquisition de véhicules un peu plus anciens, jusqu’à 7 ans, voire 9 ans », précise-t-il. Éric Champarnaud.
En raison de la forte baisse des ventes de voitures neuves ces deux dernières années, C-Ways prévoit une baisse de 1% des immatriculations de véhicules d’occasion en France en 2023 (-10% en 2022), qui pourrait atteindre 5% pour les voitures d’occasion d’ici 5 ans. 2023 ( en 2022 -20%).