Michel Mercadier, l’âme photographique du Carladez

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Written By MilleniumRc

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Après une vie parisienne haute en couleur dans le monde professionnel de la photographie et de la peinture, Michel Mercadier s’installe dans le village de Mayrinhac avec sa femme. Il retrouve alors ses racines familiales dans cette terre du Carladez qu’il aime tant et dont il est devenu en quelque sorte l’âme photographique.

En ce matin gris de décembre, le Carladez est enveloppé d’une épaisse couche de brouillard qu’on pourrait couper au couteau Laguiole. Le long des routes et des chemins, la neige tombée la veille prépare le décor de ces derniers jours d’automne déjà très hivernaux. Ce Carladez, qui l’a observé dans sa jeunesse lorsqu’il venait dans la maison familiale d’Albinhac avec ses parents en vacances, Michel Mercadier s’y est installé définitivement avec sa femme Dominique pendant quelques années.

Sommaire

À l’école d’arts graphiques puis photographe pour l’armée

Le couple y achète et y rénove une maison « dans son jus », à l’entrée du hameau de Mayrinhac de Taussac, tout près de Lacroix-Barrez. Une ancienne ferme, chargée d’histoire, qui fut autrefois, et surtout pendant la guerre, le bistrot du village, dont il a conservé un ancien téléphone en bois et une ancienne plaque d’immatriculation émaillée II. Lorsque vous poussez la porte des toilettes, vous avez l’impression incroyable et quelque peu surréaliste d’être dans une station de métro parisienne. L’illusion est garantie avec ce décor imaginé et réalisé par Michel en souvenir, un peu nostalgique, de sa vie dans la capitale.

Bien que ses racines familiales soient de cette terre du Carladez (sa grand-mère paternelle est née dans le village de Sarrans, qui a été avalé par le barrage), Michel Mercadier est né et a vécu à Paris, où il a passé toute sa vie professionnelle et familiale jusqu’à sa retraite. . Il découvre la photographie à l’école de graphisme Estienne, où il étudie pendant quatre ans. Cette photographie, qui ne l’a jamais quitté et à laquelle il a été associé tout au long de son parcours professionnel, à travers différents métiers dédiés à l’image, de l’enregistrement à l’impression, de la photogravure au travail en studio. Depuis 1973, alors jeune militaire, Michel est photographe militaire.

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Un nouvel ouvrage de photos sur le Carladez

Première expérience, en contact direct avec le terrain. Parmi sa magnifique collection d’appareils photo, Michel a gardé sa première valise, un Yashica 6X6, qu’il possède depuis 53 ans. Il y a aussi le prestigieux Leica M4, son « bijou », le robuste Nikon F ou encore le rare appareil photo à soufflet utilisé par les soldats dans les tranchées pendant la guerre 14-18.

En 2000, Michel Mercadier publie le premier livre de photographies devenu un « classique » pour les gens du pays, sur ce Carladez, cette région du Mur-de-Barrez qu’il aime tant et dont il est devenu, en quelque sorte , une âme photographique. Sur plus de 120 pages, on découvre des paysages, des portraits, des animaux, des scènes de vie agricole et rurale, voire ces charmants bistrots, qui ont pour la plupart fermé leurs portes.

Plus de vingt ans plus tard, et puisqu’il peut désormais profiter pleinement de ses jours de retraite pour s’adonner aux plaisirs de la photographie, Michel Mercadier prépare un nouvel ouvrage au format similaire sur ces terres de Barreza, dont la parution est prévue en 2023. « Mon Carladez est l’endroit où j’ai atterri et où je tombe sur des lieux magiques ou tout simplement magnifiques, des lumières incroyables ou des personnages qui nous racontent une histoire… C’est une savante alchimie développée par des gens d’ici, ils sont réels, authentiques, connaissent les secrets de les plantes, les saisons, la nature… »

Des photos d’ici et d’ailleurs

Le sexagénaire enfile depuis peu régulièrement un nouvel uniforme de camouflage pour se livrer à la chasse aux photos. « Ici, on a des animaux partout », exulte Michel, très heureux de profiter de cette nature généreuse.

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Michel a ramené des centaines et des centaines de photos de ses nombreux voyages à l’étranger, New York, Bali, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Nouvelle-Zélande, San Francisco, Las Vegas, Cuba, Arabie Saoudite, Maroc, Dubaï, Emirats Arabes Unis, Sri Lanka , Inde…

Il a partagé certaines de ces peintures dans plusieurs expositions. Parce qu’il partage son expérience et sa démarche photographique avec les membres du club photo de l’association loisirs et culture Mur-de-Barreza, dont il s’occupe. « Les journées sont trop courtes », s’amuse le dynamique retraité – depuis 2016 – qui est aussi conseiller municipal à Taussac.

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